Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La prima cosa bella


Italie / 2010

29.06.2011
 



SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES





"- Tu es vraiment un abruti !
- Non, même pas. Je suis normal, c’est pire.
"

Voilà exactement le genre de petit film vif et léger qui fait du bien à qui prend la peine de le regarder. Une comédie familiale italienne sans prétention qui flirte sans cesse avec la tragédie et la satire, en une tentative plutôt réussie de capter la vie dans ce qu’elle a de plus grotesque, de plus absurde, et de plus précieux.

Bien sûr tout n’est pas réussi dans le scénario cosigné par Paolo Virzi : quelques longueurs cassent le rythme, les allers et retours entre passé et présent peuvent à la longue sembler répétitifs… et pourtant le charme opère. Très habilement, le réalisateur nous force peu à peu à aimer ses personnages abrupts et lunatiques, cette mère libre et fantasque, ce fils paumé et malheureux, et tous ceux qui les entourent, seconds rôles joliment écrits ou personnages secondaires à peine esquissés. Alors, malgré leurs humeurs, leurs incohérences et leurs petites lâchetés, on se prend d’intérêt pour ces êtres qui n’ont pas été plus blessés par la vie que les autres, mais pas plus gâtés non plus.

Paolo Virzi a le sens des situations, et des fulgurances de mise en scène. Ainsi la première séquence qui, de manière totalement détournée, dit tout des personnages principaux. L’ambiance est à la fête, pourtant les regards se voilent, et lorsque la scène s’interrompt, les larmes coulent. C’est un peu l’atmosphère générale du film, qui alterne moments de pure comédie italienne (avec une satire familiale poussée à l’extrême) et mélancolie ténue. La joie de vivre et la simplicité l’emportent même dans les mauvais moments. Mêlée à cet humour pince sans rire, l’émotion surgit au détour d’une phrase ou d’une anecdote, révélant le tendre regard porté sur les personnages. Après pas mal de rebondissements, révélations et retournements, le tout en évitant pas mal de clichés, la vie n’en finit plus de bouillonner malgré les obstacles, les coups durs et même la mort qui rôde. Tous ceux qui ont une famille et dont l’enfance a suivi des cours tumultueux reprendront en cœur le refrain phare du film, se souvenant eux aussi de cette « première belle chose » qu’ils ont connue.
 
MpM

 
 
 
 

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