Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 26

 
Mensch


France / 2009

09.12.2009
 



UN HOMME, UN VRAI





"Il ne faut jamais rien lâcher ni faire confiance à personne."

Plus qu’un simple polar à la française, Mensch est le portrait d’un homme tiraillé entre plusieurs mondes, plusieurs loyautés, plusieurs chemins possibles. Cet homme, c’est Nicolas Cazalé, aussi à l’aise en casseur de coffres forts qu’en père attentif et aimant, qui apporte au rôle une profondeur douce-amère et une sensibilité attachante.

Car s’il y a bien un talent que l’on peut reconnaître à Steve Suissa, c’est d’être doué pour choisir ses acteurs : Cazalé, mais aussi Samy Frey, Maurice Bénichou, Anthony Delon, Michaël Abiteboul… tous profondément justes. D’autant que le réalisateur a l’intelligence de leur faire confiance et de centrer le film sur eux, et non sur une intrigue un peu paresseuse, qui mêle différents thèmes sans parvenir à en traiter aucun. Mais peu importe : si les "exploits" illégaux du héros sont relativement prévisibles, ce ne sont pas eux qui comptent.

On prend alors un plaisir certain à observer les liens se nouer et se dénouer entre les différents protagonistes : confrontation intense entre Bénichou et Frey (même si, une fois encore, le scénario est le point faible, puisque l’on devine facilement les raisons de ce face à face), dégradation subtile de l’ "amitié" ambiguë entre Sam et Youval le camé, repas de famille ritualisé, jeux entre un père et son fils… Visiblement, Steve Suissa est lui-même plus à l’aise avec ce type de séquences dialoguées qu’avec les scènes d’action. Celles-ci, conventionnelles et parfois maladroites, ont du mal à s’extraire de l’exercice de style simpliste. D’où un évident déséquilibre entre les différentes tonalités du film. Pourtant, malgré cela, Mensch reste une œuvre intelligente et sensible qui capte à sa manière les nombreuses contradictions de l’âme humaine.
 
MpM

 
 
 
 

haut