Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Belokan productions, MK2, France 2 Cinéma
Distribution : MK2 Diffusion
Réalisation : Philippe Leclerc
Scénario : Philippe Caza, Laurent Turner , d'après le livre de Serge Brussolo
Musique : Didier Lockwood
Directeur artistique : Philippe Caza
Durée : 86 mn
 


site officiel
 
 
Les enfants de la pluie


France / 2003

25.06.03
 

La genèse des Enfants de la pluie prend sa source dans un roman, A l'image du dragon, écrit par Serge Brussolo. René Laloux (La Planète sauvage, Les maîtres du temps) écrit alors une première adaptation, intitulée Le monde des Dieux-nains. C'était il y a 20 ans. Aucun producteur n'a embarqué. Le projet reste en l'état.




Une génération d'animateurs plus tard, et René Laloux rencontre l'illustrateur Patrice Sanahujas. Le film renaît de ses cendres. D'autant que le scénariste Raphaël Cluzel (qui a écrit Gandahar pour Laloux) apporte son aide à une nouvelle version. Mais l'animation européenne reste au plus bas en terme de financements et d'intérêts. Le marché est dominé par Disney, hégémonique. C'était il y a dix ans.
Le parcours du combattant perdurera. Emporté par le producteur Léon Zuratas, le projet se balade entre le CNC et différents auteurs. En 95, Laloux et Zuratras, grâce au travail de la scénariste Laurence Kilberg, obtiennent l'avance sur recette. Mais Sanahujas et Cluzel disparaissent. Laloux abandonne, déprimé, le projet. Le producteur Zuratas va alors chercher des collaborateurs de Laloux : Philippe Leclerc et Philippe Caza. Nous sommes en 97.

Le monde de l'animation est au bord d'une révolution : l'invasion des dessins animés asiatiques (et le succès critique et public de Miyazaki), la stimulation compétitive américaine (DreamWorks prend des parts de marché à Disney), le triomphe du 3D (Pixar), et surtout le succès inattendu des indépendants européens : les studios Aardman, Michel Ocelot, ... Le scénario définitif des Enfants de la pluie naîtra en 2000, 18 ans après sa première version. Philippe Caza en parle ainsi : "Il se veut dans le même registre que Nausicaä, Le Château dans le ciel ou Princesse Mononoke; des histoires faisant appel à l'aventure, au fantastique, à la poésie et qui sont surtout dotées de sens par le biais d'un aspect symbolique et légendaire omniprésent."
Le film a été réalisé pendant plus d'une année entre deux pays : la France - notamment toute la pré-production - et la Corée du Sud. Le réalisateur Philippe Leclerc a été animateur pour Paul Grimault (Le Roi et l'oiseau), avant de devenir l'assistant de Laloux et de fonder Praxinos. Spécialiste de la SF, co-scénariste et créateur graphique du film, Philippe Caza a beaucoup travaillé dans Pilote, Métal Hurlant et Heavy Metal, avant de contribuer à la création graphique de Gandahar. Il faut mentionner le compositeur Didier Lockwood, violoniste de jazz réputé de par le monde (1800 concerts à date).
C'est la première fois que MK2 investit dans un long métrage d'animation. Le film sort dans un contexte faste pour l'animation française. Après Kaena, échec public dû davantage à une sortie précipitée et mal calibrée qu'à sa qualité, et surtout Les triplettes, au score un peu décevant mais très prometteur pour le genre, Les enfants de la pluie devrait séduire un public suffisamment important pour donner confiance aux producteurs de dessins animés européens. Et ne pas attendre 20 ans qu'un projet puisse voir le jour.  
 
vincy
 
 
 
 

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