Phantom Thread, meilleur film de l’année pour la critique internationale

Posté par vincy, le 24 août 2018

Le lauréat du grand Prix Fipresci de la critique internationale 2018 est décerné à Phantom Thread, de Paul Thomas Anderson, a annoncé le Festival du film de San Sebastian. C'est la troisième fois que le cinéaste américain remporte ce trophée (un record), après There Will be Blood et Magnolia.

Il a triomphé de 3 Billboards, les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh, deux fois oscarisé et primé à Venise l'an dernier, Cold War de Pawel Pawlikowski, primé à Cannes cette année, et Zama de Lucrecia Martel, prix Fipesci du meilleur film à La Havane.

Phantom Thread, avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps et Lesley Manville, raconte l'histoire d'un génie névrotique de la Haute-couture dans le Londres des années 1950, qui tombe sous le charme d'une jeune fille venue de l'Est et en fait sa muse. Le film a remporté un Oscar (costumes) pour 7 nominations (dont film, acteur, réalisation et second rôle féminin). Il n'a été présenté dans aucun grand festival. Le film a séduit 375 000 spectateurs en France et a récolté 46M$ dans le monde.

L’an dernier, L’autre coté de l’espoir d’Aki Kaurismaki, prix de la mise en scène à Berlin, avait été désigné comme meilleur film par la critique internationale.

Lili Hinstin : de Belfort à Locarno

Posté par vincy, le 24 août 2018

C'est une Française qui a été nommée directrice du Festival de Locarno. Lili Hinstin, à la tête du Festival Entrevues Belfort depuis 5 ans, succédera à Carlo Chatrian, qui prend la direction de la Berlinale.

Elle prendra ses fonctions le 1er décembre, afin de préparer le plus en amont possible la 72e édition du festival, qui se déroulera du 7 au 17 août 2019. A 41 ans, Lili Hinstin a déjà une longue carrière dans cinéma. Elle a fondé la société de production Les Films du saut du Tigre, mais elle aussi été responsable des activités cinéma de la Villa Médicis à Rome et adjointe à la direction artistique de Cinéma du Réel au Centre Pompidou.

"Je suis très heureuse d'avoir été nommée à la tête de la Direction artistique du Locarno Festival", a-t-elle déclaré dans le communiqué. "C'est un honneur car le festival est devenu, au fil des ans, un lieu fondamental de la cinéphilie mondiale." La 72ème édition du festival de Locarno se tiendra du 7 au 17 août 2019.

Carlo Chatrian prendra ses fonctions à Berlin en 2019, profitant d'une période de transition avec l'actuel directeur du festival Dieter Kosslick. A Locarno, nommé en 2012, il avait remplacé Olivier Père .

Les rencontres animées de l’été (6/6) : Vergine Keaton, réalisatrice du Tigre de Tasmanie

Posté par MpM, le 24 août 2018

A l'occasion de cette pause estivale, Ecran Noir part à la rencontre du cinéma d'animation. Six réalisatrices et réalisateurs de courts métrages parlent de leur travail, de leurs influences et du cinéma en général.


Pour ce sixième et dernier épisode, nous avons posé nos questions à Vergine Keaton, réalisatrice française révélée avec le film Je criais contre la vie. Ou pour elle (2009) qui a notamment été sélectionné à l'ACID à Cannes et en compétition à Annecy et Clermont-Ferrand.

Son nouveau court métrage, Le tigre de Tasmanie, qui était en compétition officielle à Berlin en février dernier, montre en parallèle les images (réelles, mais rotoscopées) d’un thylacine (également connu sous l’appellation Tigre de Tasmanie) et d'un glacier en train de fondre sous nos yeux. La musique envoûtante et puissante signée Les Marquises est en parfaite harmonie avec les images hypnotiques de la glace, puis de sa fusion avec la lave, et du déchaînement de la nature, ainsi qu’avec les allers et retours du tigre qui semble littéralement danser en rythme dans sa cage, avant de se coucher, comme abattu.

