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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Little Bear, TF1 Films, Canal +
Distribution : Bac films
Réalisation : Guillaume Nicloux
Scénario : Guillaume Nicloux
Montage : Guy Lecorne
Photo : Olivier Cocaul
Son : Jérôme Pougnant, Olivier Do Huu
Musique : Eric Demarsan
Durée : 107 mn
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Une affaire privée
France / 2002
30.04.02
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Guillaume Nicloux fait partie de ces cinéastes qui savent aussi bien manier la plume que la caméra. Auteur de neuf livres dont le polar "Des brutes et des méchants" et "L'honneur perdu de Georges Blesse", il réalise son premier long-métrage, La vie crevée, en 1992 avec un couple improbable : Michel Piccoli et Arielle Dombasle. Trois ans plus tard, il tourne Faut pas rire du bonheur et s'attaque en 1998 à l'univers des détectives privés en le parodiant avec Le Poulpe (alias Gabriel Lecouvreur interprété par Jean-Pierre Daroussin), dont le scénario s'inspire largement de la série littéraire du même nom, créée par Jean-Bernard Pouy. Pour Une affaire privée, ce sont les films Le Privé (The long goodbye) de Robert Altman et Klute d'Alan J. Pakula qui ont influencé le réalisateur. Ce nouveau long-métrage est bien loin de l'esprit du Poulpe mais l'on retrouve la même volonté de réhabiliter le fait divers comme une expression de " la maladie de notre monde " (dixit Pouy). A la différence du fameux détective Gabriel Lecouvreur que son créateur décrivait comme " quelqu'un qui contre-balance la vacherie de ce monde en remettant les salauds sur le chemin de la rédemption ", le personnage qu'incarne Thierry Lhermitte est un enquêteur fatigué qui mène ses enquêtes comme il vit, sans conviction et complètement détaché du monde extérieur.
Un rôle qui se situe à l'opposé du registre habituel de l'acteur, plus habitué à l'humour bon enfant des comédies populaires (Le dîner de cons, Le placard) qu'à l'esprit noir et souvent tortueux des films policiers. C'est justement pour cette raison que le réalisateur tenait à lui confier le rôle. " J'aime le contre-emploi au cinéma, les surfaces accidentées, j'ai besoin de gris. L'enjeu est beaucoup plus enrichissant surtout quand l'acteur se trouve être un des éléments de perturbation ", explique Nicloux. Thierry Lhermitte n'a pas été facile à convaincre. " Etait-ce une bonne idée de solliciter un acteur avec mon image pour interpréter Manéri, détective englué dans un quotidien gris et improbable ? Après plusieurs jours de réflexion, je me suis dit : ' S'il (Guillaume Nicloux) veut prendre le risque, c'est son problème' ", confiait-t-il. Lhermitte a eu bien raison de se risquer à casser son image car il prouve avec ce film qu'il possède une large palette de jeu.
Le réalisateur a choisi Marion Cotillard pour camper Clarisse, l'amie de la disparue. Gérard Pirès l'avait fait tourner dans le premier Taxi. La comédienne a rempilé pour le 2 et le 3 (qui sort à la fin de l'année). Après avoir joué la petite copine du chauffeur de taxi marseillais, elle a interprété deux sœurs jumelles dans Les jolies choses de Gilles Paquier-Brenner.
Sélection Cognac 2002 - Prix Fondation Barrière
vanessa
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