2016, 2e meilleure année pour la fréquentation des salles en 50 ans

Posté par vincy, le 30 décembre 2016

La courbe de la fréquentation des salles est repartie à la hausse selon les premières estimations de la FNCF (Fédération nationale des cinémas français). En 2016, 213 millions de spectateurs ont été au cinéma, soit une hausse de 3,6%.
Il s'agit du deuxième meilleur résultat depuis 1966 pour l'exploitation hexagonale, derrière les 217 millions de spectateurs en 2011 (Intouchables). La France conforte ainsi sa place de leader européen, et se classe parmi les 5 grands marchés mondiaux avec les Etats-Unis, la Chine, l'Inde et le Japon.

Cette année fut pourtant bien spécifique: aucun film n'a dépassé les 5 millions de spectateurs. Pas de locomotive. C'est une première pour une année avec plus de 200 millions de spectateurs. C'est aussi une année record pour le nombre de nouveautés sorties en salles avec plus de 700 films inédits. Cette surprogrammation pose évidemment des problèmes, accentuant la concentration des spectateurs sur deux ou trois films les meilleures semaines et rejetant une dizaine de films au bout de une ou deux semaines d'exploitation.

La domination américaine

Parmi la cinquantaine de films millionnaires, trois films dépassent les 4 millions de spectateurs: deux Disney (Zootopie, Vaiana) et une comédie française (Les Tuche 2). 9 autres films ont séduit plus de 3 millions de spectateurs: The Revenant, Deadpool, Comme des bêtes, Le livre de la jungle, L'âge de glace: les lois de l'univers, Le monde de Dory, Les animaux fantastiques, Camping 3 et Rogue One: A Star Wars Story.
On constate facilement que sur ces douze succès, 5 sont des films d'animation. Remakes ou reboots ou sequels ou spin-off menacent les histoires originales parmi les succès de l'année avec 23 titres dans le Top 50.
On ne compte qu'un drame, que deux films français (deux suites de comédies), cinq sont distribués par Disney. Logiquement, Disney est leader des distributeurs en France avec près de 15% de parts de marché, devant la Fox (14%), Warner Bros, Pathé et Universal.

Environ 55% des spectateurs ont été voir un film américain, 34% un film français (avec 16 films millionnaires) et 11% un film d'une autre nationalité (Bridget Jones Baby et Juste la fin du monde en tête).

Les blockbusters et films cultes de Universal réunis sous un même label

Posté par vincy, le 8 juillet 2016

La filiale de distribution française de Universal va lancer le label Universal Vintage afin de valoriser son catalogue de blockbusters et de films cultes. Lors de la convention française Studio Show, le studio a annoncé vouloir regrouper ses films "classiques", de 1970 à aujourd'hui afin de leur offrir une meilleure visibilité.

Les dents de la mer, E.T. l'extraterrestre, Jurassic Park, mais aussi Breakfast club, Coraline, Eternal sunshine of the Spotless Mind, Apollo 13 ou encore Trainspotting sont numérisés ou en cours de numérisation afin de pouvoir les ressortir en salles. L'objectif est de faire de ces ressorties un événement, à l'image de ce que le studio a fait avec la trilogie Retour vers le futur l'an dernier pour célébrer la fameuse date du 21 octobre 2015 qui apparaissait dans le film de Robert Zemeckis.

Cette exploitation du patrimoine, qui autrefois se contentait du DVD (mais le marché de la vidéo est sinistré) est devenu dynamique depuis la création de festivals dédiés (Cinémathèque française, Institut Lumière, FIFC) et de salles spécialisées comme Les Fauvettes ou la Fondation Pathé.

Jennifer Lawrence va se faire du mauvais sang

Posté par cynthia, le 29 juin 2016

Jennifer Lawrence croule sous les projets. Le dernier en date est davantage un film à Oscars qu'un blockbuster estival. "JLaw" sera la tête d'affiche de Bad Blood, un long métrage sur le scandale de Theranos (et oui, encore une histoire vraie). Elle y incarnera la très controversée fondatrice du laboratoire, Elizabeth Holmes. Theranos était une strat-up specialisée dans les tests sanguins qui promettait une révolution grâce à une technologie très développée, à plus grande vitesse et moindre coût. a valorisation de l'entreprise était estimée à plusieurs milliards jusqu'à ce qu'elle se retrouve sous le coup d'une enquête fédérale suite à des doutes quant à ses pratiques et à la fiabilité des résultats.

