Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Walt Disney  

Production : Walt Disney Pictures
Distribution : GBVI
Réalisation : Ron Clements, John Musker
Scénario : Ron Clements, John Musker, Rob Edwards, Ted Elliott, Terry Rossio, d'après le roman de Stevenson
Montage : Michael Kelly
Décors : Dan Cooper
Musique : James Newton Howard, John Rzeznik
Directeur artistique : Andy Gaskill
Durée : 95 mn
 

Joseph Gordon-Levitt : Jim Hawkins
Brian Murray : John Silver
Emma Thompson : Capt. Amelia
Martin Short : B.E.N.
David Hyde Pierce : Dr. Doppler
Laurie Metcalf : Sarah Hawkins
 

site officiel
 
 
Treasure Planet (La planète au trésor)


USA / 2002

06.11.02
 

Petit retour dans le passé. A l'origine le trésor se trouvait sur une île et était le fruit de l'imagination d'un romancier voyageur du XIXè siècle, Robert Louis Stevenson. Conçu comme un livre pour adolescent, l'écriture en est simple et avant tout accessible. L'œuvre parut dans son premier jet sous forme d'un feuilleton et fut reformaté pour une édition livre en 1883. Les générations de lecteurs se relayèrent et les aventures du jeune Jim Hawkins finirent par entrer dans le panthéon des classiques de la littérature. Le cinéma s'y intéressa à de nombreuses reprises et ce dés 1912, une des plus récentes versions ayant été incarnée par les Muppets en personne. Disney avait déjà livré sa propre adaptation en 1950 avec des acteurs de chair, d'os et avec une jambe de bois pour certains… Forcément édulcoré, mais très technicolorisé, le film est parvenu à marquer les mémoires. Toujours soucieux de trouver de nouvelles idées, les décideurs de chez Disney ont récemment constaté un gros manque dans leur catalogue de cartoons prestigieux. Pas de dessin animé axé sur la science fiction. Juste le temps de jeter un coup d'œil sur Titan AE de Don Bluth, une vieille connaissance de la maison désormais concurent et il apparut évident que la chose était faisable techniquement. Rentable pas nécessairement puisque Titan AE a fait un four. L'essentiel est de partir sur des bases solides, par conséquent de récupérer une histoire que tout le monde connaît. "L'île au trésor", donc, transformé en Planète au trésor pour coller avec la résolution futuriste.





Les artistes Disney s'enchaînèrent à leur planche à dessin à partir de 2000. Venant de se lancer dans la 3D pour Dinosaures, il fut vaguement question de se servir de la technologie pour réaliser l'intégralité du dessin animé. Le savoir faire traditionnel fut finalement privilégié pour assurer un rendu des animations expressives des visages. Exception faite des personnages mécaniques qui se prêtent plus à la création numérique. Quant au contrariant Capitaine John Silver qui mixe les deux du fait de ses nombreuses prothèses métalliques, il fut créé en deux temps et deux méthodes. On signalera l'utilisation accrue du Deep canvas, procédé infographique permettant une mise en couleur 3D des décors, qui conservent une maniabilité spatiale et lumineuse tout en possèdant un rendu classique propre à installer une homogénéité avec les éléments graphiques 2D traditionnels.
On retrouve à la réalisation John Musquer et Ron Clements, désormais anciens des ateliers puisque le duo aiguiseait déjà ses crayons sur Rox et Rooky en 1981. Instigateurs du renouveau de la boîte à Mickey, ils signèrent la direction de La Petite sirène, Aladdin, avant de commencer à montrer quelques signes de faiblesse sur Hercules.

Encouragée par le succès de Fantasia 2000, la maison Disney s'est investie pour ce nouveau métrage dans le développement au format Imax. Les deux versions du dessin animé sortiront simultanément, créant un micro événement. De nombreux efforts technologiques ont été apportés à la copie "big size", puisqu'il ne s'agit pas d'un simple transfert 35mm/Imax, mais bel et bien d'un master dédié aux salles spécialisées. La différence? L'image n'est pas gonflée et offre donc plus de précision et de profondeur. La réalisation privilégie en tout cas les plans spectaculaires dans le film pour tirer parti de la vision grand angle de l'Imax. Ce qu'on gagne en dynamisme sur l'écran large, on le perd hélas dans le découpage narratif sur écran classique. Treasure planet reste du coup un film plus démonstratif visuellement que véritablement captivant dans son déroulement.

Si Lilo & Stitch s'en est tiré sur le territoire nord américain, il n'a pas réussi pour autant à provoquer un courant d'enthousiasme dans le reste du monde et permettre à la firme de renouer avec sa suprématie. Moins enfantin et plus masculin, le dernier cartoon Disney semble devoir cibler le même public qui avait boudé Atlantis. La tension est forte, Eisner fait des pieds et des mains actuellement pour rassurer les investisseurs sur la pérénité du business de l'empire. Pour rentabiliser sa centaine de millions de dollars de budget, Treasure planet devra faire face en cette saison de fin d'année à deux concurents de poids. Le seigneur des anneaux, mais surtout l'intraitable Harry Potter, dont le pouvoir de séduction chez les plus jeunes et les résultats hautement probants au box office 2001 ont de quoi donner de sérieux complexes aux cadres Disney. Bref, ça va se bousculer sévère dans les chaussons au pied du sapin…
 
petsss
 
 
 
 

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