Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Tout le monde dit I Love You (Everyone Says I Love You)


USA / 1996

12.02.97
 



ARTIFICIEL ET LEGER





"- Je devrais aller à Paris et sauter du haut de la Tour Eiffel. Si je prends le Concorde, je pourrais même mourir trois heures plus tôt!"

Comment ne pas aimer un tel film, respirant l'optimisme, la légèreté, le bonheur. Dans un mélange de parodie - rien n'est réaliste finalement dans cette vie opulente, romantique, et enchantée - et de comédie musicale, ce film est avant tout une synthèse du cinéma allenien : coups de feu, divan, adultères, questions existentielles, émois amoureux, .... Si bien que le vaudeville a peu de profondeur, rarement d'originalité et surtout ne fait pas rire.
Cependant, nous ne pouvons que lui reconnaître des qualités (des vertus?) réjouissantes. Le casting fait déjà parti des preuves d'amour pour son cinéma. De Drew Barrymore à Tim Roth, de Julia Roberts (un peu isolée, mais si particulière) à Edward Norton, de Goldie Hawn à tous les autres, Allen s'est offert une parure de chez Tiffany. Rarement son cinéma n'a été aussi ouvert aux corps étrangers hollywoodiens. C'est peut-être pour mieux nous faire croire à cette irréalité qu'il insuffle dès la première scène, chantée. Jusqu'à la dernière, dansée (avec grâce) sur les Quais de Paris. Le cinéma n'a pas de limites. C'est d'ailleurs cette force de la magie (et du truc) qui fait la réussite de cette comédie romanesque. Woody s'essaie aux effets visuels (spectres, chorégraphies impossibles) et aux délires scénaristiques (la danse des Marx Brothers, le gamin républicain). Bref, il rend hommage au 7ème Art, dans tout ce qu'il a de divertissant, de cocasse, de factice. C'est même Hollywood qui est dans sa ligne de mire, gentiment. Il imite Groucho Marx et ridiculise la psychanalyse. Il utilise des effets spéciaux et abrège les détails psychologiques des personnages. Pourtant c'est bien du Woody Allen. Une fantaisie toute personnelle, mais sans relief. Un mix d'absurde et de déjà vu, un cocktail de digressions sur la vie et d'observation sur les gens. Une belle critique des démocrates qui s'ajoute à un joli cynisme sur les élites. Comment ne pas aimer cette famille qui a tout pour elle?
Sauf la recette de l'amour. C'est presque rassurant. Ce qui l'est moins, c'est sans doute de s'apercevoir, qu'avec l'âge, on apprend pas grand chose. Dans ce bordel où l'amour se chantonne, Woody Allen parvient à nous séduire avec des mots et (pour une fois) de très belles images. Reste ce récit des 4 saisons en voix off, qui nous maintient à distance, sans jamais nous impliquer dans la vision de son narrateur : une gamine de 17 ans. Après tout, c'est peut-être un film qui a la candeur et la fraîcheur d'une ado. Woddy Allen n'est-il pas tombé amoureux justement de sa propre fille adoptive? Serait-ce sa déclaration? Avec tout ce qu'il aime dedans : New York, Paris, Venise, et les femmes. Quel tombeur, ce Woody!
 
vincy

 
 
 
 

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