Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 23

 
Mansfield Park


Royaume Uni / 1999


 



VOYAGE SENTIMENTAL





"- Il faut toujours pardonner l'amour car il est incurable."

Jane Austen est une des auteurs les plus intéressantes de la littérature britannique, totalement en prise avec son temps, mélangeant les conflits sociaux, les enjeux économiques, les mondanités de rigueur, et les tagédies sentimentales dues à des mariages de raison ou de finance. Mansfield Park en est un exemple.
Cependant, il ne s'agit pas d'une adaptation classique, puisque Patricia Rozema distille ici et là des éléments propres à la vie de l'auteur, mélangeant l'héroïne imaginée par Austen et la personnalité même qu'elle était. cela rend évidemment l'adaptation plus intelligente, plus riche, moins littérale. Rozema insuffle d'ailleurs à tous ces mots, cette platonicité insupportable et romantique, un zest de sensualité, et de folie, et ce n'est pas pour nous déplaire.
Il en résulte un film fluide, précis, mécaniquement infaillible au niveau du scénario, avec la direction artistique de rigueur, qui nous rappelle l'absurde et isolationniste The Serpent's Kiss (de Rousselot).
Avec une vision politique tout à fait contemporaine, et un brin d'humour et de cruauté, le script et lesdialogues raviront ceux qui apprécient Les Liaisons dangereuses, Raison et sentiments, etc... Ici le casting est peut-être moins prestigieux, mais Frances O'Connor et Jonny Lee Miller, qu'on aurait aimé voir plus fusionnels, insufflent de la fraîcheur dans ce monde aristocratique décadent. Impeccable, Harold Pinter forme un patriarche dépassé par son époque.
Une gentille comédie romantqiue faîte de drames et de clichés, de naïveté et de grand amour. Bien sûr, il faut y croire. Et puisque le livre a été largement "révisionné", on aurait pu espérer une mise en scène encore plus originale. Un peu baroque. Cependant, ce film de femme sur une femme à partir de l'oeuvre d'une femme, dépeint bien la perte d'identité masculine. Un film tout à fait moderne dans son propos...
 
vincy

 
 
 
 

haut