Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Mandarin, Gemini Films et AppoloMedia
Distribution : SND
Réalisation : Ole Bornedal
Scénario : Jonas Cornel, Ole Bornedal
Montage : Thomas Krag, Molly Malene Steensgaard
Photo : Dan Laustsen
Musique : Marco Beltrami
Durée : 120 mn
 

Maria Bonnevie : Dina
Gérard Depardieu : Jacob
Christopher Eccleston : Leo Zukowskij
Pernilla August : Gertrude
 

site officiel
 
 
I am Dina (Dina)


/ 2002

09.04.03
 

Dina est le troisième film de Ole Bornedal à sortir dans les salles obscures. Les deux premiers, Nattevagten et Nightwatch, ont un point commun de taille : le deuxième est la traduction anglaise du premier, danois. Autrement dit, Bornedal a réalisé lui-même le remake américain de son premier film, Le Veilleur de nuit, découvert à Cannes, en 1994. Cette pratique, plutôt curieuse, a un illustre précédent, L’Homme qui en savait trop, de Hitchcock. (Un autre exemple, beaucoup moins glorieux, est Desperado, que nous a mis dans les pattes Roberto Rodriguez, en 1995, remake de El Mariachi et nanard mémorable érigé à la gloire de la tuerie placide et sexy.) Mimic, le film de Guillermo Del Toro, est la deuxième et dernière participation, à ce jour, de Ole Bornedal à un projet hollywoodien. C’est aussi sa seule expérience de producteur. Bornedal est connu, au Danemark, en tant que l’un des dramaturges et metteurs en scène les plus actif du théâtre national.




Le Livre de Dina, écrit en 1988 par Herbjorg Wassmo, est un impressionnant best-seller ; succès phénoménal en Scandinavie, il est, par la suite, traduit en vingt langues. Les droits d’adaptations du roman ont été acquis par le producteur Per Holst (Pelle le Conquérant) qui a proposé le projet à Ole Bornedal. C’est en metteur en scène, plus qu’en dramaturge qu’il décide d’aborder la montagne. Il recherche l’efficacité, le rythme. Le film est formellement plus proche d’un thriller que d’un mélodrame classique.
L’adaptation scénaristique est, elle, assez littérale et c’est à travers la mise en image que le réalisateur tente d’apporter une personnalité à ce récit. Selon lui, dans les films d’époque, "les personnages semblent ne pas avoir de sentiments, de sensations, d’érotisme [...]. Je voulais traiter Dina comme un film actuel, avec des personnages contemporains. La modernité n’est pas une question d’époque."
Le choix de l’actrice principale fut sujet à quelques tergiversations. C’est à une suédoise, surtout connue pour ses performances au Royal Theatre de Stockholm, qu’à finalement été attribué le rôle. Maria Bonnevie est beaucoup moins athlétique que la Dina du roman de Wassmo mais sa personnalité forte contraste justement, à l’image, avec son physique élancé. Son visage, à la fois fin et anguleux, passe par tous les stades de la colère et de la révolte. Elle a obtenu le prix d'interprétation au FFM de Montréal 2002.
Gérard Depardieu avait lu Le Livre de Dina avant d’être aspiré par le projet. "Cette histoire" ,dit-il, "possède une authentique force et une extrême finesse."
Dina engage des participations danoises, norvégiennes, suédoises, anglaises, allemandes, française et Depardieu personnifie la dimension européenne et l’ambition internationale de cette grosse production. La langue en est d’ailleurs un anglais accommodant et parfois maladroit.  
 
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