On est à la fois bouleversé et sidéré par l’absolue beauté de la nature en action, qui déconstruit tout sur son passage, avant de recombiner ses différents éléments en une autre forme de paysage. La lave en fusion se mue en une nuée d’étoiles, de nouvelles splendeurs apparaissent, et le tigre peut se remettre à danser. Comme s'il avait survécu à sa propre extinction (le dernier représentant de l'espèce a disparu en 1936), l'animal se multiplie même à l'écran, et laisse alors entrevoir un avenir possible à inventer.

Ecran Noir : Comment est né le film ?

Vergine Keaton : L’envie d’écrire ce projet est née de la découverte d’un film tourné en 1933 au zoo de Beaumaris en Australie. On y voit un des derniers tigres de Tasmanie tournant dans son enclos, semblant attendre ahuri sa disparition annoncée. L’espèce s’éteindra définitivement en 1936. De ces quelques secondes émanent une grande mélancolie et, dans un même temps, une présence forte, une vie, qui semble refuser de disparaître.

Le film s’articule autour de deux séquences récurrentes montées en parallèle : le dernier tigre de Tasmanie et la dislocation d’un glacier. Leurs points communs sont que, malgré leur présence ancestrale et leur pré-existence à l’espèce humaine, ils sont aujourd’hui en phase de disparition. Sous nos yeux. Inscrit dans la lumière d’un film. Inscrit sur la roche par les traces laissées par chaque mètre de glace perdue.
Cependant cette disparition se joue encore et encore. En état de vie. Ce ne sont pas des fossiles, des dessins ou des photographies figées. Ils s’éteignent en état de mouvement. Le glacier coule et avance, emporte et change le paysage. Le tigre réaffirme sa vie et son mouvement chaque fois que le film est rejoué.

Malgré le caractère brutal et chaotique de ces scènes, je souhaitais qu’il se dégage du film une force, une puissance de la nature. Celle-ci se loge dans sa beauté, dans son caractère infini et dans sa capacité à se renouveler.

EN : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos choix esthétiques ainsi que sur la technique employée pour fabriquer le film ?

VK : Je travaille à partir d’images pré-existantes : ici, l’archive du zoo de Beaumaris retravaillée en rotoscopie afin de recréer une boucle chorégraphique ; et un corpus d’environ 300 peintures et gravures de paysages pour les autres décors. Je collecte ces documents en fonction de mes besoins, les numérise en haute définition afin de pouvoir plonger dans le détail et les classe par thèmes. Je viens ensuite piocher des fragments dans plusieurs d’entre elles afin de recréer un nouveau paysage. J’aime que cette nouvelle image soit à la fois évidente, familière, comme allant de soi (puisqu’appartenant à notre culture visuelle commune) et, dans un même temps, étrange, insaisissable, voire fascinante.

Ces images sont volontairement denses, avec un excès de détails et de matière. L’idée est de donner à voir de plus en plus l’intériorité de l’image : à l’animation des éléments du plan succèdent l’animation de la matière des éléments. J’aime épuiser les images et les motifs, en les déployant longuement.

EN : La musique joue un rôle primordial dans le film. Comment avez-vous travaillé avec le groupe Les marquises qui signe la bande originale ?

VK : J’écris de manière très chorégraphique en pensant le film en termes de mouvement, de rythme, de répétitions et en imaginant une partition musicale qui viendra prolonger l’image très en amont. Le danger de films musicaux est que l’effet devienne un peu facile, « clippeux ».
Pour éviter cela, je sépare le temps de la création musicale de celle de l’image.
On travaille très en amont avec les musiciens sur les intentions, sur les différents thèmes et évènements musicaux, je leur fournis une trame assez précise, ils me proposent des pistes correspondant au différentes parties puis ils créent la musique de manière indépendante sur l’animatique. Et je réalise les images de mon coté sans la musique. Cela afin que jamais la musique ne se mette à suivre le rythme des mouvement de manière systématique.
On vient affiner le montage, des détails, des reliefs une fois que les deux parties sont suffisamment avancées.

