Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Malèna


Italie / 2000

27.06.01
 



LA FILLE AUX BAS NYLON





Malena vertige des sens, la femme dans son idéal absolu suceptible de faire perdre à tout gaillard un tant soit peu hétéro tout repère d'orientation géographique et à n'importe quelle concubine toute notion de solidarité féminine. Tornatore avait un phantasme à mettre en image, probablement tiré des souvenirs de son éveil adolescent aux plaisirs charnels. Il a sans nul doute tardé quelquepeu pour les coucher sur pellicule.
On pourra se rémémorer sans aucun mal la tendre nostalgie qui berçait Cinéma Paradisio et la naissance de la passion du réalisateur italien pour le septième art. On restera plutôt désapointé devant cette nouvelle tentative qui dépoussière sa découverte du beau sexe.
Oh, ce ne sera pas la présence plastique de Monica Bellucci qui pourrait nous décevoir. Incarnant LA femme italienne dans toute sa splendeur, elle nous renvoit à toutes ces incarnations féminines démesurées qui peuplent le cinéma transalpin… allant de Fellini à Tinto Brass. Femmes mères, femmes ogresses, qui transforment ses aspirants en de frêles petits garçons transis par la passion. La femme fatale à l'italienne, c'est devenu une figure imposée locale et Tornatore n'est pas décidé à innover dans la spécialité. Sa Malena est aussi causante qu'une madone de marbre, normal me direz vous c'est une icône.
Mais en voulant perpétuellement nous présenter son héroïne à travers le regard simpliste du jeune Renato ou de la population survoltée, Tornatore finit par oter toute dimension à son personnage principal et à le rendre lisse et insipide. Or pour soutenir son histoire assez conventionnelle et aussi manichéenne qu'un téléfilm prime time de TF1 le réalisateur aurait du songer à miser beaucoup plus sur son héroïne. Les moments les plus dramatiques en auraient gagné que plus d'intensité. Croire que par sa seule beauté ou par ses mines contrites, Malena puisse dégager une grande puissance dramatique est en fait naïf et finalement très réducteur de l'image de la femme que le metteur en scène cherche à défendre. Tornatore n'aura pas fait preuve de beaucoup d'audace en confiant à Monica Bellucci un rôle qui finalement ne la démarque pas franchement de sa performance de gitane muette de Dobermann. Il faut laisser Monica Bellucci s'exprimer un peu, elle a certainement des choses à faire passer par la parole dans son jeu d'actrice…

On pourra donc feuilleter de façon plus ou moins candide le nouvel album de photos souvenirs (de très bonne facture esthétique) de Giuseppe Tornatore accompagné de façon très appuyée par les compositions de Morricone. Le cliché de Malena risque cependant de ne pas faire date dans nos mémoires. Loupé.
 
petsss

 
 
 
 

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