Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


(c) Haut et Court  

Production : Bald Film, Zentropa Films, Nordisk Film Production
Distribution : HaUt et Court
Réalisation : Anders Ronnow Klarlund
Scénario : Naja Marie Aidt, Anders Ronnow Klarlund
Montage : Leif Axel Kjeldsen
Photo : Kim Hattersen, Jan Weicke
Format : 35 mm
Décors : Sven Wichmann
Son : Hans Moller
Musique : Jorgen Lauritsen
Directeur artistique : David Drachmann
Durée : 90 mn
 

Valérie Siclay : Zita
Feodor Atkine : Nezo
Adeline Chepail : Jhinna
Marc Cassot : Kharo
Cédric Dumond : Hal
 

Site officiel
 
 
Le fil de la vie (Strings)


/ 2005

16.02.05
 

Le Fil de la Vie est né d’un rêve qu’a fait un jour Anders Ronnow Klarlund dans un avion : «Je me suis demandé à quoi le monde aurait bien pu ressembler si j’étais une marionnette. Alors j’ai dessiné une figurine fuyant l’ennemi. La marionnette trouvait refuge au sommet d’un arbre tandis que des milliers de fils avançaient vers elle. Très vite, l’idée d’un univers peuplé de marionnettes dont les fils montent au ciel (…) a commencé à prendre forme.».




Pour le réalisateur, l’aventure vient de commencer.
Anders Ronnow Klarlund, déjà connu pour les nombreuses récompenses qui jalonnent sa jeune carrière de réalisateur (Meilleur réalisateur du Film Fantastique à Rome 2000, Méliès d’argent en 2000, d’or en 2001,), définit son film Le Fil de La Vie comme un conte où l’homme est le pire ennemi de l’homme. Bercé toute son enfance par les contes d’Andersen - Anders Ronnow Klarlund est danois- le conte lui permet d’aborder une réalité brûlante en créant, grâce à la dimension qu’il offre, un univers intemporel et vaste où tous les pamphlets deviennent possibles.
A l’opposé des productions américaines qui traitent sempiternellement de l’opposition entre le bien et le mal, Anders Ronnow Klarlund préfère s’attacher aux causes et aux conséquences de l’actualité, d’une actualité.
L’approche et l’exploitation du thème ne sont pas non plus laissées au hasard. " En Europe de l’Est, il persiste une tradition qui consiste à transmettre des récits politiques par le biais du théâtre de marionnettes lorsqu’on veut critiquer le système". Anders Ronnow Klarlund reprend donc la tradition de ces théâtres, cette idée ancienne qu’il réactualise, et fait ainsi d’une réalité politique le foyer d’une intrigue dramaturgique fantastique.
Graphiquement, c’est dans les tableaux de Turner que Anders Ronnow Klarlund a puisé son inspiration, cherchant à créer un univers plus impressionniste que réaliste.
Le choix des marionnettes ne s’est pas fait sans causer des difficultés à la production ; d’abord symboliquement, il a fallu au réalisateur et au scénariste trouver le moyen de faire « mourir » ses marionnettes de bois ; l’idée du fil qui donne la vie, (NB : une très belle scène de naissance), l’idée que la vie ne tient qu’à ces fils (l’émotion est à son paroxysme lorsque la vie d’une marionnette ne tient plus qu’à un seul fil) a vite pris sa place en ce sens dans la narration. Techniquement pendant toute la durée de la production, tout le travail pour l’ensemble de l’équipe devient une bataille : la neige, la pluie, les tempêtes de sable, le feu et les éléments naturels rendent le tournage du film compliqué, les marionnettes se cassent, … mais rien ne vient à bout d’une équipe douée et motivée que Anders Ronnow Klarlund a mis deux années à rassembler.
115 marionnettes, 150 personnes, 10 kilomètres de fil –des fils pouvant mesurer jusqu’à 5 mètres-, 23 semaines de tournage pour réaliser une prouesse technique et artistique.
«Voilà maintenant quatre ans que cette idée a germé et heureusement pour moi à l’époque j’étais loin de me douter combien la réalisation d’un tel projet serait aussi difficile» (Anders Ronnow Klarlund).
 
Bénédicte
 
 
 
 

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