Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Une femme iranienne (Aynehaye Rooberoo)


Iran / 2011

13.05.2015
 



LES FEMMES DANS L'OMBRE





Dans un pays comme l’Iran, le premier film de la réalisatrice Negar Azarbayjani, Une femme iranienne, pourrait apparaître sulfureux : une jeune femme veut échapper à un mariage forcé tout en revendiquant le désir de changer de sexe. En Iran, le changement de sexe est non seulement légal mais financé. Dans un pays qui condamne à mort les homosexuels, il est souvent préférable d’être transsexuel, même si l’individu(e) reste marginalisé(e).

A partir du personnage d’Adineh, dont l’ambivalence est confondante et séduisante, la cinéaste dépeint les conditions de la femme dans un pays ouvertement sexiste et dominé par les mâles. Le récit s’articule autour d’une amitié fragile entre deux femmes iraniennes radicalement différentes, l’une plus traditionnelle, devant se battre pour survivre alors que son mari est en prison, l’autre résolument moderne, qui n’a pour ennemi que son père qui cherche à la marier contre son gré. A partir de cette histoire simple, Une femme iranienne dresse un constat effarant sur les pressions (et l’oppression) que subissent les femmes. Tout n’est pas binaire : certaines considèrent toujours qu’elle ne sont pas l’égale des hommes et certains hommes ont davantage de sensibilité que d’autres.

La mise en scène réaliste amène une tonalité assez âpre à un film déjà rugueux. Si on compatit aisément avec ces femmes très seules, pour ne pas dire dépossédées de leurs corps comme de leurs droits, on reste un peu à distance d’une histoire qui, sans vouloir chercher l’émotion à tout prix, manque un peu de vibration et même parfois de légèreté.
Reste qu’Une femme iranienne touche juste quand il s’agit de montrer de manière humaniste et sincère le désespoir de ses héroïnes dont le seul combat est d’exister dans un monde qui les méprise.
 
vincy

 
 
 
 

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