EN : Quel a été le principal challenge au moment de la réalisation ?
VK : Je voulais que le film soit à la fois très brut, sauvage et qu’en même temps tout se passe dans des détails de l’image. Qu’aucune forme n’apparaisse comme une chose figée ou définitive. Que la glace, la roche ou la lave soient perçues en état de vie. Je voulais que le spectateur se laisse emporter dans une transe, qu’il se mette lui aussi en état de refonte. Aiguiser son acuité, le rendre sensible à chaque nouveau mouvement, aussi petit soit-il. Faire du détail un évènement et éprouver la métamorphose.
La gestuelle du tigre au début et à la fin du film sont exactement les mêmes. Pourtant, je voulais que ces mouvements paraissent contraints et vains à l’ouverture, et gracieux comme une danse à la fin. La partie centrale sur les paysages a pour but de préparer l’oeil du spectateur à cela : en utilisant un nombre restreint de motifs se répétant et se déclinant, en créant un temps psalmodique auquel il faut s’habituer, en pénétrant peu à peu dans la matière, jusqu’à l’abstrait, la particule.

EN : Quel genre de cinéphile êtes-vous ?
VK : Je suis une cinéphile assez curieuse. Bien avant de m’intéresser à l’animation, j’ai aimé le cinéma classique et le cinéma expérimental. Je vais beaucoup au cinéma parce que, au delà des films, j’aime ce mode de représentation et le rituel qui entoure la projection en salle. Je vais aussi bien voir des films actuels, de tout genre, que des rétrospectives.

EN : De quel réalisateur, qu’il soit ou non une référence pour votre travail, admirez-vous les films ?
VK : J’aime passionnément Dreyer, Paradjanov et Pelechian.

EN : Quel film (d’animation ou non) auriez-vous aimé réaliser ?
VK : Peut-être Nous de Péléchian. J’aime cette brutalité, cette fulgurance, le fait de mener un récit non pas par une histoire déroulée mais par des jeux de rythmes, d’échelles, de motifs. Qu’il mène sa narration en faisant éprouver les choses sans se refuser au sensible. Et qu’il laisse la compréhension naître au cours du film, comme s’il sculptait son objet et qu’on le voyait peu à peu apparaître : au début, il est difficile de saisir de quoi on nous parle. Puis à la fin, on sait. Sans pouvoir toujours l’expliquer. C’est foudroyant.

EN : Comment vous êtes-vous tournée vers le cinéma d’animation ?
VK : Un peu par hasard. Je viens de l’image fixe et du graphisme. J’ai prolongé mes études en faculté de cinéma parce que j’avais le désir de dérouler une narration dans le temps. Mais je pensais me diriger plutôt vers le documentaire et/ou l’expérimental. A cette époque, j’ai commencé un peu par hasard à bricoler des films d’animation, sans trop avoir ni de références de films, ni de connaissances techniques. J’essayais de comprendre comment çela fonctionnait, et cet aspect manuel, laissant place à l’expérimentation, m’a beaucoup plu. Et c’est ce qui me plaît toujours aujourd’hui. Je ne suis pas une animatrice pure souche, je ne suis pas une grande technicienne non plus, mais j’aime chercher à inventer mes propres outils pour chaque film.

EN : Comment vous situez-vous par rapport au long métrage ? Est-ce un format qui vous fait envie ou qui vous semble accessible ?
VK : J’ai actuellement l’envie de faire un long métrage mais je n’envisage pas ce format comme une finalité. Mes films courts n’auraient pas de sens dans un forme étendue. J’aime précisément le court pour sa fulgurance. Cependant, après la réalisation du Tigre de Tasmanie, j’ai éprouvé l’envie de déployer les images plus longuement et d’avoir une narration qui puisse se faire dans des temps et des tableaux plus différents (passer d’une psalmodie à une symphonie en quelque sorte).
Il reste toujours très difficile de passer au long, c’est une économie tout à fait différente. Mais c’est sans doute encore plus compliqué pour l’animation : en terme de proportion, il y a beaucoup moins de réalisateurs de courts métrages d’animation qui réalisent des longs métrages que de réalisateurs de prise de vue réelle.
Et il est encore difficile aujourd’hui, même si cela évolue, de porter et développer un projet en animation qui ne soit pas adressé à un public enfant.