Après quelques grosses enchères, c'est Legendary qui a acquis les droits du film et du livre de John Carreyrou dont il est l'adaptation. Cette production sera réalisée par Adam McKay à qui l'on doit The Big Short (Oscar du meilleur scénario - adaptation). Par son accord avec Legendary, le groupe Universal se chargera de distribuer le film certainement fin 2017.

A l'affiche de X-Men: Apocalypse, Jennifer Lawrence a terminé le tournage de Passengers de Morten Tyldum, avec Chris Pratt, et qui sortira pendant les fêtes de fin d'année. Elle est actuellement devant les caméras de Darren Aronofsky, aux côtés de Domhnall Gleeson, Michelle Pfeiffer et Javier Bardem. Et l'année prochaine, elle devrait être devant celles de Steven Spielberg pour It's What I Do, biopic sur la photographe de guerre Lynsey Addario. Elle s'est également engagée sur le projet Marita et The Rosie Project, qui n'ont pas encore de réalisateurs.

Bilan 2015: un box office français toujours leader en Europe, sauvé par les films américains

Posté par vincy, le 23 janvier 2016

-1,4% d'entrées en salles en 2015. La fréquentation des cinémas reste toujours à un niveau très haut en France avec 206,06 millions de billets vendus, selon les chiffres publiés par le Centre national du cinéma (CNC). C'est même assez exceptionnel après une année 2014 qui était la deuxième meilleure année depuis 1967. La France reste donc, de loin, le plus gros marché européen.

Les salles de cinéma peuvent dire merci à Star Wars qui a littéralement boosté l'année.

Gros bémol cependant, la part de marché des films français a nettement baissé en 2015 avec 35,2% des entrées, contre 44,4% en 2014 (certes année exceptionnelle grâce à Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?, Supercondriaque et Lucy, tous au dessus des 5 millions de spectateurs).

Par conséquent, les films américains se taillent la part du lion avec 112,24 millions d'entrées, leur plus haut niveau depuis 1958 (112,90 millions) et une part de marché de 54,5%, (contre 45,4% en 2014).

8 films du Top 10 made in USA

Côté box office, les Américains règnent en maître également avec 8 films dans le Top 10 dont trois au dessus des 5 millions d'entrées (Star Wars épisode VII, Les Minions et Jurassic World. Sur les 23 films au dessus des 2 millions de spectateurs, 17 sont américains. Kev Adams est le seul à résister à l'envahisseur avec ses deux films dans le Top 10: Les aventures d'Aladin (4,42 millions d'entrées) et Les Profs 2 (3,49 millions d'entrées).

La comédie française reste le genre préféré

La comédie française reste le genre le plus populaire puisque, outre les Kev Adams, les plus gros succès français (hors Taken 3) sont Papa ou maman, Pourquoi j'ai pas mangé mon père et Babysitting 2. Cela n'a pas empêché certains films d'auteurs d'attirer beaucoup de spectateurs, au point d'être très rentables tels Les souvenirs, Marguerite, La loi du marché, L'hermine, Lolo, Mon roi, La tête haute ou même Mustang.

A l'inverse, le cinéma français a connu de gros fiascos comme Chic!, Les Gorilles, En mai fais ce qu'il te plaît, Nos femmes, Premiers crus et Entre amis (qui ont en commun d'avoir tous coûté plus de 8 millions d'euros).

Une animation au top

Notons la belle performance de l'animation aussi avec 10 films au dessus du million de spectateurs (et soyons indulgent 11 avec Shaun le mouton qui a arrêté son compteur à 997000 spectateurs).

Les suites, reboots et autre spin-off ont également cartonné avec 22 films parmi les 44 millionnaires (Vice-Versa est le plus gros succès avec un scénario original).

5 succès ni américains ni français

Du côté des "films d'ailleurs" (hors coproductions anglo-américaines), peu de surprises. On pourrait compter Le dernier loup, surtout chinois, mais avec le label Annaud et ses 1,28 million d'entrées. Mais il y a eu quelques belles réussites comme l'allemand Maya l'abeille (1 million d'entrées), le britannique Shaun le mouton, le belge Le Tout nouveau testament (816 000 spectateurs) et l'iranien Taxi Téhéran (575 000 spectateurs).

