Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Les Films Alain Sarde, StudioCanal, Zoulou Films, France 3 cinema, Assise productions
Distribution : Mars films
Réalisation : Patrice Leconte
Scénario : Jérôme Tonnerre, Patrice Leconte
Montage : Joëlle Hache
Photo : Eduardo Serra
Son : Paul Laine
Musique : Pascal Estève
Durée : 104 mn
 

Sandrine Bonnaire : Anna
Fabrice Luchini : William
Michel Duchaussoy : Docteur Monnier
Anne Brochet : Jeanne
Gilbert Melki : Marc
Laurent Gamelon : Luc
Hélène Surgère : Mme Mulon
 

 
 
Confidences trop intimes


France / 2004

25.02.04
 

Tous les ans, un petit Leconte pour réchauffer nos hivers. Ce sur-actif est bien plus réputé à l'extérieur des frontières françaises que dans les salles de cinéma de son propre pays. Pour exemple, L'Homme du train, son précédent film, a réalisé 700 000 entrées dans le monde depuis un an - avec un gros paquet de spectateurs aux USA. Car Leconte cumule les échecs injustes (L'homme du train, La fille sur le pont), les films maladroits (Félix et Lola, La veuve de Saint Pierre) et les ratages (Rue des plaisirs, Une chance sur deux) depuis son triomphe public, critique et césarisé de Ridicule en 1996. Comme son cinéma ne parvenait pas à trouver sa place dans le système français. Le public préfère revoir en masse ses Bronzés des années 70. Et la critique ne l'estime jamais comme auteur, trop occupée à distribuer des étiquettes.




Ce film ne devrait pas trouver une solution à cette équation. Cette sortie "moyenne" (200 salles de cinéma) en pleines vacances, avec battage médiatique autour de Leconte (en radio), Bonnaire et Luchini (en télé), vise essentiellement le public adulte absolument pas tenté par le film d'action de John Woo et le western de Kevin Costner. Reste le film touchant de Jim Sheridan qui vise le même public...
Qu'est-ce qui fera la différence? Luchini, certainement. Car Bonnaire n'a jamais été un gage de box office (malgré quelques jolis succès récents depuis qu'elle est sortie de son registre de films "art et essai"). Luchini, qui affiche complet au théâtre depuis des années (entre lectures de Céline et reprise de Jouvet), fait le plein à chaque télé. Un numéro plus que rodé qui lui permet d'avoir un public gagné d'avance. Après un hiatus de plus de 3 ans, il est revenu sur les plateaux de cinéma. Radin constipé et célibataire dans Le Coût de la vie, sorti l'été dernier, ilm avait séduit 1 100 000 spectateurs. Succès surprise et l'un des dix films les plus rentables de l'année. La côte d'amour pour Luchini ne s'est pas éteinte après 6 ans d'absence en haut du Box Office. C'est ici sa première fois avec Leconte et Bonnaire - qui, elle, retrouve son réalisateur de Monsieur Hire (1987).
On retrouve aussi, avec plaisir, Anne Brochet (ancienne Roxanne chez Rappeneau), Gilbert Melki (loin de La vérité si je mens) et Michel Duchaussoy (qui était sur scène dans "Phèdre" de Chéreau l'an dernier). Joli casting presqu'intello. Au point que la plupart des médias se mélangent les pinceaux avec le titre (qu'ils nomment plus souvent "Confessions trop intimes" que Confidences...).
Mais, si le public boude une fois de plus ce film promis aux festivals (déjà Berlin) et aux salles art et essai des grandes villes anglo-saxonnes, on sera évidemment ravi d'apprendre que le prochain film de Leconte sera une comédie. Et pas n'importe laquelle : il retrouvera l'équipe du Splendid au complet, plus d'un quart de siècle après Les Bronzés. C'est promis pour fin 2005, début 2006. Même si l'expérience nous incite à être précuationner avec ce type d'événements. Rare l'attente est à la hauteur des espérances...  
 
vincy
 
 
 
 

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