Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Le Dernier rempart (The Last Stand)


USA / 2013

23.01.2013
 



DE NOUVEAU DANS L'ACTION





"- Comment vous sentez-vous shérif?
- Vieux.
"

Schwarzenegger est de retour. Et pour de bon. Comme en témoigne les nombreux projets de l’ex-« Governator » avec, en guise de bonbon sucré, le retour du « vrai » Conan dans The Legend of Conan prévu pour 2014.

Après son caméo dans The Expendables 2, nous retrouvons l’acteur dans le rôle-titre d’une série B bien branlée, totalement assumée même si anodine d’un point de vue cinématographique. L’idée, en somme, est de lui permettre de se dérouiller des articulations orphelines de tournage depuis le troisième Terminator (2003). Et quoi de mieux que cet hommage en mode mineur aux westerns et autres films d’action dont Schwarzenegger fut, il n’y a pas si longtemps, l’un des meilleurs représentants. On pense, ainsi, mais en beaucoup moins bien, à Assaut de Carpenter (1978), Mister Majestyk de Fleicher (1974), Les 7 Mercenaires de Struges (1960), Rio Bravo de Hawks (1959) et, référence oblige, au Contrat de John Irvin avec Schwarzenegger dans le rôle-titre (1986).

On ne sait pas si Arnold est trop vieux pour ces conneries mais il assume ce plaisir coupable avec une énergie plutôt communicative. Et il en faut puisque le film repose sur un scénario basique au possible privilégiant l’enchaînement d’événements à toute idée de sous-lecture hasardeuse. Dans le Dernier rempart, Schwarzy campe un vieux shérif d’une petite bourgade à la frontière mexicaine contraint de devoir intercepter Gabriel Cortez, baron de la drogue en fuite. Rien de plus carré. D’autant que le film tient sur une structure en deux axes elle aussi radicale dans son traitement scénique. Le premier axe concerne l’évasion, au nez et à la barbe du F.B.I, du très très méchant Gabriel Cortez. Le deuxième axe dépeint la vie pépère du shérif chamboulée par l’arrivée impromptue du mafieux dans sa ville. Et quand les arcs narratifs se rencontrent l’explosion pyrotechnique est de mise. Comprenez par là que sa « fusille » de partout pourvu que les méchants soient arrêtés, voire carrément flingués !

Pour mettre en boite ce joyeux bordel rien de mieux qu’une petite pincée d’exotisme. Bien que le film soit de commande, Kim Jee-Woon, réalisateur Sud-Coréen de talent responsable des 2 Sœurs, Le bon, la brute et le cinglé, Bittersweet Life ou encore l’infernal J’ai rencontré le diable, remplit sa mission haut la main. Si l’exercice est de style pour cause d’enjeux dramatiques dramatiquement mince, il souffle, néanmoins, un petit vent de folie bien réjouissant. Mieux, le cinéaste se réapproprie sans mal les références du genre pour nous livrer une version "old school" et décomplexée du film d’action made in USA au même titre que sa relecture du long-métrage de Sergio Leone avec Le bon, la brute et le cinglé.

Ce néo-western tient donc la route avec ses scènes gore, son humour décapant (notons la présence de Johnny Knoxville, star des Jackass), la fluidité de sa mise en scène et le plaisir instantané – mais très éphémère – qu’il procure. Schwarzy, quant à lui, tient la barre avec brio. Il n’a pas perdu de son flegme (très autrichien) et prouve qu’à 65 ans les "come back" peuvent être savoureux. On attend la suite avec impatience…
 
geoffroy

 
 
 
 

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