Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


(c) Rézo Films  

Production : WFI Productions
Distribution : Rézo Films
Réalisation : Roger Donaldson
Scénario : Roger Donaldson
Montage : John Gilbert
Photo : David Gribble
Décors : Robert Gillies, J. Dennis Washington, Jackie Gilmore, Ken Kirchner
Son : Douglas Cameron
Musique : J. Peter Robinson
Effets spéciaux : Kent Houston
Maquillage : Debra East
Directeur artistique : Roger Guise, Mark Hofeling
Durée : 120 mn
 

Anthony Hopkins : Burt Munro
Diane Ladd : Ada
Paul Rodrigez : Fernando
Aaron Murphy : Tom
Annie Whittle : Fran
Chris Bruno : Bob Higby
 

Site officiel américain
Site sur Burt Munro
 
 
Burt Munro (The World's Fastest Indian)


USA / 2005

22.03.06
 



Le livre Bye Bye Bahia

l’instar de son personnage principal, Roger Donaldson accompli avec « Burt Monroe » une quête qui l’obstinait depuis 1971. Donaldson est encore en ces temps le cofondateur d’une petite entreprise de photo, en Nouvelle-Zélande, et partage avec son associé, Mike Smith, son amour de la moto. Burt Munro est alors une légende dans le domaine aux pays des kiwis pour détenir une multitude de records sur deux-roues lancés à grande vitesse et les gaillards se mettent en tête de partir à sa rencontre. Le vieux bonhomme vit dans une bicoque dans un patelin nommé Bainfield Road où il bichône ses engins comme autant de gosses et acceuille les passionnés à bras ouverts, ravis de revivre par le récit ses exploits et ses aventures. La personnalité singulière du motard, qui s’empresse de faire rugir les gaz de ses machines sous les hurlements des voisins pourtant habitués, dessine immédiatement la perspective d’en faire un documentaire. Ils surmontent les réticences de Munro à repartir aux States en lui finançant son voyage, leurs économies leur suffisant à peine à budgéter la réalisation. Mais c’est une affaire qui roule puisque le film, intitulé « Offerings to the god of speed » - en hommage à l’inscription faite à craie dans le garage de Munro – sera diffusé à la télévision néo-zélandaise en 1973. Frustré par le résultat et son manque évident d’économie, Donaldson se jure intérieurement qu’il en fera un jour une fiction après qu’il soit passé au long-métrage en 1977 avec « Sleepings Dogs » (premier rôle de Sam Neill !)… sans savoir qu’il y mettra plus de trente ans. Celui qui allait alors devenir l’un des yes-men les plus en vue d’Hollywood (« Le Bounty », « Cocktail », « La mutante », « Le pic de Dante » ou selon certaines rumeurs la véritable paternité du « Amistad » de Spielberg) ignore de moins en moins que le sujet n’est pas pour attirer l’enthousiasme des studios qui envisageraient un peu mieux le projet avec le Tom Cruise de « Jours de Tonnerre » qu’avec un septuagénaire ! Et que le financement ne pourra s’accomplir qu’en dehors des terres de l’Oncle Sam.... et principalement avec une tête d’affiche. C’est au moment où il recroise une investisseuse japonaise pour laquelle il avait réalisé quelques pubs destinées aux écrans nippons que le projet resurgit. Au pays de soleil levant, le sujet emballe et cloturer le budget n’est plus qu’affaire de détails lorsque Anthony Hopkins s’amourache du scénario. Hopkins et Donaldson ont déjà travaillé ensemble sur « Le Bounty » avec Mel Gibson et malgré les relations houleuses qu’ils entretenaient sur le tournage, ils envisageaient une bio pic sur Hernest Hemingway intitulée « Papa » qui ne vit jamais le jour. Hopkins étant gallois (récemment naturalisé américain), acteur et cinéaste décidèrent de ne pas trop insister à vouloirs imiter coûte que coûte l’accent néo-zélandais (équivalent de notre berrichon !) pour la visée internationale du résultat et cette fois n’en vinrent pas aux mots. Les motos furent donc reconstruites à l’identique avant que toute la petite équipe ne prenne son envol pour le grand lac salé de Bonneville… ignorant qu’il n’était accessible que durant une certaine période de l’année. Et de reconsidérer un tournage pour l’année suivante pendant que Hopkins recevait d’autres propositions. Donaldson n’eut la certitude de pouvoir concrétiser son film –pratiquement auto-financé – que trois semaines avant le début du tournage, un risque inconsidérable ailleurs que dans le cinéma indépendant. Reste à savoir maintenant en quoi « Burt Munro » s’apparente à une œuvre indépendante…
 
Arnaud
 
 
 
 

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