Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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London Boulevard (Bad Bad Boys)


/ 2010

8 juin 2011
 



BAD BAD BOYS

Le livre Bye Bye Bahia



En mêlant glamour et polar, William Monahan passe malheureusement à côté de son sujet. London Boulevard n'est pas très agréable à arpenter, spécialement vers la fin où l'histoire se perd dans de sombres ruelles. Dommage, on aurait adorer la balade.

Déjà scénariste des Infiltrés de Scorcese, pour qui a il a reçu un Oscar en 2007, Monaghan avait adoré le roman de Ken Bruel et désirait l'adapter. Pour ce faire, il réunit un casting d'enfer, à faire frissonner la reine Herself (Colin Farrell, Keira Knightley, David Thewlis, Ben Chaplin, Ray Winstone, Eddy Marsan et Stephen Graham). On se dit qu'avec tant de fées penchées sur le berceau, le bébé ne saurait être raté. Hélas... Alors que le film démarre très fort, avec des clins d'oeil à Snatch et autres Orange mécanique, des seconds rôles nets et efficaces (Ben Chaplin en petite frappe lâche, David Thewlis en majordome déjanté) et une photographie inspirée des 60's en diable, le film prend de travers des chemins de traverse.

Probablement dès l'apparition de Keira Knightley. On est en droit de se demander quand elle cessera d'interpréter ce même rôle de petite chose à frange, fragile, hagarde et prognathe, dont le croisement des bras constitue le seul effort physique ; composition (?) déjà vue dans Never let me go, Reviens- moi et Love actually. Cela finirait presque par lasser. La romance prend donc un sacré coup dans l'aile, car Colin Farrell (charismatique en gangster lunatique, doux et dur) ne trouve pas l'équilibre face à la vacuité de sa partenaire.
S'ensuit donc une cavale hasardeuse, un peu erratique, où le spectateur finit par se désintéresser d'une intrigue au montage étrange. Paradoxalement cohabitent dans cette oeuvre des lourdeurs (le clin d'oeil au Blow-Up d'Antonioni, le couplet sur le poids de la célébrité) et d'intenses moments de cinéma (le flou autour de la première vie du taulard, la tentative avortée de mise à mort sur un adolescent). Reste à espérer qu'il ne s'agit que d'un premier film, que l'avenir nous fera oublier.
 
Mathilde

 
 
 
 

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