Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Les films de l'instant, Cinegram, Films 18, GG Studios, France 2 cinema
Distribution : Haut et Court
Réalisation : Elie Chouraqui
Scénario : Elie Chouraqui, Didier Lepêcheur, d'après le roman de Lapierre et Collins
Montage : Jacques Witta et Franck Nakache
Photo : Giovanni Fiore Coltellacci
Format : cinemascope
Décors : Giantito Burchiellaro
Son : Guillaume Sciama
Musique : Stephen Endelman
Costumes : Mimi Lempicka
Maquillage : Gianetto De Rossi
Durée : 128 mn
 

J.J Feild : Bobby Goldman
Saïd Taghmaoui : Saïd Chahine
Patrick Bruel : David Levin
Ian Holm : Ben Gourion
Eli Chouraqui : Isaac Roth
Shirel : Yael
Toyah Feldshuh : Golda Meir
Maria Papas : Hadassah
 

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Ô Jerusalem


France / 2006

18.10.06
 

Pour Dominique Lapierre, l’auteur du livre d’où est tiré le film de Elie Chouraqui, le sort de la Palestine en 1948 est une page essentielle de l’Histoire du monde contemporain. « Au départ, dit-il, il y a le choc émotionnel de notre découverte de Jérusalem, une ville unique au monde où l’on a vraiment l’impression d’être plus près du ciel, au plus près de Dieu, au plus près de la résurrection. Du haut du Mont des Oliviers, il y a en contrebas cette vision inoubliable de la vieille ville de Jérusalem où, depuis des millénaires, les cloches des églises sonnent à toute volée l’angélus, où les Muezzins des mosquées appellent à la prière, et où les complaintes des Schofars des synagogues annoncent le début du Shabbat. Que de sacrifices ont été imposés au nom de Dieu à cette ville au cours de sa longue histoire ! De là est venue l’idée de raconter l’influence spirituelle et le rôle stratégique de cette ville, et pourquoi et comment cet Etat d’Israël a vu le jour en 1948. Pourquoi et comment a commencé ce conflit entre les Juifs et les Arabes. Un conflit qui dure encore aujourd’hui ».




Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma notamment La Cité de la Joie par R. Joffé, mais personne n’avait jamais réussi à porter à l’écran Ô Jérusalem. Dominique Lapierre avec Larry Collins l’espéraient pourtant depuis quarante ans. De nombreux réalisateurs se sont risqués dans une adaptation, mais le contexte politique en a découragé plus d’un. « Dans mes archives, la rangée des divers scénarios élaborés autour de ce projet s’étale sur plus de trois mètres ! J’avais fait visiter Jérusalem à Costa-Gavras et à Georges Semprun pour leur faire percevoir de l’intérieur le caractère passionnant de cette histoire. Ils ont été emballés, puis au bout d’un an, Costa-Gavras a estimé qu’il ne pouvait pas faire un film impartial sur ce sujet. Le scénariste John Briley qui venait d’écrire Gandhi pour Richard Attenborough, le réalisateur William Friedkin et d’autres ont été tentés à leur tour, avant de se rétracter face à un sujet qui restait d’une actualité brûlante. Nous attendions Elie, et il a réussi à mener à bien ce projet ».

Qu’est-ce qui alors a incité Elie Chouraqui à relever ce défi ? « Dans une vie d’homme, confie le cinéaste, il y a des rencontres essentielles. J’ai envie de dire fondatrices. Il ne faut pas les manquer. Quand André Djaoui, qui possédait les droits du livre, m’a appelé après avoir vu Harrison’s Flowers, j’ai eu le sentiment immédiat qu’il était indispensable que Ô Jérusalem devienne un film. Et que pour mille raisons d’ordre intellectuel, humain, politique, il fallait que ce film soit fait tout de suite. « Ici et maintenant » ! J’étais déjà plongé dans la préparation d’un autre projet, j’ai tout arrêté. Je souffre, nous souffrons tous de ce conflit israélo-arabe qui, depuis des années, oppose deux peuples faits, créés pour vivre ensemble. Bien sûr le défi était de taille. Effectivement, le sujet est grave, dangereux. Mais il me semblait, et j’en suis maintenant persuadé, qu’en mettant en images et en expliquant les racines du mal, le pourquoi, le comment de ce conflit, on donnait un outil à ceux qui luttent pour la paix. Le film se devait de faire comprendre la complexité de ce conflit, en respectant la douleur endurée dans chaque camp ».
L’objectivité du livre dont s’inspire ce film tient au fait qu’il soit écrit par deux Chrétiens. Elie Chouraqui dit lui-même qu’il a voulu retrouver dans le film cette neutralité de regard. « Le parti pris du film, c’est l’impartialité. Et c’était le parti le plus difficile à prendre. Impossible à prendre, diront certains. Mais c’est le parti auquel je me suis attaché jour après jour, plan après plan. La moindre dérive aurait trahi les événements historiques et les personnages qui les ont vécus, ainsi que le travail de Dominique et de Larry. Mais comment être impartial ? En restant fidèle à la réalité des faits historiques. Qu’une poignée de Juifs se soit battue contre cinq Nations Arabes est un fait historique. Comment montrer la douleur de ces deux peuples ? Simplement au travers des hommes qui ont vécu cette histoire. En suivant au plus près Bobby et Saïd. La description de la désespérance de ces deux hommes et de ces deux parties s’est inscrite naturellement sous ma plume, puis dans mon travail avec la caméra. Je n’ai pas mesuré la longueur des plans pour contrôler si elle était identique pour chaque camp. Mais quand au moment du Partage, je montre à la fois le bonheur des Juifs et la douleur des Arabes, j’ai l’impression d’être logique dans ma démarche. Je ne crois pas prendre parti pour l’un ou pour l’autre ».

NB : les propos de Dominique Lapierre et d’Elie Chouraqui sont tirés du dossier de presse du film)
 
Pierre
 
 
 
 

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