Universal, Disney et la Fox sur le podium

Enfin, du côté des distributeurs, comme aux Etats-Unis, Universal Pictures domine le marché avec 14,8% des entrées (23 films dont 4 dans le Top 10, 28 millions d'entrées), devant Walt Disney avec 13% des entrées (13 films dont 3 dans le Top 10, 24,5 millions d'entrées) et la 20th Century Fox avec 9,5% des entrées (21 films dont 2 dans le Top 20, 17,9 millions d'entrées). Warner Bros est 4e (2 films dans le Top 20).

Côté français, Mars Distribution est leader, et 5e distributeur de l'année, avec 6,9% des entrées (24 films dont La famille Bélier sorti fin 2014). Pathé, 6e, a pu compter sur les succès d'Aladin, de Papa ou maman et de Pourquoi j'ai pas mangé mon père. SND (Divergente 2) et UGC (Les Profs 2) sont les deux autres distributeurs nationaux à se classer dans le Top 10, aux côtés des studios américains (Paramount, 7e, Sony, 8e, sauvé grâce à 007 Spectre qui a fait quasiment la moitié de ses entrées annuelles). Notons que Métropolitan (Hunger Games 4), Europacorp (Taken 3, Bis), Gaumont (Belle et Sébastien 2, Connasse princesse des coeurs), Studiocanal (Imitation Game), Wild Bunch (Une heure de tranquillité), Memento (Marguerite) et La Belle Company (Maya l'abeille) ont tous eu un film millionnaire cette année.

Retour vers le futur : Nom de Zeus, c’est le 21 octobre 2015 !

Posté par kristofy, le 20 octobre 2015

Le 21 octobre 2015 c’est la date où le Doc Brown et Marty McFly (également sa petite amie Jennifer) arrivent avec la DeLorean dans un futur étonnant après avoir voyagé dans le temps en 1955 depuis leur présent de 1985 : ils devront retourne une nouvelle fois en 1955 et même en 1885…

La trilogie Retour vers le futur célèbre donc son 30ème anniversaire avec plusieurs évènements : un nouveau coffret combo Blu-ray + DVD (avec des nouveaux bonus et goodies), une projection spéciale au Grand Rex à Paris (avec exposition et concert), c’est le moment de re-re-re-revoir ces trois films cultes et leurs amusants paradoxes temporels.

Présent, ces noms méconnus présents aux génériques de la trilogie :
«-Marty McFly : Hé, attendez un peu, Doc. Est-ce que j'ai bien entendu ? Vous dites que vous avez fabriqué une machine à voyager dans le temps… à partir d'une DeLorean ?
-Doc Emmett Brown : Faut voir grand dans la vie ! Quitte à voyager dans le temps au volant d'une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule ! »

Bob Gale : son nom reste méconnu parce que sur l’affiche on voit "Steven Spielberg présente un film de Robert Zemeckis " (soit le producteur et le réalisateur), mais Bob Gale est le troisième homme sans lequel il n’y aurait pas eu cette trilogie : il est scénariste. Sa première réussite est d’ailleurs d’avoir co-scénarisé avec Zemeckis son premier film film Crazy Day où des fans parviennent à s’incruster dans l’hôtel (et même dans la chambre) des Beatles et son second La grosse magouille, ensemble ils vont scénariser 1941 réalisé par Spielberg. Zemeckis et Bob Gale ont reçu une nomination à l’Oscar du meilleur scénario pour Retour vers le futur (environ 10 ans après, Robert Zemeckis a réalisé un autre film avec un homme qui traverse différentes époques : Forrest Gump).

Chuck Berry : cette figure du rock n roll est célèbre pour sa chanson ‘Johnny B. Goode’, on découvrira comment est né ce tube. Son cousin Marvin Berry lui aurait téléphoné un jour de 1955 depuis une scène de concert pour lui faire écouter cette chanson avec un nouveau son de guitare jouée par un certain Marty McFly… C’est en fait un des rares moments où un évènement qui se produit dans l’univers de la fiction du film aura une répercussion dans la vraie réalité connue des spectateurs.

