Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 20

 
Piégée (Haywire)


USA / 2011

11.07.2012
 



TUEUSE NEE





Ce serait un contresens de prendre Piégée pour un film sérieux et premier degré. Au contraire, le nouveau Steven Soderbergh est un exercice de style décomplexé en forme d’hommage mi-parodique, mi-nostalgique aux films d’action survitaminés de type James Bond ou Jason Bourne. Presque rien n’y est crédible, mais tout y est jubilatoire. A commencer par l’héroïne, invincible Mallory Kane interprétée par une Gina Carano extrêmement physique. Ca change des James Bond girl qui ont peur de se casser un ongle... Ici, la jeune femme, à mi-chemin entre the Bride (Kill Bill) et Evelyn Salt (Salt), est une tueuse implacable, exécutrice froide et brillante, qui tient la dragée haute aux hommes qui ont la faiblesse (ou la bêtise…) de la sous-estimer.

Le scénario ne brille pas par son originalité, mais propose un canevas suffisant pour laisser s’exprimer la brutalité inventive de l’héroïne qui bondit sur les toits, dévaste ses adversaires avec tout ce qui lui tombe à portée de mains, et ne ménage pas ses efforts pour assurer le spectacle. Côté mise en scène, Soderbergh s’en donne à cœur joie en abusant de plans ultra-courts qui accentuent la stylisation de l’action, parfois filmée sans son direct ou avec une image très granuleuse, et dans une alternance de couleur et de noir et blanc qui vient renforcer cette impression d’abstraction visuelle. De la musique "entertainment" à l’enchaînement débridé de combats sophistiqués, on sent une forte influence du jeu vidéo et des séries télévisées (de type Alias, notamment), voire, parfois, de l’univers du cartoon (le combat épique dans une chambre d’hôtel a quelque chose des courses-poursuites entre Tom et Jerry…).

Dans ce jeu de dupes, le spectateur compte les points, ravi de cette surenchère permanente de paranoïa (complot sur complot), de prouesses (l’héroïne, seule contre tous, garde malgré tout le contrôle) et bien sûr de baston. Face à un film qui ne recherche visiblement ni la subtilité, ni la profondeur, que pourrait-on bien demander de plus ?
 
MpM

 
 
 
 

haut