Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Winter Guest (L'invitée de l'hiver)


/ 1997

18.02.98
 



LES VESTIGES DE L'AMOUR





"- C'est mon corps et je fais ce qui me plaît. Je peux prendre du poids si je veux ou me couper les cheveux!"

Il y a quelques notes de musique. A tirer les larmes des plus insensibles. Cette vieille femme qui courre, qui fuit, qui cherche son seul réconfort, sa fille. Une vieille femme qui perd la tête, et un peu ses jambes. Qui passe par des endroits périlleux, et qui manque de tomber.
Il y a sa fille, qui dort. Qui ne veut rien entendre, qui ne veut pas se réveiller. La mère tombe mais s'accroche à une rambarde. Sa fille, dans ses rêves, saisit le barreau de son lit...
Le premier film d'Alan Rickman, qui avait déjà mis en scène la pièce de théâtre homonyme, connaît des instants de grâce merveilleux. Détaillant les gestes et les regards, s'arrêtant sur des douleurs cachées, il chatouille notre sensibilité, nos sentiments. Il suffit d'une main d'enfant dans les cheveux d'une femme désolée. Ou de ces yeux gourmands devant un millefeuille, ultime tentation pour profiter encore de la vie.
Mais raconté comme cela serait trahir le propos de Rickman. La musique est certainement mélancolique. Et les images soignées, glacées, comme les photos de Frances. Pleines de mouvements. Qui se positionnent en fonction du voyeur.
Avant la projection, le comédien-metteur en scène a déclaré en français et en anglais : "Son pays est triste aujourd'hui parce qu'il a perdu sa princesse. Mais j'espère que ce film vous donnera le sourire".
Et en effet nous avons vu un film triste. Un film qui nous a fait rire. Car il a su toucher juste en narrant des anecdotes, ponctuant nos vies, nos décisions. Ces histoires de gamins qui cherchent à grandir. Et ces bêtises de vieilles femmes qui aimeraient rajeunir.
Ici les apparences tombent vite : les enfants insouciants deviennent graves, et les vieux trop médisants et sérieux font tout pour que l'on s'occupe d'eux.
Rickman captive le spectateur avec cette alternance entre l'émotion et l'amusement. Entre ces vieux qui savent trop et n'écoutent pas et ces jeunes qui voient tout et préfèrent fuir.
Cet entrelacement prend toute sa dimension lors d'une scène clé où la vieille femme et l'enfant se rencontrent, sous l'oeil photographique de Emma Thompson.
Il y a quelques notes de musique qui accompagne ces vies. Ces survies. Même en hiver, finalement la vie est belle. Puisqu'il y aura un printemps.
 
vincy

 
 
 
 

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