Goldie Wilson : c’est le nom du seul personnage Noir (hormis une scène avec des musiciens) dans la trilogie, et il a une importance symbolique. On le découvre en 1955 comme employé qui fait le ménage dans un café, et il dit cette réplique « Je serais élu maire, je serais élu l’homme le plus puissant de la ville » qui résonne comme utopique, comme si un Noir ne pouvait pas être élu à une telle fonction... En 1985, on voit des affiches de campagnes pour sa ré-élection au poste de maire ! La trilogie aura plus de 20 d’avance sur la réalité quand Barack Obama sera élu président des Etats-Unis en 2008 et 2012.

Passé, ces noms très connus passés dans la trilogie :
«-Marty McFly : Eh Doc reculez ! La route est trop courte pour atteindre 88 miles à l’heure.
-
Doc Emmett Brown : La route ? Là où l'on va on n'a pas besoin de route. »

Huey Lewis : ce musicien est le chanteur et le leader de Huey Lewis and the News, le groupe auteur du tube ‘The power of love’ qui est très présent dans les musiques de Retour vers le futur. Quand en 1985 Marty McFly passe une audition en jouant du rock, celui-ci est recalé pour musique trop bruyante par un juré qui n’est autre que Huey Lewis  dans une apparition en clin d’œil.

Michael Jackson : En 1985 il est déjà une megastar depuis son album Thriller, mais aucune mention de lui dans le premier film. Un tel symbole pop ne pouvait plus être ignoré pour les suites, et en fait il apparaît en 2015 comme un avatar sur un écran, et en 1955 quand Marty McFly se fait tiré dessus dans un bar pour éviter les balles il fait découvrir un pas de danse jamais vu à cette époque : le fameux ‘Moonwalk’ de Michael Jackson.

Ronald Reagan : il est président des Etats-Unis élu en 1980 et re-élu en 1984 pour quitter son mandat début 1989. Ses années au pouvoir à la tête du pays sont celles durant lesquelles le film et les deux suites ont été écrites et tournées, il est évoqué plusieurs fois dans la trilogie. On le voit (comme Jackson) sur un écran en 2015, et en 1955 le Doc Brown n’en croit pas ses oreilles d’apprendre que dans son futur c’est cet acteur Reagan (dont une affiche de film apparaît même dans un plan) qui sera le président…

Futur, ces produits futuristes dans la trilogie que l’on peut acheter aujourd’hui :
«-Marty McFly : Du calme, c'est moi, c'est moi, c'est Marty.
-Doc Emmett Brown : Non, c'est impossible, je viens de te renvoyer vers le futur !
-Marty McFly : Oui je sais vous m'avez aidé à retourner vers le futur, mais me revoilà ; je suis de retour du futur ! »

La trilogie Retour vers le futur célèbre donc son 30ème anniversaire, évidement les objets du premier film en 1985 comme le walkman Aiwa ou la montre calculatrice Casio (encore vendue environ 25 euros) sont devenus rétros. Bien que l’univers futuriste de 2015 ne représente qu’un tiers du film Retour vers le futur 2 c’est durant ce segment que l’on découvre 3 gadgets que tout geek souhaite avoir aujourd’hui…

La bouteille Pepsi : une édition très très très limitée de la bouteille ‘Pepsi Perfect’ du film est disponible (6500 bouteilles, 20 dollars), prétexte à un nouveau spot publicitaire en lien avec le film.

Les chaussures Nike : les baskets Powerlace se font toujours attendre, bien que un modèle avec le même design (mais sans la fonctionnalité auto-laçante) ait déjà été conçu et même présenté au Doc Brown, ici.

L’ hoverboard : des prototypes existent comme celui de Lexus ou celui de Huvr (aussi présenté au Doc Brown), on le veut pour Noël !

Showeb 2015: les distributeurs donnent un avant-goût des films de 2016

Posté par cynthia, le 10 octobre 2015

Aux USA, il y a la Comic-con qui permet aux journalistes et même aux particuliers de voir des trailers inédits ou des scènes de films qui ne sortiront pas avant l'année suivante. Les journalistes de la toile et autres bloggeurs français ont le Showeb, les invités de renoms en moins, organisé par le magazine professionnel Le Film Français.

Universal en champion

L'équipe d'Universal nous a bien mis en bouche avec un clip retraçant leurs succès de cette année avec en tête Les minions, Cinquante nuances de Grey et Jurassic World. leader de l'année, le studio célèbre des recettes mondiales record et, en France, un box office hors du commun.

