Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 38

 
Made in Italy


France / 2008

02.07.2008
 



L'HOMME QUE NOUS AVONS AIME





"Non, tout se passe bien, c’est un enterrement formidable, je n’ai même pas le temps d’être triste !"

Pas de raison d’être spécialement triste en effet, mais pas de quoi non plus rire à gorge déployée. L’idée de Stéphane Giusti, réaliser une comédie autour du deuil, avait quelque chose de séduisant mais aussi de terriblement risqué. Au moindre faux-pas, on tombe dans le grand guignol ou, pire, le mauvais goût. Conscient du danger, le réalisateur oscille sans cesse entre fantaisie faussement débridée, nostalgie appuyée et humour pompier, neutralisant tout ce que son intrigue aurait pu avoir de politiquement incorrect ou de franchement irrésistible. Du coup, Gilbert Melki s’agite un peu vainement au milieu d’un casting savoureux mais affadi par le peu d’épaisseur donné à chaque personnage et les séquences de chant (en générale des balades sirupeuses) sonnent un peu plus faux à chaque fois.

Dès le générique vert blanc rouge, on avait pressenti ce ton très "italien" donné au film. Logique, puisque c’est l’un de ses thèmes principaux. Dommage toutefois que Stéphane Giusti ne l’illustre qu’avec des clichés de carte postale sur le foot, les chansons d’amour et même la pizza... Alors qu’il se révèle nettement plus intéressant et convaincant, lorsqu’il dresse le portrait du pays à l’heure berlusconienne (décérébré), du père du héros (Italien pur souche qui brûle la vie par les deux bouts et redonne un sens à l’expression "dolce vita") et du tiraillement ressenti par tout individu se réclamant de deux pays à la fois (douloureux mais enrichissant). On retient notamment le pacte des ex contre l’épouse officielle, le défilé des femmes qui sont toutes passées entre les mains expertes du chirurgien esthétique ou encore un match de foot improvisé entre deux anciens amoureux. C’est dans ces (rares) moments que les répliques font mouche et que les situations sont les plus plaisantes, donnant la mesure de ce qu’aurait pu être le film sans la patine de convention et d’outrance que Giusti s’est cru obligé de lui appliquer.
 
MpM

 
 
 
 

haut