Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Wrong


France / 2012

05.09.2012
 



BON CHEMIN





Il était une fois... Tout comme les contes de fées ou les histoires à dormir debout, il faut accepter pour Wrong un postulat de départ. Dans ce film c’est un matin comme les autres où le réveil se déclenche à 7h60… L’histoire de Wrong ne cherche pas à être vraie ou fausse, ici ‘wrong’ est à comprendre dans le sens de anormal : tout semble proche de la réalité mais les choses sont déréglées. Un matin, Dolph se rend compte que son chien a disparu : entre deux bavardages avec son voisin qui veut partir, la fille de la pizzeria au téléphone et le jardinier qui plante un sapin il va faire la rencontre du mystérieux Master Chang qui va lui proposer de l’aider à retrouver son chien avec un détective…

Bienvenue dans une ville ou un sapin peut remplacer un palmier et où il pleut à l’interieur d’ un bureau. Dans Wrong les personnages ont une logique très personnelle, il ne faut pas y chercher de raison. Après Rubber (dont le mantra était d’ailleurs ‘no reason’) qui à sa manière démontait le cinéma de montre, Wrong mélange les pièces d’un puzzle qui prend forme petit à petit. On y voit à différent moment des indications sur ce qu’est devenu le chien avant que celle-ci soit répétées sous une autre forme. Quentin Dupieux y déploie un comique de répétition décalé : une élément apparaîtra d’abord de manière incongrue avant de revenir une seconde fois de manière à devenir un gag. C’est un humour où l’absurde est roi : on en vient à le rechercher dans une scène à priori normale.

Quentin Dupieux est soit un petit genie soit un grand fumiste, ou un peu les deux, que ce soit comme musicien ou cinéaste. Si ses premiers disques et ses premiers films (dont NonFilm) sont des expérimentations, on soupçone que ses oeuvres les plus récentes (le cd Stade 2) d’être presque des provocations. Wrong ne serait rien d’autre que l’histoire d’un homme qui a perdu son chien et qui rencontre des personnages étranges ? Le film est autant proche du génial Dans la peau de John Malkovitch de Spike Jonze que du poussif Les clés de bagnole de Laurent Baffie. Heureusement ce n'est pas le fond qui impressionne mais la forme. C'est sa force : Quentin Dupieux y utilise un dispositif filmique fait presque uniquement de champs / contre-champs avec des longs plans immobiles, une géométrie qui d’ailleurs incite à détecter ce qui est normal ou anormal autant dans le cadre que dans les dialogues (les plus attentifs verront sa marionnette Flat Eric).

Wrong is right ? En tout cas un film sans 3D qui montre une 4ème dimension est toujours bienvenu.
 
kristofy

 
 
 
 

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