Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Sri Lanka National Handball team (Machan)


Italie / 2008

19.08.2009
 



PETITES HUMILATIONS ENTRE « AMIS »





«- La crotte de corbeau porte chance, alors la pisse de chien…
- ça porte peut être malheur !
»

Peu de films donnent à voir le Sri Lanka, île perdue dans l’ombre de son voisin, le géant indien. Sri Lanka National Handball Team essaie de mettre en lumière ce pays, ses habitants, à travers un film grand public dans lequel le public occidental se reconnaîtra forcément, notamment parce que le final se situe en Europe. Avec un scénario - une histoire vraie à l'origine - qui reprend le même canevas et les mêmes ingrédients que The Full Monty (dont le réalisateur de Sri Lanka fut le producteur), des gags assez proches de Rasta Rockett, le film n’a rien de vraiment original. Le casting est habilement choisi, chaque physique correspondant bien au stéréotype auquel il est rattaché. Mais son humanité, son charme, sa générosité en font un divertissement plaisant et loin d’être inintéressant.
L’aspiration de ces esclaves de bidonvilles à vouloir réussir en devenant des citoyens de seconde-classe en Occident offre un point de vue « local » , c’est à dire ni un regard extérieur sur la misère (Slumdog Millionaire) ni une charge politique occidentale (Welcome).
Ces victimes de la globalisation rêvent malgré tout de profiter de la mondialisation. Tous les moyens sont bons pour avoir un passeport vers les cuisines des restaurants chics ou les services de propreté des métropoles nordiques.
Au Sri Lanka, entre escroqueries, usuriers, corruption, prostitution (masculine), jeux de courses, superstition (« - aujourd’hui le vert porte chance – il a un caleçon vert ! »), et des touristes qui se croient encore aux temps des colonies, l’argent et la dignité sont deux valeurs en souffrance. C’est aussi dans ce même casting très cliché qu’il faut trouver une des forces de cette comédie. Plus authentiques que glamour, cette « équipe » n’a rien de « cinégénique », mais dégage une vraie force : celle de nous renvoyer à ces visages que nous croisons dans le métro ou dans la rue, sans nous demander quel prix ils ont payé pour s’exiler si loin et prendre un infime part de nos richesses pour s’échapper de leur misère.
 
vincy

 
 
 
 

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