Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Spike Lee, Preston Holmes, Fernando Sulichin
Distribution : Pathé
Réalisation : Spike Lee
Scénario : Michael Genet, Spike Lee
Montage : Barry Alexander Brown
Photo : Matthew Libatique
Décors : Brigitte Broch
Son : Ken Ishii
Musique : Terence Blanchard
Directeur artistique : Sarah Franck
Durée : 138 mn
 

Anthony Mackie : John "Jack" Armstrong
Kerry Washington : Fatima Goodrich
Dania Ramirez : Alex Guerrero
Woody Arrelson : Leland Powell
Ellen Barkin : Margo Chadwick
Monica Bellucci : Simona Bonasera
John Turturro : Don Angelo Bonasera
Jim Brown : Geronimo Armstrong
Jamel Debbouze : Doak
 

 
 
She Hate Me


USA / 2004

17.11.2004
 

Que signifie le titre de ce film ? Lorsque le personnage de Jack fait référence à « He hate me », l’inscription qu’un joueur de base-ball avait fait écrire sur son maillot, la correspondance reste floue. Le rapport avec cette histoire paraîtra, sans doute, des plus obscurs au spectateur français.




Depuis le début des années 90, Spike Lee fait avec de petites histoires hautement stylisées un grand nombre de films (au moins deux réalisations par an depuis 1995). Do The Rignt Thing, son probable chef d’œuvre, lui avait donné une reconnaissance internationale et deux citations aux Oscars, en 1989. A travers films engagés - Malcolm X (1992), Get on the Bus (1996) - et chroniques d’une certaine communauté - Mo’ Better Blues (1990), Jungle Feever (1991) - Lee s’est affirmé comme le représentant de la culture (si ce n’est de la cause) noire, pour le cinéma américain. Quelquefois déprécié pour son formalisme excessif, l’auteur réalisateur s’oriente fréquemment vers des comédies ironiques ou sociales, dont le ton légèrement cynique lui a parfois valu des critique hostiles.
Pour She Hate Me, il s’est entouré d’une surprenante galerie de seconds rôles : Ellen Barkin, John Turturro, Woody Harrelson, Q-Tip (“A Tribe Called Quest”), Monica Bellucci ou même Jamel Debbouze, en doorman dragueur et quelque peu pathétique. Selon, le producteur du film John Holmes : « Ils ont tous donné leur accord parce qu’ils admirent le travail de Spike et sûrement pas pour l’argent. Quand on travaille avec Spike, c’est qu’on aime Spike. ». Le film nous fait découvrir un jeune acteur de talent, dans le rôle principal : Anthony Mackie. Malgré sa courte expérience – il fait sa première apparition au cinéma, en 2002, dans 8 Miles - il se montre sobre et charismatique. Mackie sera à l’affiche du prochain Clint Eastwood, Million Dollar Baby.
She Hate Me est un film léger qui aborde des thèmes graves, parmi lesquels la sexualité, l’avidité ou la politique. Il porte un regard critique sur l’hypocrisie de l’Amérique en matière de sexualité. D’autre part, il dénonce l'individualisme cupide des sociétés occidentales. Sur ce sujet, Spike Lee déclare : « On a le sentiment que les gens feraient n’importe quoi pour l’argent. Chaque être humain est confronté à un certain nombre de décisions et chaque décision est tributaire de son sens de l’intégrité et de l’éthique. Les gens doivent faire face aux conséquences de leurs décisions. ».
 
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