Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Prison à domicile


France / 1999

09.06.99
 



DO MI SI LA DO RE

Le livre Bye Bye Bahia



"- Les pensionnaires des prisons, ça s'appelle des prisonniers..." Léonie Koutcharev (Marina Tomé), haut fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, met en place un "programme de réinsertion new-look" et crée la prison à domicile. Il s'agit de placer, chez des couples soigneusement sélectionnés, des pensionnaires tout aussi bien choisis. Mais d'emblée, il y a un hic: Jules (Ticky Holgado) et Norma Klarh (Hélène Vincent), couple frisant la cinquantaine et sans enfant, accueillent un truand de grande envergure Marcus Stekner (Jean-Roger Milo), à la place d'un jeune prisonnier inoffensif. Du prisonnier, de la famille d'accueil ou des habitants du village, le plus dangereux n'est pas celui qu'on croit...

Il travaille d'abord à la mercerie, puis dans un supermarché. Le gérant du magasin n'est pas heureux d'avoir recruté ce nouvel employé mais il admet qu'on lui a fait comprendre "que c'était ça ou un contrôle fiscal". Du coup, certains habitants cherchent des ennuis à Marcus. "Cette ville n'est pas une poubelle", dit-on. Même le maire prend position pour que cet indésirable quitte la ville. Et, alors que Norma fait beaucoup d'efforts, Jules ressent une relative haine pour ce taulard. Lui qui a tout pour être heureux - "une femme, une maison, une petite vie peinarde" - rejette Marcus. Même si ils n'arriveront pas à trouver de compromis, la situation arrivera à se stabiliser.

Tout dans ce film aurait pu en faire une oeuvre intéressante: c'est tendre, drôle, dramatique. Mais il manque ce petit quelque chose inhérent à tout premier film: le réalisme des scènes et une vraie bonne mise en scène (je me répète?). Reste cette très belle satyre sur la bêtise humaine dont les comédiens savent jouer avec une certaine force et avec une férocité certaine. A cela s'ajoute cette réflexion morale sur le problème de la réinsertion des prisonniers. Est-ce que ce film donne la solution? Pas évident. Toujours est-il que cela peut donner des idées et, tout au moins, chercher à humaniser un peu plus les relations entre les responsables des prisons et leurs pensionnaires.
 
chris

 
 
 
 

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