Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


(c) Metropolitan Filmexport  

Production : City Lights Pictures, John Wells Productions, Killer Films, This Is That Productions
Distribution : Metropolitan Filmexport
Réalisation : John Waters
Scénario : John Waters
Montage : Jeffrey Wolf, A.C.E.
Photo : Steve Gainer, A.S.C.
Décors : Vincent Peranio
Son : Rick Angelella
Musique : George S. Clinton
Effets spéciaux : S4 Studios, LLC
Costumes : Van Smith
Maquillage : Cheryl « Pickles » Kinion, Tony Gardner
Durée : 89 mn
 

Tracey Ullman : Sylvia Stickles
Johnny Knoxville : Ray-Ray Perkins
Selma Blair : Caprice Stickles
Chris Isaak : Vaughn Stickles
Suzanne Shepherd : Big Ethel
 

Site officiel
 
 
A Dirty Shame


USA / 2004

08.06.05
 

Si loin de la marginalité des débuts, John Waters bénéficie aujourd’hui d’une respectabilité de bon ton (membre de la prestigieuse Academy of Motion Picture Arts and Sciences, invité récurent du Festival de Cannes), ses films peinent encore à trouver une diffusion massive. Sorti en catimini lors de l’automne 2004 sur le territoire américain, le film du se contenter de bien maigres recettes, sérieusement bridées par une interdiction aux moins de 17 ans de la part de la MPAA. Sanction un peu sévère, mais qui reste le propre d’un cinéaste qui fuit le conformisme et choisit de faire de la provocation son fer de lance.




Heureusement pour lui, il est encore des producteurs qui soutiennent les artistes indépendants loin de tout intérêts purement financiers. C’est le cas des studios Newline, qui apportent leur soutien à Waters depuis ses débuts avec un grand sens de la fidélité et du dévouement, mais aussi de deux producteurs à leur compte, Christine Vachon et Ted Hope, qui comptent respectivement plusieurs fleurons du cinéma indie américain dans leurs catalogues (de Todd Haynes à Todd Solonz en passant par Michel Gondry ou Alejandro Gonzalez Inarritu)

Invariablement le tournage s’est déroulé dans les rues de Baltimore, plus précisément au sein du quartier de Harford Road, transformé pour l’occasion en Disneyland du sexe, avec une végétation très orientée dans la symbolique génitale.
Casting hétéroclite. Si Waters avait pensé dans un premier temps à Merryl Streep pour jouer le rôle de la ménagère acariâtre aux intermittences lubriques, il du de reporter raisonnablement sur Tracey Ullman, humoriste multi - disciplinaire qui inspira il y a peu plusieurs comédies de Woody Allen. Idem Chris Isaak remplaça au pied levé Paul Giamatti réquisitionné pour le Sideways de Alexander Payne. Notons au générique la présence du Jackass, Johnny Knoxville, grand admirateur de Waters, qui creuse sa carrière cinématographique dans la veine dingo de service (prochainement il participera à la résurrection de la série TV The Dukes of Hazzard sur grand écran), sans oublier la présence imposante de Selma Blair (Hellboy), qui ne s’est pas fait poser d’implants spécialement pour le rôle, mais a juste du porter une prothèse de maquillage pour figurer ses généreuses mamelles. On remarquera dans le lot de pervers du casting secondaire un transfuge de Larry Clark, le jeune James Ransone, qui interprétait dans Ken Park le personnage de Tate, un garçon à la sexualité déjà passablement déviante.
 
PETSSSsss-
 
 
 
 

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