Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Leçon de classes (The Teacher)


Slovaquie / 2017

25.10.2017
 



CLASS ACTION





«- C’est l’occasion de s’en débarrasser. Ce qu’elle a fait est terrible.»

Leçon de classes nous immerge dans une Tchécoslovaquie disparue, celle de l’ancien bloc communiste. Jan Hrebejk se sert d’une salle de classe, et de son enseignante, pour établir une parabole assez jouissive d’une société qui craque de l’intérieur.

Ici l’enseignante symbolise tout le régime, son autorité comme ses dérives (corruption, peur…). Les enfants ne sont que des pions dans la machinerie pour faire pression sur les parents, dont la diversité sociologique cherche à montrer une égalité qui n’est qu’apparente. Et les parents, le peuple en résumé, réagissent différemment aux pressions, chantages, et marchandages de la maîtresse.

Une fois posé ce cadre, le scénario se divise en deux pièces de théâtre : une partie lumineuse, estivale même, avec la rentrée scolaire. Le film pose ainsi les faits ; et une partie nocturne, hivernale, avec un conseil de classe qui sert de tribunal, dans le style de Douze hommes en colère.

Cela en fait un film un peu manichéen, même si le scénario tente de faire passer des nuances, des contradictions et suffisamment d’humanité pour atténuer cette opposition entre elle et les autres. Leçon de classes, et non pas Leçons de classe, s’avère plus convaincant sur les inégalités de traitement entre prolétaires et bourgeois ou professions libérales. Et par dessus tout, le film, à travers ce rapport entre dominant et dominés, révèle la pourriture qui gangrène le régime.

L’emprise de la malfaisante, veuve solitaire manipulatrice, fait apparaître un début de résistance et une aspiration à un régime plus juste. La propagande qu’elle enseigne est aussi une belle démonstration de l’échec du système. Entre jugement arbitraire, sanctions sans preuves, contestation individuelle, profit personnel, Leçon de classes s’avère un portrait cynique et très noir d’une époque et d’un pays.

L’épilogue immoral achèvera les naïfs et les optimistes.
 
vincy

 
 
 
 

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