EN : Comment voyez-vous l’avenir du cinéma d’animation ?
VK : L’animation n’est pas toujours considérée comme une proposition cinématographique à part entière. On attend souvent beaucoup moins d’elle, en terme de proposition artistique. D’autre part, je trouve très étrange de regrouper toute l’animation derrière une même appellation. D’abord parce qu’il ne s’agit pas d’un genre , mais d’une technique, et parce qu’il n’y a pas une homogénéité de l’animation : il ya des films d’auteurs, des blockbusters, des fictions, des documentaires, des propositions expérimentales…
Je pense qu’il est important de ré-inclure le cinéma d’animation dans le cinéma en général. C’est de plus en plus vrai actuellement, les barrières deviennent plus friables (je pense par exemple à des réalisateurs issus de la prise de vue réelle tels que Pascale Ferran ou Céline Sciamma qui ont travaillé pour des scénarios de films d’animation récemment…).
De plus en plus de courts métrage d’animation sont aussi sélectionnés dans de grands festivals généraliste tels que Berlin, ou Cannes. C’est peut-être encore plus frileux au niveau du long métrage. Mais je pense que ça va avancer très vite !

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Pour retrouver toutes les rencontres animées de l'été

Deauville 2018: jurys, hommages et films

Posté par vincy, le 23 août 2018

Le 44e Festival du cinéma américain de Deauville (31 août - 9 septembre) rendra hommage à Morgan Freeman, oscarisé en 2004, 134 films au compteur à l'âge de 81 ans, et ce, malgré l'accusation par huit femmes d'harcèlement sexuel, dont il nie les agressions tout en s'excusant de son comportement. D'autres hommages seront rendus à Kate Beckinsale, Jason Clarke et Sarah Jessica Parker pour les Deauville Talent Awards et à Elle Fanning et Shailene Woodley pour le prix Nouvel Hollywood (lire aussi l'actualité du 5 août).

Le jury de la compétition sera présidé par Sandrine Kiberlain et composé Leïla Bekhti, Sabine Azéma et Sara Giraudeau, l'écrivain Leïla Slimani, les cinéastes Stéphane Brizé, Pierre Salvadori et Xavier legrand, et le musicien Alex Beaupain.

Le jury de la révélation sera présidé par Cédric Kahn, entouré de Hubert Charuel, François Civil, Karim Leklou et Kate Moran.

Sinon Deauville s'ouvrira avec Le secret des Kennedy (Chappaquiddick) de John Curran se clôturera avec la version remasterisée 4K de Harry Potter à l’école des sorciers de Chris Colombus (Warner)

Compétition
Friday’s Child de A.J. Edwards
American Animals de Bart Layton
Nancy de Christina Choe
Puzzle de Marc Turtletaub
Diane de Kent Jones
The Tale de Jennifer Fox
Night Comes On de Jordana Spiro
Monsters and Men de Reinaldo Marcus Green
Dead Woman Walking de Hagar Ben-Asher
We The Animals de Jeremiah Zagar
Thunder Road de Jim Cummings
Blindspotting de Carlos Lopes Estrada
The Kindergarten Teacher de Sara Colangelo
Leave No trace de Debra Granik

Premières
Searching - Portée disparue de Aneesh Chaganty
Hot Summer Nights d’Elijah Bynum
Ophelia de Claire McCarthy
Arctic de Joe Penna
Peppermint de Pierre Morel
Galveston de Mélanie Laurent
Here and Now de Fabien Constant
Line on Fire de Joseph Kosinski
Les frères Sisters de Jacques Audiard, qui recevra le premier Prix du Festival du cinéma américain de Deauville

Documentaire
The Great Buster: A celebration de Peter Bogdanovich
Elvis Presley: The Searcher de Thom Zimny
Hal d’Amy Scott
Whitney de Kevin Macdonald
Be Natural: The Untold Story of Alice Guy-Blaché de Pamela B. Green
Nice Girls Don’t Stay for Breakfast de Bruce Weber
RBG - Ruth Bader Ginsbury de Betsy West et Julie Cohen

James Bond 25 : Danny Boyle ne réalisera finalement pas le prochain volet

Posté par wyzman, le 22 août 2018

Il y a quelques heures, les producteurs Michael G. Wilson, Barbara Broccoli et l'acteur Daniel Craig ont annoncé que Danny Boyle n'est plus impliqué dans la réalisation des nouvelles aventures de l'espion britannique le plus célèbre. L'information n'a pas manquée d'être relayée sur la page Twitter officielle de 007.

