Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 15

 
Men in black III


USA / 2012

23.05.2012
 



TERRESTRES EXTRAS





"- Quelle est la pire force destructrice de l'univers ?
- Le sucre ?
"

Pour le grand retour de la franchise "Men in black", une menace aussi classique que la fin du monde ne suffisait pas. Paradoxalement, pour justifier ce troisième film, quinze années après le premier, il fallait en effet un enjeu plus intime, et donc plus impliquant pour le spectateur, qui permette de réinventer le célèbre duo formé par l'agent K et son collègue J, sans pour autant renoncer au potentiel sympathie des deux personnages.

L'idée de ce K plus jeune et presque jovial fonctionne donc plutôt bien, offrant aux deux protagonistes un nouveau corpus de gags et surtout un rapport de forces plus nuancé. Mais une fois ces bases posées, le scénario atteint ses limites, retombant dans une enquête relativement classique où se mêlent humour (excellente séquence avec Andy Warhol) et action (le strict minimum). Même les extra-terrestres, qui fournissaient toujours une excellente matière scénaristique, sont rapidement évacués du récit, à l'exception notable du méchant de service, assez convaincant, et du second rôle lunaire et sympathique qui apporte fantaisie et relief à la seconde partie du film. Au-delà, on reste dans un schéma très classique qui préfère jouer la carte de la pseudo-émotion (la jeunesse de K et l'enfance de J) que la surenchère cocasse ou décalée.

L'un dans l'autre, on a l'impression d'assister à un exercice de style réussi, parce qu'efficace, mais terriblement formaté. Les effets spéciaux sont à la hauteur de l'enjeu, mais sans le grain de folie qu'on était en droit d'attendre d'une série qui a construit toute sa renommée sur un bestiaire fantastique ultra élaboré. Même chose pour la 3D, qui apporte un peu de spectacle aux quelques scènes d'action, et surtout aux explosions de monstres, mais sans explorer toutes ses possibilités gore. Comme si le film restait en permanence dans un entre-deux un peu mou, faute de choisir un style bien défini.

Le plus amusant reste alors sans doute le fond de l'histoire, qui met une nouvelle fois K au centre de l'intrigue, faisant de J un simple pion se démenant pour sauver son partenaire, et par là-même, l'humanité dans sa totalité. Dommage que le film élude en grande partie les effets du voyage spatio-temporel sur les deux protagonistes, et même sur le cours du temps, ce qui aurait pu donner lieu à une dernière partie totalement déjantée. A moins que cela ne soit le sujet du 4e volet ?
 
MpM

 
 
 
 

haut