Black Panther 2 : Ryan Coogler de retour à l’écriture et à la réalisation

Posté par wyzman, le 12 octobre 2018

La nouvelle est tombée il y a quelques heures : Ryan Coogler écrira bien le scénario du deuxième volet de Black Panther. Mais ce n'est pas tout ! L'homme à qui l'on doit Creed sera également chargé de réaliser les prochaines aventures du roi du Wakanda.

Une confirmation attendue

Comment aurait-il pu en être différemment ? Telle est la question que les amoureux de T'Challa se demandent depuis que The Hollywood Reporter a annoncé l'excellente nouvelle. En effet, dire que Black Panther était l'un des événements de ce début (voire de toute cette année) serait un euphémisme. Introduit dans Captain America: Civil War, le personnage campé par Chadwick Boseman a plus que marqué les fans des Marvel en apportant une dimension politique et culturelle unique au MCU.

Produit pour un peu plus de 200 millions de dollars, Black Panther a rapporté pas moins de 700 millions de dollars aux Etats-Unis, devenant le plus gros carton de Marvel sur le sol américain. Du côté du box-office mondial, le troisième long-métrage de Ryan Coogler a amassé plus de 1,3 milliard de dollars, se plaçant à la 4e place du MCU, se plaçant derrière Avengers : Age Of Ultron mais devant Iron Man 3.

Un programme chargé

Si l'on en croit le Hollywood Reporter, à l'inverse des réalisateurs estimés par la firme américaine, c'est bien Ryan Coogler qui a fait ralentir les négociations. Le réalisateur de seulement 32 ans aurait préféré prendre le temps de voir l'impact que le film pouvait avoir dans le paysage cinématographique mondial avant de signer un nouveau contrat. Et il semble qu'il ait eu raison puisque Black Panther est depuis sa sortie en février dernier pressenti pour les Oscars 2019. D'ores et déjà gagnant incontestable de la catégorie meilleur film populaire (si celle-ci avait été gardée pour la prochaine édition), Black Panther pourrait bien rafler des prix qui n'auront rien de technique.

Bien que rien ne soit encore officiel, Ryan Coogler devrait néanmoins débuter l'écriture de la suite de Black Panther début de 2019 et si tout se passe comme prévu, le tournage débuterait en fin d'année. En attendant, il continue de plancher sur son projet de drame Wrong Answer aux côtés de Michael B. Jordan, le héros de Fruitvale Station, Creed et Creed 2 (que Ryan Coogler a produit et qui sort le 9 janvier 2019).

Pour rappel, avant de découvrir Black Panther 2, les fans du MCU pourront profiter dans les salles obscures de Captain Marvel (6 mars 2019), Avengers 4 (24 avril 2019) et Spider-Man : Far From Home (10 juillet 2019).

Cannes 2018 : Gary Oldman, Christopher Nolan, Ryan Coogler et John Travolta en masterclass

Posté par wyzman, le 2 mai 2018

C'est sans aucun doute la nouvelle qui va ravir les festivaliers aujourd'hui ! Alors que l'on vous annonçait hier que Jessica Chastain serait sur la Croisette accompagnée de Marion Cotillard, Penélope Cruz, Lupita Nyong'o, Fan Bingbing et Simon Kinberg pour présenter leur thriller d'espionnage 355, les organisateurs du 71e Festival de Cannes ont décidé d'abandonner leur Leçon de cinéma pour privilégier les bonnes vieilles master class. Pour évoquer leur travail, leur cinéphilie et porter un regard moderne sur le cinéma américain et britannique, les acteurs Gary Oldman et John Travolta et les réalisateurs Christopher Nolan et Ryan Coogler répondront présent.

Des binômes déjà culte

Le jeudi 10 mai à 16h, c'est l'homme à qui l'on doit Fruitvale Station, Creed et plus récemment Black Panther qui lancera les festivités dans la salle Buñuel. Il sera accompagné du journaliste et critique de cinéma américain Elvis Mitchell. Le samedi 12 mai à 16 heures, Christopher Nolan reviendra sur ce qui l'a poussé à réaliser la trilogie The Dark Knight, Interstellar ou encore Dunkerque. Historien et critique de cinéma, le Fançais Philippe Rouyer aura la lourde tâche d'animer cette masterclass qui promet d'être exceptionnelle.

Le mercredi 16 mai à 16h45 cette fois, c'est John Travolta qui viendra répondre aux questions des festivaliers. L'acteur vu dernièrement dans Life on the Line et In a Valley of Violence évoquera ses 45 années passées dans l'industrie aux cotés de Didier Allouch, l'animateur complètement déjanté pendant l'awards season de Canal+. Enfin, le vendredi 18 mai à 16 heures, c'est le quasi légendaire Gary Oldman qui retiendra l'attention des plus chanceux. Oscarisé en février dernier pour son interprétation de Winston Chrchill dans Les Heures sombres, il sera accompagné de son ami de longue date et producteur Douglas Urbanski. A l'instar de Ryan Coogler, les master class de Christopher Nolan, John Travolta et Gary Oldman auront toutes lieu dans la salle Buñuel.

