Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 21

 
De particulier à particulier


France / 2006

19.04.06
 



MARI CH. EPOUSE & ENF. DISPARUS




« Je crois que j’ai des hallucinations. »

Ce film de Brice Cauvin semble appartenir à une nouvelle tendance d'un cinéma qui se veut plus réaliste que le réel. Passons sur le quotidien tristounet, plaignons ces bobos sans trop de bobos hormis ceux qu'ils se créent. Zappons sur le doute existentiel de ces trentenaires déjà décatis qui ne savent pas dialoguer avec leurs parents ou qui s'endettent pour un nouvel écran de télé. Hourra pour consommer tout à distance et s'enfermer dans sa bulle, en sécurité, loin d'affreuses menaces, et sans doute de sales virus. Pourquoi rendre tout cela misérable, terne, pathétique? Le joli sourire d'Hélène Fillières, la présence élégante d'Anouk Aimée, la dureté terrienne de Julie Gayet n'apporteront aucune lumière à un film sombré d'avance. À la manière de Suwa dans Un Couple parfait, sorti il y a quelques semaines, nous observons qu'il y a du plomb dans l'aile et que ces couples imparfaits ne parviennent plus à s'élancer vers le septième ciel (en même temps quand cessera-t-on d'utiliser Laurent Lucas dans un personnage autrement qu'inquiet, râleur, énigmatique, impuissant?). Evidemment l'oeuvre abstraite, sans cohérence psychologique, sans linéarité narrative, nous échappe. Trop intelligente, trop arrogante, le spectateur lambda y perd son alpha et ses omégas, devient bêta. La morale est tout aussi ténébreuse et floue. Ce retour aux valeurs (le travail au champs c'est la santé, tandis que le boulot en ville c'est routinier), cette confrontation à l'Autre (ici le monde arabe) est trop mystérieux, jamais véritablement expliqué, noyé dans les non dits (libre d'interprétation ce ci dit) pour nous faire adhérer. À trop vouloir se laisser bercer par un pouvoir des images pourtant inexistant, le film ne parvient pas à séduire et nous emmener dans ce bout du monde, ce voyage au bout de leur vie. Et de notre ennui.
 
Vincy

 
 
 
 

haut