Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Rezo films  

Production : France 2 Cinéma, Bim Distribuzione (Italie), Alta Produccion, Tornasol Films (Espagne), Strada Productions (Grèce) & Men
Distribution : Rezo Films
Réalisation : Eric Rohmer
Scénario : Eric Rohmer
Montage : Mary Stephen
Photo : Diane Baratier
Décors : Antoine Fontaine
Son : Pascal Ribier
Maquillage : Jacques Maistre
Durée : 115 mn
 

Amanda Langlet : Janine
Cyrielle Clair : Maguy
Serge Renko : Fiodor
Katerina Didaskalou : Arsinoé
Emmanuel Salinger : André
 

 
 
Triple agent


France / 2004

17.03.04
 

Triple agent a pour toile de fond l’effervescence politique précédant la seconde guerre mondiale. Au début des années 20, après la victoire des communistes en Russie, de nombreux partisans tsaristes, appelés les russes blancs en opposition aux russes rouges, ont émigré dans toute l’Europe. Une partie (environ 15 000) immigre en France. Avec les années 30 et les nombreuses crises internationales (guerre civile d’Espagne, montées de divers courants fascistes, trouble des relations germano-russes…), les militaires russes blancs installés à Paris restent aux aguets dans l’attente d’un renversement de la situation russe et d’un retour dans leur pays.




La genèse de Triple Agent est relativement proche de celle de L’Anglaise et le Duc, le dernier film qu’Eric Rohmer réalisa en 2001 sur la Révolution Française. C’est en lisant un article dans la revue Historia que le réalisateur s’est penché sur les prémisses de son prochain film. Le texte y relatait l’histoire de l’enlèvement, en septembre 1937 à Paris, du général Miller, le président des Anciens Combattants russes. On avait alors soupçonné son collaborateur le plus proche, le général Skobline qui aurait délaissé la cause russe blanche pour se rapprocher subrepticement de la cause communiste, et même renseigner les nazis. La femme de Skobline, célèbre chanteuse de romances russe et étoile du plus célèbre restaurant tzigane de Moscou, aurait été à l’origine des manigances de son époux : pour satisfaire le train de vie exigé par sa femme, il aurait trahi ses engagements politiques et, contre de l’argent, aurait collaboré avec des partis adverses.
Dans son film, Rohmer a pris quelques libertés avec la réalité (il ne s’en défend d’ailleurs pas) : la femme de Skobline (rebaptisé Fiodor pour l’occasion, sa femme devenant de son côté Arsinoé) est devenue une peintre qui ne mène pas son mari par le bout du nez, mais qui, au contraire, entretient avec lui des relations plutôt équilibrées.

Pour financer son film, Rohmer a rencontré quelques difficultés : le film, jugé un tantinet trop littéraire, n’a notamment pas pu obtenir l’avance sur recettes. La participation de France 2 Cinéma a dû être complétée par des sociétés italiennes, espagnoles, grecques et russes.

Pour les décors, Rohmer voulait au départ s’inspirer du principe de L’Anglaise et le Duc (où les décors étaient peints, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs) et incruster ses personnages dans des images de l’époque. L’exercice étant trop complexe (les films d’actualité étaient alors extrêmement courts et morcelés), il est revenu à une technique plus classique.
Pour les comédiens, il a fait appel à deux acteurs très peu connus du public français : Katerina Didaskalou et Serge Renko. Serge Renko est principalement un acteur de théâtre. On a pu le voir toutefois dans deux précédents films d’Eric Rohmer : Les Rendez-vous de Paris, et, plus récemment, dans L’Anglaise et le Duc. Quant à Katerina Didaskalou, c’est la première fois qu’elle joue en France. On peut également retrouver Emmanuel Salinger, acteur fétiche d’Arnaud Dépleschin (La Sentinelle, Comment je me suis disputé…) que l’on n’avait pas vu depuis longtemps, et Amanda Langlet, la jeune Pauline qui accompagnait Arielle Dombasle dans Pauline à la plage et la confidente de Melvil Poupaud dans Conte d’été.
 
Laurence
 
 
 
 

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