Le film que j’attends le plus en 2018: Black Panther de Ryan Coogler

Posté par wyzman, le 1 janvier 2018

Annoncée en grande pompe dans Captain America : Civil War, l'introduction de Black Panther a été légèrement éclipsée par l'arrivée du nouveau Spider-Man, Tom Holland. Pas de problème, février 2018 sera l'occasion de voir lequel de ces deux super-héros est le meilleur investissement.

Renouer avec un public délaissé

Premier film de super-héros doté d'un casting composé majoritairement d'acteurs noirs, l'adaptation cinématographique de Black Panther par Ryan Coogler marquera un tournant dans le MCEU. Tandis que Spider-Man Homecoming tentait d'intéresser un public toujours plus jeune, Black Panther a pour vocation de toucher une minorité très friande de cinéma mais lessivée par le whitewashing et les seconds rôles constamment laissés à des acteurs de couleur. Cette minorité représente 12% de la population américaine et 15% des cinéphiles réguliers. D'ailleurs, l'affiche officielle de Black Panther est révolutionnaire. Juste avant les sorties de Avengers : Infinity War et de Captain Marvel, Black Panther a donc tout d'un grand test.

Forcément, si j'attends impatiemment la sortie de Black Panther, c'est avant tout pour son casting. Outre la prédominance d'acteurs noirs (logique, le film se déroulera essentiellement au Wakanda, un pays fictif situé en Afrique), Black Panther s'est offert une distribution prestigieuse.

Déjà vu dans Gods of Egypt et The Express, Chadwick Boseman reprendra le rôle principal. Son ennemi, Killmonger, sera incarné par Michael B. Jordan, la star de Fruitvale Station et Creed. Ils seront entourés d'acteurs oscarisés, déjà nommés ou en route pour les Oscars (Lupita Nyong'o, Forest Whitaker, Angela Bassett, Daniel Kaluuya) et d'autres extrêmement populaires (Andy Serkis, Martin Freeman, Danai Gurira).

Un film indispensable

Les 89 millions de personnes qui ont vu le trailer officiel dans les premières 24 heures le savent, le film est essentiel pour la suite du MCEU. C'est en effet au Wakanda que Thanos, le grand méchant d'Avengers : Infinity War, devrait trouver un élément lui permettant de décupler ses forces et de détruire la Terre. Plus encore, le Wakanda sera au cœur du film des frères Russo puisqu'il devrait s'y passer un combat épique.

Notons maintenant que pour la première fois, un film de l'univers cinématographique de Marvel se déroulera dans un espace terrestre entièrement fictif. Le succès des Gardiens de la Galaxie, qui se déroulent dans des univers inconnus, pourrait bien être la cause de ce si grand intérêt pour le Wakanda. Et les premières images laissent à penser que l'endroit sera fidèle aux comics : bourré de nouvelles technologies et paradisiaque à la fois.

Outre son superbe casting et son incroyable budget (on parle de 150 millions de dollars), le film est d'ores et déjà annoncé comme l'un des plus gros cartons de 2018. Aux Etats-Unis, il devrait amasser plus de 90 millions de dollars dès sa sortie, réalisant au passage le second meilleur démarrage d'un premier film solo estampillé Marvel. Dévoilé en plein Black History Month, Black Panther est sans surprise le film dont on parlera le plus en février prochain, loin devant Cinquante nuances plus claires ou encore Pacific Rim 2.

Sur Twitter, le hashtag #BlackPantherSoLit revient régulièrement. A chaque nouveau poster, image ou vidéo mis en ligne pour être précis ! Et pour marquer le coup, la production a fait appel à Kendrick Lamar, le rappeur le plus woke de sa génération, pour interpréter le titre phare de la bande originale.

Spotlight et Mad Max: Fury Road sacrés par les critiques de Los Angeles

Posté par vincy, le 7 décembre 2015

Comme toujours, les critiques de Los Angeles regardent ce que leurs confrères de New York ont choisi avant eux-mêmes de faire leur palmarès. On constate que les critiques de Los Angeles ont souvent mis en finalistes les vainqueurs des critiques de New York (Kristen Stewart, Mark Rylance, Edward Lachman, Saoirse Ronan, The Look of Silence, Vice-Versa, Todd Haynes pour la réalisation). Manière d'approuver le tableau d'honneur new yorkais.

Mais il faut bien qu'il se distinguent et leurs vainqueurs sont du coup presque plus surprenants: Mad Max (réalisation, décors, image, et finaliste dans la catégorie meilleur film), Anomalisa, Charlotte Rampling n'étaient pas jusque là dans la liste des favoris dans leur catégorie. Désormais, ils peuvent faire campagne en vue des Oscars, avec l'adoubement des critiques angelinos. Bien sûr on imagine mal Anomalisa gagner contre Vice-Versa l'Oscar du meilleur film d'animation. Mais pour tous les autres, la compétition est ouverte.

