Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour


France / 2010

07.04.2010
 



LES AMANTS PAS VRAIMENT DIABOLIQUES





« - Et si je gagne, on fait moitié moitié, avec 40% pour toi. »

Pascal Thomas sort des univers policiers et polisses d’Agatha Christie sauve France provinciale, pour une fantaisie plus kitsch, entre parodie et romance. Dès la première séquence, un festival de danses folkloriques, le coup de fondre a une saveur particulière. Une sorte de conte de fée, un peu moqué. Le second degré est assumé. Un troubadour et sa muse, un coiffeur et une couturière, un jeune homme romanesque et une blonde contradictoire : le duo interprété par une Marina Hands précise et solaire et un Julien Doré craquant et lunaire fait mouche du début à la fin, palliant même, parfois, quelques facilités de mise en scène.

Dans cette histoire de providence, entre une France rurale et atemporelle, et une cruelle capitale de carte postale, le scénario s’amuse avec des clins d’œil (Docteur Jivago), des références (Le père noël est une ordure), et des rebondissements ludiques (le twist final est malin, tordu, et inattendu).
Entre temps, Julien Doré aura fait preuve de ses talents de comédiens, en caleçon, pyjama, costume, SDF, … Le film épouse ses humeurs : virevoltant, léger, superficiel, romanesque, …. Tout est chaste dans ces chassés-croisés entre l’amoureux éconduit et l’amoureuse éperdue. Ou l’inverse. Les séquences drôles succèdent à celles pleines de désespoir. Et ce petit décalage permanent rend le banal comique, avec, en bonus, quelques bonnes répliques. Sauf pour Guillaume Gallienne « de la Comédie Française » employé pour jouer un sourd-muet d’anthologie. Thomas a été appliqué, découpant son film en chapitres : l’histoire d’amour absolue, la séparation subie, les retrouvailles impossibles. Tour à tour joyeux et cruel, cynique et piquant, le spectateur passe du rire à la tristesse mais le cœur y est toujours.

Dommage que la mise en scène soit un peu paresseuse à certains moments, qu’on aperçoive ici un micro, là une erreur factuelle. D’autant qu’en utilisant les ressors du cinéma muet comique, avec l’esprit du Vaudeville, Thomas est parfois très inspiré et sait maintenir le rythme de cette « folie » jusqu’au final assez fantasque. Sans vivre une très très grande histoire d’amour cinématographique, avouons que celle-ci est non seulement jolie mais en plus rafraîchissante. Printanière en quelque sorte.
 
vincy

 
 
 
 

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