Juste après cet amuse gueule, les exclus ont déferlé: la bande annonce complète de Steve Jobs avec un Michael Fassbender en course pour l'Oscar et celle de The Danish Girl avec Eddie Redmayne et Alicia Vikander (Agents très spéciaux, Ex-Machina). Nous avons eu le temps de rire avec les images de Comme des bêtes (en salles le 27 juillet 2016) avant d'être frustré devant un clip retraçant la carrière des frères Cohen, transition pour leur film Hail, Caesar avec Georges Clooney et Scarlett Johansson, entre autres. La bande-annonce est en ligne depuis hier et ça promet un joyeux délire.

Dans la grande salle du Gaumont Marignan, l'acteur Philippe Lacheau nous a mis aussi l'eau à la bouche en venant nous vendre son Babysitting 2 torse nu. Monsieur est sacrément bien foutu au point que des confrères ont hurlé «à POIL!» dans la salle. Du calme...du calme! Mais c'est vrai qu'on on aurait aimé un peu plus d'audace.... Ce calme nous l'avons littéralement perdu (surtout les geeks présents) devant les 7 premières minutes de... ah zut c'est vrai on a rien droit de dire à ce sujet... mais en tout cas ça valait le coup d'oeil.

Disney en terrain conquis

Le temps d'une pause pipi et d'un kidnapping du portable et Disney est rentré dans la salle avec leurs surprises. Nous nous sommes réjouis devant les images de Captain America: Civil War (27 avril) à croire que les héros Marvel s'améliorent chaque année (un peu comme la plastique de Chris Evans). Autre plaisir pour les fans de Marvel un petit storyboard pour Doctor Strange (Octobre 2016), mais aussi un fou rire avec une date pour le prochain et dernier (ouf!) film Violetta (le 4 mai prochain partez loin de vos enfants). Aucune image de plus pour Star Wars mais une scène inédite à mourir de rire (sérieusement on en a pleuré) pour Zootopie, le prochain film d'animation de Disney (Février 2016).

SND mise sur les salopards

Nous avons aussi tremblé grâce à SND et la longue bande annonce du prochain Quentin Tarantino, Les 8 salopards, qui s'annonce être une véritable bombe. Le groupe français, filiale de M6, nous a aussi annoncé qu'il distribuerait le La la land de Damien Chazelle avec Emma Stone et Ryan Gosling (Miles Teller et Emma Watson ayant été écartés du projet à la dernière minute) ainsi que deux films coup de poing avec Gerard Butler: La chute de Londres, suite de celle de la Maison Blanche, et Gods of Egypt.

De McDo à Gallienne

EuropaCorp a également présenté son line-up. Entre un thriller politique avec Jessica Chastain, le biopic du créateur de McDo (oui vous avez bien lu), une comédie de chat avec Kevin Spacey, un thriller avec Ryan Gosling et Russell Crowe prévu pour la période cannoise, le groupe français a bien titillé note curiosité.

De son côté StudioCanal a décidé de faire un grand plouf avec A bigger Splash, ''un remake'' de Swimming Pool avec Matthias Schoaenaerts, Tilda Swinton, Raph Fiennes et Dakota Johnson (la soumise de Grey).

Côté film sensuel, la France aussi se montre talentueuse avec Éperdument où Adèle Exarchopoulos succombe au charme de Guillaume Galienne... Oui nous aussi nous avons ouvert la bouche en voyant le casting mais la bande annonce vend du rêve érotique, même avec Guillaume Galienne (ça doit être la barbe de quelques jours qui ajoute un côté sexy au personnage).

Pour l'amour, c'est Bac Film qui nous a fait le plus rêver avec Free Love: une love story sous fond de maladie incurable entre Ellen Page et Julianne Moore.

Pour l'humour français, Éric Judor est venu défendre sa suite de La Tour infernale en espérant faire mieux que Star Wars (l'espoir fait vivre). Tandis que l'équipe de Gaumont nous a matraqué d'images du prochain film des Kaira (oui...oui...) nommé Pattaya (24 février) qui a l'air drôle, au moins en format court! Mais ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tuée...

Verdict de la journée: les exclus, l'ambiance, la nourriture et les guest, tout était parfaitement huilé pour qu'on se croit à un congrès des exploitants et pour que les buzzers du web contribuent à la promo des films.

