Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 94

 
Le flingueur (The Mechanic)


USA / 2011

06.04.2011
 



MECANIQUE SANS SURPRISES





Le flingueur est un énième film sur la figure du tueur à gage qui va devenir à son tour une cible et va devoir combattre ses employeurs. L’histoire ne sera en rien surprenante puisque c’est le même schéma rabattu qui est exploité dans la majorité des films sur un tueur à gages : La mémoire dans la peau (la trilogie Jason Bourne), Hitman, Wanted… L’originalité de celui-ci, si l’on peut dire, est qu’il s’agit d’un remake moderne d’un des premiers tueurs à avoir marqué le cinéma américain : Le flingueur réalisé par Michael Winner avec Charles Bronson.

« On a vraiment réussi quand on passe inaperçu. »

La séquence d’ouverture montre l’assassinat très sophistiqué d’un chef de cartel colombien, le héros nous est présenté d’emblée. Arthur Bishop est un tueur à gages rare et cher, son travail est de tuer comme si c’était un accident et non un crime. C’est un homme évidement solitaire sans aucun ami (parfois il lève une fille dans un bar), il est très professionnel et efficace dans son travail (mission réussie = grosse prime gagnée). Entre deux contrats il écoute un peu de musique classique (toujours le même disque) ou répare une belle voiture de collection tout en se disant qu’un jour il prendra la mer sur un bateau… Les clichés habituels sont là, on est en territoire balisé. On nous montre qu’en fait il a seul ami, un vieil homme handicapé en fauteuil qui est son mentor dans le métier de tueur. Il reçoit un nouveau contrat à exécuter, la cible n’est autre que - oh surprise – son vieil ami…

« J’exécute des missions sur ces cibles désignées. »

Le flingueur ne se fait pas remarquer par sa subtilité, les situations convenues sont bien là et les rebondissements sont prévisibles. La cible de l’histoire est la relation qui se noue entre ce flingueur qui va former au métier le jeune fils de son vieil ami qui lui veut venger son père sans savoir qu’il est le disciple de son assassin. Toute psychologie est réduite à des haussements de sourcils et à des regards détournés. La vedette Jason Statham est maintenant un habitué du genre (Le transporteur, Hyper tension…) et il sait nous régaler de son caractère imprévisible avec des cascades intrépides.
Le film ne promet pas grand-chose si ce n’est de l’action avec Jason Statham. Las, il semble en petite forme : le scénario n’arrive pas à bien l’exploiter, et lui n’arrive pas à valoriser son personnage. Sa relation maître-disciple avec le jeune qu’il forme au métier montre d’ailleurs que la situation lui échappe, autant dans l’histoire que dans le film. Alors que le flingueur exécute ses contrats selon un plan sans accrocs, chaque nouvelle mission en compagnie du jeune se déroule de manière imprévue avec des ratés. C’est le jeune Ben Foster qui bénéficie du personnage qui fait avancer le film, tout en réduisant la qualité de héros de Statham. L’intrigue est réduite au minimum, et chaque nouveau meurtre est prétexte à une scène de bagarre guère inventive. La meilleure d’action se trouve au deux tiers du film, du coup, la suite ne s'offre pas un climax tendu et aboutit à une fin sans surprise.
Le réalisateur Simon West qui a pourtant l’expérience du spectaculaire (Les ailes de l’enfer, Lara Croft Tomb Raider…) manque ici de nous offrir le spectacle que l’on attendait. Le film ronronne autant que Jason Statham marmonne ; finalement Le flingueur qui tue restera l’original avec Charles Bronson.
 
kristofy

 
 
 
 

haut