Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Amazonia


France / 2013

27.11.2013
 



UN SINGE EN LIBERTÉ





Toujours risquée une fiction animalière. Amazonia a cette audace. Pas un mot, à peine quelques humains au début et à la fin. Tout passe par un jeune singe capucin, César du meilleur espoir de l’année, abandonné dans la jungle amazonienne après un crash d’avion. Un singe domestique dans un monde hostile et sauvage. L’empathie nous étreint forcément. Ce jeune singe est craquant, son regard irrésistible, ses réactions, presque humaines, touchantes. Autour de lui, aucun repère, de belles créatures et d’affreuses bestioles (arachnophobes et surtout ophiophobes passez votre chemin ou cachez vous les yeux quelques minutes).

Entre instinct de survie et inadaptation qui nous font craindre les pires périls, l’odyssée de ce singe craintif ne manque pas de soubresauts. Ce qui nous marque davantage c’est bien sa solitude. Que d’aventures ! Malheureusement, il a fallu que la musique de Bruno Coulais accentue chaque moment d’angoisse ou de drame. Omniprésente, elle gâche certains instants ou nous fait trop souvent anticiper le danger. La 3D n’est pas plus maîtrisée, contrairement au récent Il était une forêt où la profondeur était un véritable enjeu visuel. Enfin, on voit bien que cette histoire ne suffit pas vraiment à elle même sur cette longueur de 85 minutes. Que de plans contemplatifs de l’Amazonie pour meubler. Et dès que le petit singe n’est plus vraiment seul, le récit perd de son intensité.

Cependant Amazonia réserve quelques belles surprises qui lui permettent de se distinguer. Notamment la séquence du champignon venimeux, véritable trip hallucinatoire superbement inspiré. Un cauchemar qui préfigure sa difficile intégration dans une communauté de capucins. Il faut l’arrivée d’un tigre pour bousculer de nouveau le film et lui redonner du souffle. C’est quand il est une proie que notre héros se révèle et nous fascine. Il faut reconnaître l’énorme travail de la mise en scène qui fait de tous ces animaux des acteurs d’une véritable histoire. Le film n’évite pas le discours écologique sur la déforestation, mais il s’ouvre aussi à un épilogue plus « dramatique », même s’il est un peu rapide et simpliste. Il offre un choix au jeune singe. Vivre parmi les seins ou revenir au monde humain. C’est ainsi que l’épopée de ce singe pèlerin malgré lui s’achèvera. Au milieu d’un écosystème aussi cruel que beau, où la sélection naturelle reste la loi suprême.
 
vincy

 
 
 
 

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