Mais par curiosité, nous nous sommes décidés à demander une accréditation pour la prochaine Comic-Con de San Diego... juste pour voir la différence!

Le convoi de la peur: un tournage d’enfer et une restauration éclatante

Posté par vincy, le 4 août 2015

La sortie de la reprise restaurée de Sorcerer aka Le Convoi de la peur mérite d'être soulignée. Ce film de William Friedkin, méconnu, pour ne pas dire oublié, est un bijou dans son genre. Adaptation du roman de Georges Arnaud, Le salaire de la peur, qui a donné l'excellent film d'Henri-Georges Clouzot (Palme d'or ET Ours d'or en 1953), Le Convoi de la peur est une oeuvre scindé en trois parties presque distinctes: la présentation de quatre "criminels" au Mexique, à Jérusalem, à Paris et dans le New Jersey que rien ne relie a priori ; le quotidien de ces quatre hommes dans un pays d'Amérique latine où la dictature militaire et l'exploitation des gisements de pétrole par une compagnie étrangère dictent leur loi ; le périple dangereux des quatre hommes à bord de deux camions pour transporter de la nitroglycérine sur 300 kilomètres.

Le Convoi de la peur c'est donc l'itinéraire de quatre "mercenaires" prêts à tout pour se casser du trou paumé où ils ont fuit leur passé: Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal et Amidou. Le premier a participé à un braquage qui a mal tourné et devient la cible de la mafia new yorkaise, à ses trousses. Le deuxième a ruiné son entreprise et ne peut pas échappé aux poursuites pénales. Le troisième a tué de sang froid un homme. Le quatrième est responsable d'un attentat meurtrier. Cremer et Amidou d'un côté, Scheider et Rabal de l'autre vont rivaliser pour amener la matière explosive et instable à travers une jungle hostile, avec en récompense un paquet de cash qui peut les amener vers la liberté.

Un casting démissionnaire

Nous sommes en 1975 quand William Friedkin songe à ce film. Il vient d'enchaîner deux énormes succès, French Connection et L'Exorciste. Il a deux films en tête: Le Triangle des Bermudes et Le convoi de la peur, dont le scénario sera écrit en quatre mois. Avec le scénariste Walon Green (La horde sauvage), il cherche à se détacher du roman, en mélangeant le film de genre avec un style littéraire proprement sud-américain, le réalisme magique (Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez est alors l'un des livres les plus lus dans le monde depuis sa parution en 1967). Clouzot a accepté, sans enthousiasme, de lui céder les droits cinématographiques.

Le film coute cher (tournage en Israël, à Paris, à New York et en Equateur), il faut donc des stars. Friedkin veut Steve McQueen, Lino Ventura, Marcello Mastroianni et Amidou. Le script est écrit pour eux. Rien ne va se passer comme il le faut. McQueen finalement se rétracte.  Il vient d'épouser Ali MacGraw et ne souhaite pas passer des mois à l'étranger, à moins qu'elle n'ait un rôle dans le film. .

La production craint un tournage coûteux, avec ses prologues aux quatre coins de la terre et son action principale perdue en Equateur, mais aussi dangereux : « Tu te feras assassiner, ton équipe se fera assassiner, et personne ne voudra assurer ton film », le prévient Lew Wasserman, exécutif d’Universal alors qu’une guerre civile éclate dans le pays. Friedkin refuse, et avouera plus tard qu'il avait tort. Suite à cette désaffection, Ventura commence à émettre quelques doutes. Ils seront renforcés quand Marcello Mastroianni décline finalement l'offre. Catherine Deneuve, alors compagne de l'acteur italien, vient de mettre au monde leur fille Chiara. Hors de question que la famille aille vivre en Equateur, alors que le pays plonge dans une guerre civile sous l'emprise d'une dictature militaire. Le château de carte s'écroule. Robert Mitchum ne veut pas plus aller se morfondre dans la jungle équatoriale.

Apocalypse Now aux Antilles

Mais pour 12 millions de $ de l'époque, il faut de la star. Et un partenaire. Le Convoi de la peur va ainsi être coproduit par Universal et Paramount, un premier cas exceptionnel dans l'Histoire (et qui sera un modèle pour les années 2000). Petite ironie de l'histoire, la Paramount appartient alors à un énorme conglomérat pétro-chimique, Gulf+Western, qui a des sites en République dominicaine. Et voilà que le dangereux Equateur disparaît de la production pour être remplacé par une île des Antilles.

