Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Everything, Everything


USA / 2017

21.06.2017
 



LOVE WINS

Le livre Bye Bye Bahia



"Je ne choisis pas la mort mais si je ne pars pas je ne saurai jamais ce que c'est que d'être en vie."

Trois ans après Nos étoiles contraires, Everything, Everything est sans conteste le film pour jeunes adultes qui va marquer notre été. Tendre et cruel à la fois, le long métrage de Stella Meghie un joli produit qui va de nouveau diviser.

Repousser la mort

A 18 ans, Maddy n'a aucune idée de ce qu'est le monde extérieur. Atteinte d'un déficit immunitaire combiné sévère, elle ne peut être à l'extérieur sous peine d'être en contact avec des bactéries et autres microbes et d'en mourir. De ce fait, elle a grandi uniquement à l'intérieur de sa maison. Mais cela pourrait bien changer suite à l'arrivée d'Olly, son très joli voisin qui vient d'emménager dans la maison d'à-côté. Ensemble, ils vont braver le danger et le interdits.

Nous n'avons pas pu nous empêcher de faire le lien entre Everything, Everything et Nos étoiles contraires. Dans le premier, le problème de la romance dépeinte réside dans l'absence de système immunitaire efficace de l'héroïne tandis que dans le second, les deux protagonistes luttent contre leur cancer respectif. Tous les deux adaptés de romans destinés aux jeunes adultes, ces projets se sont avérés être de vrais succès au box office américain. Nos étoiles contraires a rapporté 10 fois son budget sur le sol US, Everything, Everything 3 fois.

Mais si les deux films se ressemblent, c'est bien évidemment à cause de leurs héros, des personnages jeunes et beaux qui tentent malgré eux de rester en vie le plus longtemps possible. Mais si Nos étoiles contraires faisait peser une fatalité sur Hazel et Gus, Everything, Everything se contente d'aborder frontalement les contraintes de la maladie. Maddy ne peut pas toucher Olly alors elle laisse aller son imagination. Et de ces moments naissent une véritable poésie, un ensemble de scènes ultra cinématographiques, stylisées et souvent comiques.

Et J. Mills Goodloe l'a bien compris : pour accrocher le jeune public, il doit lui permettre de sourire même face à la mort. Alors Maddy et Olly sourient, rient et rêvent d'un monde meilleur. Mais comme toute romance qui se respecte, leur chemin vers le bonheur est semé d'embûches. Et la première se retrouve représentée par la mère de Maddy, une femme qui a déjà perdu son mari et son premier enfant et refuse de laisser le second disparaître. De manière parfois peu subtile,Everything, Everything pose ainsi la question de savoir s'il faut vraiment choisir entre la vie et la mort.

Du cheesy pour tous

Bien évidemment, à l'instar de Nos étoiles contraires, LOL (Laughing Out Loud), Les Beaux Gosses ou encore 17 ans encore, Everything, Everything est bourré de répliques qui font rire tant elles sentent le mélo. Mais n'est-ce pas pour cela que l'on va voir des comédies romantiques pour adolescents ? Pour idéaliser ou se refaire notre premier grand amour ? A ce jeu-là, Everything, Everything s'en sort haut la main. La superbe Amandla Stenberg incarne une Maddy douce et sensible tandis que Nick Robinson est très convaincant en jeune homme triste mais qui se veut nonchalant. Très photogéniques, les deux acteurs forment un duo qui fonctionne à merveille.

Et cela tombe bien car c'est tout ce que nous avions besoin qu'Everything, Everything soit : un film porté par de jeunes acteurs crédibles et doté d'une histoire triste et belle à la fois. Sans évoquer la fin, il convient de préciser que le second film de Stella Meghie est incroyablement optimiste et touchant. Si les longs métrages centrés sur le premier amour ne manquent pas, la réalisatrice de Jean of the Joneses parvient à rendre celle-ci un chouïa plus inoubliable que les autres.

Ainsi, lorsqu'ils s'envoient frénétiquement des messages, tentent des rapprochements physiques et éludent certaines questions, Maddy et Olly sont autant de vous et moi fictionnels et apeurés face à la personne qu'ils aiment. Néanmoins, ne pensez pas qu'Everything, Everything est juste une bluette pour ados. Il y a de cela, mais il y a plus. Le roman de Nicola Yoon est si bien écrit que certains rebondissements nous frappent de plein fouet.

Un produit brillamment marketé

Comme tous les films du genre, Everything, Everything n'échappe pas à la bande originale branchée. De Khalid à Anderson .Paak en passant par Alessia Cara, Kehlani et Amandla Stenberg herself, la production n'a rien laissé au un hasard. Et c'est tant mieux puisque le mélange des genres fonctionne très bien ici. Plus encore, cette bande originale mérite d'être achetée et/ou téléchargée tant elle s'écoute en boucle.

Malgré une mise en scène qui ne casse pas trois pattes à un canard, Everything, Everything possède une photographie léchée et appréciable. Les couleurs sont vives et chaudes et le décor bien cadré. On regrettera seulement ses plans aériens réalisés à l'aide de drones un peu trop faciles et attendus.

Déjà vu dans Hunger Games, le Lemonade de Beyoncé et Jurassic World, Amandla Stenberg et Nick Robinson sont sans surprise les révélations de ce film. Leur performance respective a tant plu qu'ils ont tout deux décroché une nomination aux prochains Teen Choice Awards - comme les acteurs de Nos étoiles contraires avant eux !
 
wyzman

 
 
 
 

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