Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Un an


France / 2006

28.06.06
 



SOUDAIN, LE VIDE





"- Et c’est aussi bien pour vous. On aurait tout aussi bien pu vous violer."

Le néant vous connaissez? La vacuité, le rien? Parce que c’est un peu ce que l’on ressent à la vision de ce film. Pas le néant existentiel, façon Seul contre tous, non le vide emmerdant, du genre il ne se passe rien durant tout un film, à raison de 90 minutes par 60 secondes par 24 images...
Silencieux aux premiers abords, le film commence et on se dit «Tiens, il marque sa différence vue les habituels bavardages du cinéma français. Tant mieux, ça le rend sympathique». Nous aurons le temps de nous parler à nous-même oendant que défilent les images devant nos yeux...
Puis, nous comprendrons vite notre douleur; car, sur toute sa longueur, Un an n’est qu'un éloge au vide sur pellicule. De très longs plans où rien ne se produit, mais surtout une inaptitude totale du réalisateur à faire partager quelque chose par l'image. B-a-ba cinématographique. Le plus souvent, le déroulement d’une scène sera expliqué ultérieurement, au travers de quelques dialogues. A cela s’ajoute le cadrage, qui se limite toujours au même plan fixe.
La musique fera tout, portera le film entier sur ses épaules: responsable de toute tension, et même de toute essence.

Vacuité omniprésente, loin de toute beauté néoréaliste, enchaînant invariablement plans fixes, absence de dialogue et fondus au noir, Un an n'est rien de plus.
Que dire ? Souvenez-vous qu’il s’agit ici d’un présumé thriller… Dans le genre, il n’y aura rien de captivant…
Seule bonne chose: une progression lente vers la folie, bien amenée, mais qui sera, elle aussi finalement désamorcé par un mièvre dénouement, un retour au source qui ne fera que rendre le film encore plus vain.

On lorgnera vers cet esprit d’âmes perdues ("- c’est en se perdant qu’on se trouve"), de désespoir, d’esprit noir et mélancolique. "- L’amour vous savez ce que c’est -non?" La version soft sans tripes, sans rage ni coeur. Ce français là, le boucher ou un Gaspard Noé en aurait fait du pâté, direction le hachoir.
Au final, ce ne sera même pas prétentieux. Le rien ne peut être au dessus de quoi que ce soit. Si ce n'est l'ennui.
 
ninteen

 
 
 
 

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