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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Nouveau protocole
France / 2008
19.03.2008
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PLACEBO CINEMATOGRAPHIQUE
« Pour chacun de nos petits problèmes, ils ont trouvé la solution ».
Quand le cinéma français veut se donner des airs de thriller à l’américaine, cela donne Le Nouveau Protocole. Hélas, nous sommes plus proches d’un épisode de Julie Lescaut (nouvelle version) que d’un polar à thèse lorgnant sur The Constant Gardener.
L'intrigue est faiblarde et bâclée, privilégiant les scènes d'action et de poursuite (que de voitures cabossées !) à la réflexion. La dénonciation des pratiques scandaleuses de certaines industries pharmaceutiques à travers le monde méritait un traitement plus complexe. Les personnages manquent de profondeur ou sont parfois caricaturaux à l'image de Diane, l'altermondialiste parano interprétée par Marie-Josée Croze qui s'en sort comme elle peut. Les seconds rôles sont quasi inexistants.
Quant au scénario, il comporte quelques invraisemblances notamment la facilité avec laquelle Clovis Cornillac s’introduit au sommet de Davos à la fin du film. Seuls quelques rebondissements arrivent à tenir le spectateur, confus, en alerte. A l'instar d'un placebo, Le Nouveau protocole donne l'impression de se vouloir utile alors qu'il n'a aucune consistance. Un film de substitution.
Raphael
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