Désaccords artistiques

Sans donner les raisons précises qui ont amené à ce revirement de situation, le trio laisse entendre que celui-ci est lié à des "désaccords artistiques". Bien évidemment, si l'on a suivi de près l'arrivée de Danny Boyle au sein de la saga, c'était attendu.

Pour rappel, lorsque le réalisateur de Slumdog Millionaire et Steve Jobs est monté à bord du paquebot qu'est la saga James Bond, il n'a pu s'empêcher de faire quelques modifications. Avant de réaliser le 25e volet, il aurait exigé de ne réaliser qu'une seule histoire, celle écrite par John Hodge, son acolyte sur Trainspotting. Cela signifiait mettre de côté le scénario déjà écrit par Neal Purvis et Robert Wade, les hommes à qui l'on doit les scripts de Casino Royale, Quantum Of Solace, Skyfall et 007 Spectre.

Et après ?

Qu'il soit question de différents scénaristiques ou véritablement techniques - on se doute que dans un James Bond dirigé par Danny Boyle, les scènes d'action ont un sens et une utilité -, cela ne change pas pour l'instant la date de sortie de ce nouveau volet. Conscient de la nécessité de faire de cette sortie un événement, le distributeur américain MGM a déjà réservé la date du 8 novembre 2019. Au Royaume-Uni, Universal a daté la sortie du film au 25 octobre 2019.

En mai dernier, on apprenait via le compte Twitter de la franchise que le tournage du film devait débuter le 3 décembre. Pour le moment, rien indique que cette date sera repoussée, décalant également la sortie de James Bond 25. En attendant, Michael G. Wilson, Barbara Broccoli et Daniel Craig affirment que le départ de Danny Boyle vient de lui.

Bien que son remplaçant n'ait pas encore été annoncé, la shortlist des réalisateurs potentiels semble aujourd'hui encore plus courte qu'en février dernier. Le réalisateur de '71 Yann Demange vient tout juste de terminer le tournage de White Boy Rick avec Matthew McConaughey. Denis Villeneuve est complètement pris par son remake de Dune avec Timothée Chalamet. Quant à David McKenzie, le réalisateur Hell or High Water, il serait désormais libre. Son film Outlaw King avec Chris Pine est en effet entré en phase de postproduction.

Pour certains fans, Christophe McQuarrie (Mission : Impossible - Fallout) et Christopher Nolan (Dunkerque) devraient également être intégrés à cette shortlist. Affaire à suivre...

Le cinéaste Oleg Sentsov en grève de la faim depuis 100 jours

Posté par vincy, le 21 août 2018

Rien n'y fait. Ni la voie diplomatique, ni les multiples appels de personnalités politiques ou artistiques. Oleg Sentsov est en train de mourir dans une prison du nord la Russie. Vladimir Poutine reste inflexible. l'opposant à l'annexion de la Crimée est emprisonné depuis 2015 pour "terrorisme" et "trafic d'armes" (lire aussi: "Oleg Sentsov toujours emprisonné). Il a cessé de s'alimenter le 14 mai. Seuls les compléments alimentaires injectés le font survivre.

Des cinéastes tchèques viennent d'annoncer qu'ils entamaient une grève de la faim pendant cinq jours.

Le Monde a publié une nouvelle tribune ce matin, relayée par la SRF (Société des réalisateurs de Films), qui dénonce au passage la Fédération internationale de Football comme complice du régime de Vladimir Poutine, pour avoir donné l'organisation de la Coupe du monde à un pays qui ne respecte pas les droits de l'Homme. "Oleg Sentsov a décidé de prendre le risque réel de mettre sa vie en jeu. Sa décision est politique, ce n’est pas une démarche suicidaire. Il s’est préparé, comme un cinéaste avant un tournage. Il a réfléchi avec un médecin à la façon la plus propice de mener sa grève de la faim, afin que son geste permette que soit entendu ce qu’il voulait faire entendre. Il a cessé de s’alimenter le 14 mai 2018, en plein Festival de Cannes, sachant que le risque d’une issue fatale était envisageable au moment de la Coupe du monde" est-il écrit. Les signataires réitèrent leur "appel aux dirigeants européens pour que soient mis en œuvre tous les pouvoirs et moyens de pression pouvant permettre la libération immédiate du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov." Parmi eux, Jacques Audiard, Robin Campillo, Arnaud Desplechin, jean-Luc Godard, Yann Gonzalez, François Ozon, Rithy Panh, Christian Taubira, Bertrand Tavernier ou encore Delphine de Vigan.

