Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Lilo & Stitch


USA / 2002

22.06.02
 



BEACH TOYS





"- Je t'aurais créé plus grand , tu ne ressemblerais pas à une peluche…"

Pas franchement en forme la firme Disney (-30 % du titre à Walls Street l'année dernière) depuis déjà un bon bout de temps. Si le secteur du dessin animé dit classique semble marquer le pas depuis l'avènement de l'image de synthèse, ce n'est certainement pas du à la condition obsolèthe de la technique traditionnelle du dessin 2D, mais plutôt à une frilosité pour ouvrir de nouveaux horizons aux spectateurs.
En quête d'idées ou sous contrainte en tout cas de produire à tout prix pour conserver l'hégémonie de sa réputation, Disney avait dernièrement joyeusement pompé dans la culture mangas japonaise pour nous servir un laborieux Atlantis qui n'avait pas réussi à redorer la couronne de la souris, ne parvenant pas à concrétiser une recette concluante. Avec Lilo & Stitch, le studio se ferait presque moins ambitieux en abandonnant les fresques grandiloquentes, mais demeure tout autant opportuniste. Les deux personnages principaux sont soigneusement étudiés dans leur conception graphique pour séduire le plus grand nombre de chérubins selon la bonne vieille méthode qui a fait ses preuves. On imaginera sans mal les possibilités de produits dérivés qui en découlent. Mais ne soyons pas mauvais esprit, cela reste le nerf de la guerre pour cette industrie cinématographique. Là où le bas blesse, c'est lorsque l'œuvre ne semble pas à la hauteur de l'application investie dans l'élaboration et la présentation des deux toons. On en viendrait même à comprendre que pour le lancement du film, les studios aient préféré réaliser des bandes annonce en décallage avec le récit.
Car il faut admettre à la vision de Lilo & Stitch, que l'inspiration et la prise de risque n'est pas au rendez-vous (le tout aussi modeste Kuzco démontrait une toute autre audace, mais il fut un échec relatif pour Disney). Aussi l'histoire de ce nouveau cartoon est un vague mix de plusieurs influences marquantes assez récentes, empruntant beaucoup au Géant de fer, l'ignoré et pourtant génial dessin animé de la Warner, citant Men In Black, le tout à la sauce hawaïenne (l'océanien semble devenir une valeur sure à Hollywood ces temps ci, voir le casting de Star Wars 2…). N'hésitant pas à piocher dans leur propre catalogue (on n'est jamais aussi bien servi…), on se retrouve face à un extraterrestre muni d'un œil unique et honteusement animé de façon semblable au verdâtre Bob de Monster Inc… Bref, rien de neuf sous le soleil, ni même de très drôle. L'ensemble manque cruellement de cette fantaisie pétillante qui aurait permis de pouvoir marier les deux univers décallés du film, intergalactique et océano-familial. Les auteurs restent curieusement raisonnables et ne parviennent pas à rendre attendrissant, ni spécialement sympathique leur extraterrestre destructeur bleu, même déguisé en Elvis. Trop poli, standardisé, entendu dans ses gags, ce dessin animé ne va jamais au bout de ses ambitions, se voulant par trop fédérateur. Disney ne nous évitera pas les clichés touristiques, ne se privant jamais de tomber dans le folklore dés qu'ils investissent un point du globe. On félicitera cependant la direction artistique pour son choix aquarellé des décors hawaïens, du meilleur effet à l'écran et qui pallie l'absence totale d'intérêt créatif des séquences intergalactiques (une catastrophe).
Bref, un bilan assez mitigé pour ce nouveau duo moyennement animé et pas franchement appelé à bien vieillir. Clairement centré sur l'enfance, ce spectacle de faible portée à la qualité tirant plus sur les critères de production télé risque cependant de décevoir au final vos petits, que vous ne sauriez pourtant priver d'un nouveau Disney sous peine de vous faire taxer d'irresponsabilité parentale.
 
petsss

 
 
 
 

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