Roy Scheider est alors proposé par Universal. Mais l'acteur se souvient que Friedkin ne l'avait pas enrôlé pour L'Exorciste. Il accepte sans joie. Lino Ventura abandonne alors le navire, remplacé par Cremer, totalement inconnu hors de France.  Et Rabal complète alors l'affiche.

Sorcerer, titre original du film, est finalement une prophétie qui s'annonce juste. Un sale sortilège.  Le cinéaste est réputé colérique et perfectionniste. l'ambiance est insupportable. De nombreux producteurs exécutifs et collaborateurs sont évincés ou se cassent du tournage: épuisement, malaria, drogue, etc.... La lumière changeante des tropiques rallongent les jours de productions pour que le cinéaste obtienne une continuité lumineuse. Rien que la scène sur le pont branlant au dessus des rapides demande trois mois de prises de vue chaque matin avec des camions qui ne cessent de tomber à chaque prise. Et finalement, elle sera faite au Mexique. Le budget double quasiment: 22,5 millions de $ au final.

Star Wars l'éclipse

« Ce film devait être mon chef-d’œuvre. J’avais l’impression que tous mes autres films n’avaient été qu’une préparation de celui-ci » confie Friedkin dans ses mémoires. « J’étais devenu comme Fitzcarraldo, l’homme qui veut construire un opéra dans la jungle brésilienne », résume-t-il. La folie emporte ceux qui reste. Friedkin, au passage, perd 25 kilos, atteint de malaria et sombre en dépression.

Mais au final, tout le monde est satisfait du résultat. Manque de chance, les critiques ne sont pas du même avis et le public ne suit pas. Il faut dire que depuis une semaine un certain Star Wars est sur les écrans.

Pour le réalisateur, point de doute: c'est son meilleur film. Et la version restaurée permet de revoir ou découvrir ce qui, en effet, est un grand film.

Hybride, audacieux: le film est un choc

Le Convoi de la peur est à la fois une oeuvre politique et un film sous haute tension, un récit humain désespéré et une aventure sans issue. Friedkin s'amuse aussi bien avec les genres qu'avec le rythme. La première partie est tournée comme un thriller d'espionnage international avec ses quatre séquences d'ouverture qui justifient l'exil des personnages. L'atmosphère est très "seventies" mais avec un attentat terroriste, une course poursuite qui finit mal, une meurtre de sang froid et un suicide brutal. L'ellipse est maligne. Sans transition, le scénario nous immerge directement, en deuxième partie, dans un pays sud-américain, pauvre. Peu importe comment ces quatre maudits sont arrivés là. Ils y (sur)vivent. Friedkin décrit alors la vie dans un bout du monde où militaires et polices font la Loi, où une multinationale exploite le pétrole et le peuple pour enrichir ses actionnaires et le régime. C'est une partie de transition qui est à la fois une critique virulente d'un nouveau colonialisme et d'un lien étroit et malsain entre le capitalisme et l'autorité. C'est aussi le prétexte de réunir les quatre hommes. Sans qu'il y ait beaucoup d'action, le cinéaste impose une sorte d'atmosphère pesante, où tous étouffent dans leur prison à ciel ouvert, loin de chez eux. On comprend alors très bien l'aspiration de chacun: se barrer de ce cloaque. Retrouver une forme de liberté, à défaut de retrouver leur honneur, leurs proches ou leur vie d'avant. Ils sont piégés.

Et s'ouvre alors le troisième chapitre, au petit matin, avec deux camions, Lazarus et Sorcerer. Jusque là le film était un brillant exercice de style, assez audacieux, avec une narration peu classique, se laissant le temps de présenter ses personnages, leurs motifs, et leur psychologie, et ce, sans trop de dialogues. A partir de là, on change de registre: 300 kilomètres sur des routes de montagnes périlleuses (avec éboulements et piste friable) et de jungle répulsive (arbre gigantesque en travers de la route, pont branlant tenant par quelques cordes). Le spectateur est rapidement scotché. Pas besoin d'effets numériques: le bon vieux cinéma est affaire de montage et de musique (ici, celle de Tangerine Dream, avec ses accentuations électro typiques de l'époque est angoissante à souhait). Nous sommes à leurs côtés, dans leur galère. Et la fameuse séquence du pont à cordes, sous des tornades de pluie (artificielle) est un monument en soi: Friedkin multiplie par deux la scène avec pour chacun des camions, leur enjeu dramatique et leur morceau de bravoure.

