Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Fine Line Features, Pressman-Lipper Productions, Capitol films, Channel 4
Distribution : Diaphana
Réalisation : Alan Rickman
Scénario : Alan Rickman, Sharman MacDonald, d'après sa pièce
Montage : Scott Thomas
Photo : Seamus McGarvey
Décors : Robin Cameron Don
Musique : Michael Kamen
Maquillage : Miri Ben-Schlomo
Durée : 110 mn
 

Emma Thompson : Frances
Phyllida Law : Elspeth
Gary Hollywood : Alex
Sean Biggerstaff : Tom
Arlene Cockburn : Nita
Sheila Reid : Lily
Sandra Voe : Chloe
Douglas Murphy : Sam
 

site officiel
 
 
The Winter Guest (L'invitée de l'hiver)


/ 1997

18.02.98
 

FFM 1997 – CONFERENCE DE PRESSE :





Le Dernier invité
02.09.97/17.00 - Alan Rickman est passé derrière la caméra. Il n'en est pas moins surexposé en ce dernier jour de FFM.
Présentant son premier film The Winter Guest quelques jours après Venise, le comédien shakespearien est un tardif. Il a attendu la quarantaine pour faire son entrée au Cinéma.
Il a donc attendu la cinquantaine pour devenir cinéaste. Et nous offrir un film majestueux, tendre, dramatique.
La voix est traînante, l'allure dandy britannique, un peu triste et flegmatique, élégant et légèrement efféminé, timide et doux. Pudique. Alan Rickman était en conférence de presse dans cette "agora" chaque détail du décor pour qu'elle puisse enfin nous paraître agréable.
Mais tous les yeux convergeaient vers le comédien. "Je parle français un peu. Mais j'ai un grand problème avec l'accent québécois".
L'un des plus grands comédiens de notre époque ne manque pas d'humour, tout à fait anglais, et donc exquis.
Le réalisateur savait ce qu'il voulait en transposant cette pièce de théâtre qu'il a mis en scène sur le grand écran.

"Ce n'est pas moi qui ait choisi le projet. C'est le projet qui m'a choisi". Ce qui intéressait Rickman c'était "l'occasion de filmer des femmes ordinaires. Quand nos parents sont malades, les enfants deviennent les parents des parents".
Dans le film, comme dans la vie, Emma Thompson est la fille de Phyllida Law. La présence de la star branaghienne a facilité le montage de ce film tourné en Ecosse. "Le film pourrait se passer partout ailleurs qu'en Ecosse. Ce qui est important c'est que cela devait ressembler à un paysage lunaire. La présence de la nature est capitale. Il fallait que ce soit vaste et dénudé pour que les personnages soient confrontés à eux-même".
Et Alan Rickman aussi a été confronté à lui-même en réalisant ce film : "Je ne suis pas que le vilain romantique de certains de mes films. Je n'aime pas les étiquettes...J'ai mis beaucoup de moi-même dans cette oeuvre. Mais je réfute toutes sortes d'étiquettes en tant qu'acteur ou être humain".
"Ces enfants sont aussi une partie de moi. Même si je n'ai pas utilisé de crème pour faire grossir mon sexe...(rapport à une scène du film où l'un des deux garçons s'angoisse sur les questions sexuelles). C'est un monde fait pour les garçons, dur, fait d'aventures. J'ai plutôt voulu montrer leur vulnérabilité face à ce monde schématisé. Ici les femmes sont décisionnaires".
The Winter Guest est avant tout un film sur la mort et la vie. "Chacun des personnages est en négociation avec la vie et donc avec la mort. Ma relation avec la mort...? Parce que j'ai fait ce film, je pense avoir un rapport plus fort avec elle. C'est un sujet très intime. je ne suis pas sûr de vouloir le partager en public..".
Son métier de comédien a évidemment contribuer à faciliter son travail avec les acteurs, notamment dans les scènes difficiles (le dénudement de la jeune fille, les scènes avec les garçons), où il avait une attitude très protectrice. Il s'est surpris d'être si calme, même si Phyllida et Emma bavardait beaucoup.
Il a avoué aimer son métier, sa vie. Ça n'a pas toujours été le cas. Des fois son travail lui rendait la vie difficile. Mais "l'amour et l'humour sont au-dessus de tout".
Il a fait ce film pour le public. Un film pour toutes les tranches d'âge, avec un casting de différentes générations.
Rickman a conclu comme il avait commencé la journée.
Après Steiger, et Lollobrigida, c'était à son tour de rendre hommage à Lady Di. Il l'a fait avant la présentation matinale de son film à l'Impérial. Il a poursuivi en conférence de presse.
"Nous sommes tous un peu responsables. Le public et la presse. Aujourd'hui on fouille les poubelles pour savoir les aspects négatifs de votre vie. Je regrette que personne n'ait dit à la Princesse Diana ce qu'elle avait fait de positif".
Rickman dédie un ultime rictus. Un sourire. Comme pour s'excuser d'être à la fête...

Le film a fait la clôture du Festival des films du monde de Montréal, après avoir été présenté en compétition officielle à Venise.
 
vincy
 
 
 
 

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