Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La Patinoire


France / 1999

05.05.99
 



CA PATINE UN PEU





"- Au cinéma, pour atteindre le vrai, il faut passer par le faux."

Avec La Patinoire, on retrouve ce type d'histoire où il s'agit du film d'un film. Cela fait un peu déjà vu, comme on dit. Pourtant, plutôt que de se prendre au sérieux, le réalisateur mise avant tout sur le comique de situation pour nous offrir une grosse farce.
Le film démarre au début du tournage où techniciens et comédiens arrivent sur le lieu unique des prises de vue: une patinoire. Campbell, comédien américain et héro de cette pseudo réalisation, se fait conduire en limousine. Situation drôle: il se trouve obligé de passer par la vitre pour en sortir, car la porte est bloquée. Puis, les techniciens commencent à installer tant bien que mal le matériel de prise de vue sur la glace. Et ça glisse un peu pour ces profesionnels peu adeptes de la glace. Quant à la productrice, elle a accepté une clause dans le contrat, signé une chaîne de télé co-productrice du film, qu'une caméra filme constamment les faits et gestes du cinéaste. Ce qui tend à l'agacer légèrement.
Il y a donc Campbell, qui se révèle être un personnage assez méprisable, avec son air condescandant et trop sûr de lui. Et puis, sa rencontre avec Dolorès Chaplin est particulièrement amusante. La comparaison qui est faite d'elle avec une cruche servant de repère à une prise de vue est très significative de la considération qu'on peut avoir vis à vis des actrices jolies, connues, et très idiotes. Et Jean-Pierre Cassel fait sourire. Lui, qui joue le propriétaire de la patinoire embête sérieusement la bonne marche du tournage avec ses vieux souvenirs de patineurs olympiques.
Finalement, tout se passe assez mal sur ce tournage: préparatifs très longs (son, cadre, lumière) avec 33 prises de vue pour une scène, la doublure qui se fait attendre alors que tout le monde l'attend, histoire de se donner de l'importance. Et la chute est particulièrement inattendue...
Tout cela paraît amusant, et pourtant... De trop nombreux gags se révèlent prévisibles. Les projecteurs, en restant allumés, font fondre la glace. Curieusement, aucune précaution n'avait été prise quant au matériel électrique. Ceci étant dit, on aurait pu se servir de cela pour faire sauter les fusibles. Ce qui aurait pu être drôle, à condition d'être bien amené. Par ailleurs, le rythme du film est un peu lent, certainement dû au huit clos imposé. Il a du mal à décoller. Beaucoup de scènes sont assez prévisibles, et ça reste une grosse farce très éloignée de la réalité. Heureusement, le manque de qualités scénaristiques est sauvé par la formidable interprétation des acteurs principaux.
 
chris

 
 
 
 

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