"Oleg Sentsov peut mourir à tout moment, à chaque minute qui passe"

Le 13 août dernier, 100 personnalités appelaient à "ne pas laisser Oleg Sentsov mourir". " Ne pas agir, ce serait laisser Oleg Sentsov mourir. Ce serait renoncer à nos valeurs et à nos principes, renoncer à ce que nous défendons et à ce que nous sommes. Ce serait tolérer qu'on peut être tué pour ses idées, ses opinions, ses prises de position. Le traitement dont il est l'objet est une atteinte à la liberté de pensée et à la liberté de création. Nous ne pouvons l'accepter" lisait-on toujours dans une tribune parue dans le Monde. Ajoutant: "Les artistes du monde entier savent pertinemment que le président russe a le pouvoir d’arrêter cette tragédie humaine et démocratique. Partout dans le monde ; dans le monde du cinéma, de la culture mais bien au-delà, une mobilisation internationale doit se faire entendre pour défendre ce cinéaste." On y retrouvait à peu près les mêmes signataires mais aussi Yvan Attal, Bertrand Bonello, Costa-Gavras, les frères Dardenne, David Cronenberg, Atom Egoyan, Michel Hazanavicius, Christophe Honoré, Cédric Klapisch, Ken Loach, Kleber Mendonça Filho, Ariane Mnouchkine, Cristian Mungiu, Mahamat Saleh Haroun, Riad Sattouf, Abderrahmane Sissako, ou le cinéaste russe Andreï Zviaguintsev.

Selon le témoignage de Zoya Svetova, journaliste et défenseure des droits de l'homme russe, qui lui a rendu visite le 14 août, Oleg Sentsov aurait perdu 17 kilos.

Une série issue de l’univers Jason Bourne

Posté par vincy, le 20 août 2018

Depuis le troisième épisode de la franchise Jason Bourne, Universal a toujours eu en tête de décliner l'univers de l'assassin-soldat amnésique créé par Robert Ludlum. Une bible avait été élaborée afin d'étendre la marque. Cela avait permis la production d'un film sans Matt Damon, Jason Bourne : L'héritage avec Jeremy Renner. Une nouvelle étape vient d'être franchie avec le développement d'une série pour USA Network, Treadstone.

Treadstone, on le rappelle est l'un des projets de la CIA pour constituer une armée d'agents spéciaux, des tueurs d'élite dont le cerveau est lavé et leur détermination à tuer sans failles. On découvre au fil des épisodes que d'autres opérations toutes aussi opaques et peu déontologiques ont été lancées par l'agence d'espionnage américaine, comme Blackbriar, Outcome et LARX.

La première saison suivra une myriade d'agentes dormantes autour de la planète, qui sont mystérieusement remis en service pour se lancer dans des missions fatales. La production, assurée par Universal Cable, débutera en 2019. L'écriture a été confiée à Tim Kring (créateur des séries Strange World, Heroes et Touch) et le pilote sera réalisé par Ramin Bahrani (99 homes, Fahrenheit 451).

La franchise a rapporté 1,6 milliard de dollars dans le monde. Si Universal rêve toujours d'un sixième film, Matt Damon a confié qu'il ne reprendrait sans doute pas du service, considérant que le public allait se lasser de son personnage.

Benicio del Toro chez Oliver Stone

Posté par vincy, le 19 août 2018

Benicio del Toro sera la tête d'affiche du prochain film d'Oliver Stone, White Lies. Ce drame new yorkais sera une production modeste et apolitique, qui marque un virage dans la filmographie du cinéaste.

L'histoire couvrira trois générations d'une famille. Jack, incarné par Del Toro répète les erreurs de ses parents divorcés dans son propre mariage et avec son fils. Se sentant piégé, il se décide à prendre le large pour se libérer de ses démons. De plus en plus perdu, il rencontre une femme est exactement à l'opposé de la sienne. Ce sera le début de sa renaissance.