De manière sensationnelle, Le Convoi de la peur s'amène alors vers l'épilogue. Des quatre hommes, il n'en restera qu'un. Mort accidentelle, d'autant plus bête après ce qu'ils ont traversé, folie quasiment hallucinogène. Le dernier tronçon de route, dans un cadre lunaire et fantasmagorique, est saisissant. La traversée des enfers où les morts rodent tels des fantômes. Tous sont atteint. Et même le survivant n'aura que peu de répit. La conclusion est hors-champs. Mais on devine la cruauté de la situation. Sans issue.

Le Convoi de mort est arrivé à destination.

Jessica Chastain dans le prequel de Blanche Neige et le Chasseur

Posté par vincy, le 25 février 2015

jessica chastainJessica Chastain sera la partenaire de Chris Hemsworth, Charlize Theron et Emily Blunt dans le spin-off de Blanche Neige et le Chasseur, The Huntsman. Cette nouvelle histoire, écrite par Frank Darabont, est un prequel et prend place avant que le Chasseur ne croise Blanche Neige.

Le film ne sera plus réalisé par Frank Darabont mais par Cedric Nicolas-Troyan, assistant réalisateur et superviseur des effets visuels du premier film de cette nouvelle franchise. Le Français, dont ce sera le premier long métrage, a également été assistant réal de Maléfique.

Universal doit sortir le film le 22 avril 2016. Jessica Chastain sera, d'ici là, à l'affiche de Crimson Peak de Guillermo del Toro et de The Martian de Ridley Scott.

Blanche Neige et le Chasseur avait récolté près de 400 millions de dollars dans le monde lors de sa sortie en 2012.

Angelina Jolie et Brad Pitt mariés… dans un prochain film

Posté par vincy, le 26 juillet 2014

angelina jolie brad pitt 2014Nombreux spéculaient sur leur mariage. C'est en fait le cinéma qui, logiquement, les réunira aux yeux de tous. Brad Pitt et Angelina Jolie vont se retrouver à l'écran, neuf ans après s'être rencontrés sur le tournage de Mr & Mrs Smith.

Selon The Hollywood Reporter, le couple hollywoodien le plus célèbre du monde va tourner By the Sea. Le coup était tentant pour n'importe quel studio : les deux comédiens ont récemment signé leur plus gros succès personnel avec World War Z pour lui l'an dernier et Maléfique pour elle cet été.

Universal a acquis les droits mondiaux de ce film écrit par Angelina Jolie et qui sera également réalisé par elle. On ne sait rien sur l'histoire hormis qu'il joueront un couple marié (un comble pour eux sans aucun doute). Ce sera la troisième réalisation de l'actrice. Son prochain film, Unbroken doit sortir à la fin de l'année.

Changement de cap pour Sofia Coppola

Posté par vincy, le 20 mars 2014

sofia coppolaSofia Coppola est en négociations pour réaliser une version en prises de vues réelles de La petite sirène, adaptation du conte mythique d'Hans Christian Andersen.

Le projet, porté par Working Title et Universal, est en cours de réécriture selon le site Deadline. Caroline Thompson (Edward aux mains d'argent, La famille Addams, Les noces funèbres) revoit les premières versions du scénario de Kelly Marcel (Dans l'ombre de Mary, Cinquante nuances de Grey) et Abi Morgan (Shame, la dame de fer).

La petite sirène a déjà fait l'objet de nombreuses versions cinématographiques depuis 1968 (alors réalisée par Ivan Aksenchuk). L'animation s'est emparée du conte avec les films de Tomaharu Katsumata en 1979 et de John Musker et Ron Clements pour Walt Disney en 1989. De façon plus originale, Hayao Miyazaki s'en est inspiré avec Ponyo sur la falaise.

Le projet est devenu prioritaire pour le studio américain. Ce serait la première fois que Coppola réaliserait un film familial, et la première fois qu'elle accepterait une commande. Comme la Petite Sirène, la cinéaste changerait d'univers, passant des profondeurs maritimes des films art et essai pour la terre des films grand public. La réalisatrice était sélectionnée à Un certain regard l'an dernier au Festival de Cannes pour The Bling Ring.