Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Casablancas, l'homme qui aimait les femmes (Casablancas The Man Who Loved Women)


France / 2015

29.06.2016
 



WOMANIZER






"Rien de ce que j'ai fait n'a changé le monde. Mais une chose est sûre: je me suis amusé en le faisant!"


En voyant le film documentaire retraçant la vie du chasseur de mannequins John Casablancas, la phrase de l'écrivain David Foenkinos peut nous venir en tête: "elle avançait vers lui... elle était si belle... de cette beauté à mettre des points de suspension partout…". Pour cause c'est à peu près ce que vivait à chaque fois John, du moment de la perte de sa virginité à 15 ans jusqu'à la fin de sa vie en 2013. Alors que certains de ses amis perdaient leur virginité avec "des filles laides" lui ce fut avec une belle suédoise travaillant dans le mannequinat ou comment le destin peut arriver sous une drôle de manière. Belle entrée en matière pour lui...
Entre le boulot et le lit il n'y a qu'un pas: trois mariages (deux mannequins de moins de 18 ans), d'innombrables aventures sans lendemain, John enchaînaient les femmes comme vous les pop-corn au cinéma. Sacré personnage, le documentaire nous montre que le monsieur ne s'est jamais laissé faire, qu'il fallait être mannequin pour attirer son attention mais surtout que la persévérance finit par payer.


Introduit par un résumé de Frédéric Beigbeder (le "Casablanca" de Paris), ce documentaire nous montre la vie d'un homme que tout le monde enviait, un homme visionnaire qui avait fait du "model-scouting" non pas un business mais une industrie. Celui qui favorisait les longues carrières aux tendances doit se retourner dans sa tombe en voyant le "modelling" express instauré par les agences d'aujourd'hui. Plus de Cindy Crawford ou de Naomi Campbell (quoique peut-être Cara Delevingne), place à la dictature de la maigreur, de la femme que l'on jette plus vite que ses culottes usées et des carrières aussi courtes que les jupes de Miley Cyrus.
Entre images d'archives (comme testamentaires) et animées (la scène de la sensualité de sa perte de virginité est parfaitement reflété par les dessins), passages TV et interviews, Casablancas, l'homme qui aimait les femmes est un film documentaire complet et passionnant que l'on aime le domaine de la mode ou non. Contrairement à L'idéal et The Neon Demon, ici il n'y a pas d'artifices, de fard, de maquillage. Le narcissisme est bien présent et pourtant, trop adulé, le "héros" est décrit comme un homme qui réussit contre le business, un peu comme De Niro dans Casino, tout en évacuant trop vite ses scandales et ses zones d'ombre. Mais l'amoncellement d'archives compense cette autocélébration du "winner" en lui donnant une authenticité qui, à défaut d'être sincère, s'avère riche et intéressante.
 
Cynthia

 
 
 
 

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