Le tournage est prévu pour le printemps prochain. Del Toro a déjà tourné avec Stone, dans Savages (2012). Il était récemment à l'affiche de Avengers: Infinity War, Star Wars: The Last Jedi et Sicario 2 et est attendu dans la série de Ben Stiller pour Showtome, Escape At Dannemora cet automne.

Matthias et Maxime : Pier-Luc Funk sera dans le prochain film de Xavier Dolan

Posté par wyzman, le 18 août 2018

Si l'on en croit les informations de La Presse, l'acteur de 24 ans devrait vraisemblablement figurer au casting du 8e long métrage de Xavier Dolan.

Un secret de Polichinelle

Comme c'est de plus en plus le cas en ce qui concerne les films de Xavier Dolan, tout le monde connaît désormais les dates de début de tournage. Et Matthias et Maxime, le prochain bébé du réalisateur québécois ne déroge pas à la règle. Mais si l'on vous parle aujourd'hui du film, c'est parce que le comédien Pier-Luc Funk y a plus ou moins confirmé sa participation.

En effet, lors de l'émission Nouvelle vague, diffusée sur ICI Radio-Canada Première, il n'a pas nié la possibilité d'en être. Interrogé mercredi, jour du début du tournage de Matthias et Maxime, par l'animateur Stéphane Leclair, Pier-Luc Funk a simplement répondu : "Peut-être, ça se peut, il y a une légende qui court !" Etant donné les liens d'amitié qu'ont les deux comédiens, il ne fait aucun doute que la présence de celui que l'on a vu dans Les Parent et Mémoire vive est des plus plausibles.

Pour rappel, Matthias et Maxime, parfois appelé Matt & Max, traiterait de l'amitié que partage un groupe de six hommes. Cette amitié va être mise à rude épreuve lorsque deux d'entre eux vont se rapprocher de manière significative. Il se murmure que Xavier Dolan incarnera Maxime mais aucun nom n'a été avancé pour le personnage de Matthias.

Notez également qu'aucune date de sortie n'a été annoncée pour le moment. Etant donné que le nouveau film de Xavier Dolan, The Death and Life of John F. Donovan doit être présenté en avant-première mondiale à Toronto le mois prochain, il ne fait aucun doute que Matthias et Maxime ne sortira pas avant fin 2019 - voire en 2020.

Ryan Reynolds et Mélanie Laurent chez Michael Bay

Posté par vincy, le 18 août 2018

Mélanie Laurent et Payman Maadi rejoignent Ryan Reynolds dans le prochain film de Michael Bay, 6 Underground, dont le tournage vient de débuter. Ce sera le plus gros budget jamais diffusé sur Netflix, qui prévoit une mise en ligne en 2019.

La star de Deadpool sera en terrain conquis puisque ce sont les scénaristes de son héros "Comics" qui sont à l'écriture, Rhett Reese et Paul Wernick, sans qu'on connaisse les détails du synopsis.

Dave Franco, Corey Hawkins, Adria Ariona, Manuel Garcia-Ruffo, Ben Hardy, Lior Raz sont aussi au générique.

Mélanie Laurent, qui va présenter sa dernière réalisation (et première réalisation anglo-saxonne) Galveston (avec Elle Fanning et Ben Foster), à Toronto en septembre, sera à l'affiche cet automne de Operation Finale, thriller historique de Chris Weitz, avec Oscar Isaac, et du mélodrame familial Mia et le lion blanc de Gilles de Maistre. Aux Etats-Unis, elle est principalement connue pour avoir tourné avec Tarantino (Inglourious Basterds) et Villeneuve (Enemy).

L'Iranien Payman Maadi a déjà tourné avec Michael Bay (13 Hours). Le public international le connaît surtout pour son rôle de mari en instance de divorce dans Une séparation d'Asghar Farhadi.

Michael Bay, réputé pour sa franchise Transformers, avait par ailleurs annoncé un autre projet, Robopocalypse, adapté du roman SF de Daniel H. Wilson, où une intelligence artificielle a décidé d'éradiquer l'humanité. Initialement, le film devait être réalisé par Steven Spielberg.