Face à Carol, préféré par les new yorkais, les angelinos ont opposé/proposé Spotlight comme concurrent sérieux aux Oscars. Meilleur film et meilleur scénario, le film, présenté en avant-première mondiale à Venise, a déjà reçu plusieurs prix: pour son casting (Gotham Awards, Independent Spirit Awards), scénario (Hollywood Film festival), médaille de bronze du public (Festival de Toronto).

L'autre fait notable est du côté du prix du meilleur film en langue étrangère qui couronne Le Fils de Saul alors qu'il avait remporté le prix du meilleur nouveau réalisateur à NY.

Meilleur film: Spotlight
Meilleur réalisateur: George Miller (Mad Max: Fury Road)
Meilleure actrice: Charlotte Rampling (45 Years)
Meilleur acteur: Michael Fassbender (Steve Jobs)
Meilleur scénario: Tom McCarthy et Josh Singer (Spotlight)
Meilleur film d'animation: Anomalisa
Meilleur film en langue étrangère: Le Fils de Saul
Meilleur documentaire: Amy
Prix nouvelle génération: Ryan Coogler (scénariste et réalisateur de Creed: L'héritage de Rocky Balboa)
Meilleur second-rôle féminin: Alicia Vikander (Ex-Machina)
Meilleur second-rôle masculin: Michael Shannon (99 Homes)
Meilleure image: John Seale (Mad Max: Fury Road)
Meilleure musique: Carter Burwell (Anomalisa, Carol)
Meilleur montage: Hank Corwin (The Big Short - Le casse du siècle)
Meilleurs décors: Colin Gibson (Mad Max: Fury Road)
Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière: Anne V. Coates

Fruitvale Station : rencontre avec le réalisateur Ryan Coogler

Posté par kristofy, le 2 janvier 2014

ryan coogler fruitvale station cannes 2013Fruitvale Station est un film dont on connaît d’avance la fin mais dont on ignore le début, et c’est cette histoire qui est racontée. Dès le début il y a les images d’un fait divers tragique enregistrées avec un téléphone portable. Sur le quai de cette gare à Oakland en Californie le 1er janvier 2009 à 2h15 du matin, un contrôle de police dégénère : le jeune Oscar Grant de 22 ans reçoit une balle dans le dos tirée par un policier. Bavure banale? Oui mais la victime est noire, le policier est blanc. Et le premier ne menaçait pas le second.

Le film nous fait le portrait de qui était Oscar Grant durant les 24 heures qui ont précédées ce drame. Il sort en France le jour de la date anniversaire du 1er janvier. Le film avait déjà été récompensé au Festival de Sundance, à Cannes et au dernier Festival américain de Deauville où nous y avions rencontré son réalisateur Ryan Coogler :

Ecran Noir : Fruitvale Station montre à différents moments de la journée des instants de la vie de Oscar Grant devant nos yeux…
Ryan Coogler : Je voulais trouver le moyen que les acteurs se surprennent entre eux, et qu’il y ait une fraîcheur de jeu. On avait un planning de tournage très serré, je me suis basé avant tout sur le scénario pour les plans prévus dans le planning de tournage, et après ça on pouvait respirer et essayer des choses. Pour moi il s’agissait d’abord de rendre compte des faits en s’attachant à l’humanité des personnes impliquées. L’histoire du film est avant tout celle de ces gens.

EN : Qu’est ce qui était le plus difficile à recréer comme scène de vie : la tension entre policiers et jeunes dans le train où l’intimité familiale entre Oscar, sa femme et sa fille ?
Ryan Coogler : Ce sont deux choses qui ont été difficiles à tourner pour différentes raisons. En premier lieu c’est  la contrainte du planning, très serré. Pour ce qui des séquences avec les policiers, on avait le quai de la gare à disposition seulement pour 4 heures de tournage ! Pour les scènes domestiques avec la famille, il y avait beaucoup d’émotions différentes à capturer à travers les disputes ou les coups de téléphones. Et là aussi il a fallu composer avec le facteur temps en ce qui concerne la jeune actrice qui joue leur petite fille : puisque c’est une enfant il y a des limitations spécifiques du nombre d’heures consécutives de tournage. Par exemple on ne pouvait pas la faire tourner après minuit. C’est la gestion du temps de tournage qui était la principale difficulté.

EN : Pensez-vous qu'une fiction réaliste est un témoignage plus puissant qu’un reportage aux informations de la télévision ?
Ryan Coogler : Oui je pense que cela peut être le cas. Je pense qu’un film peut rendre le public beaucoup plus proche des personnages. Pour ce qui de la télévision, cela dépend comment le reportage est monté. Pour le cas d’Oscar, le drame a été enregistré par des téléphones. Voir ce genre d’enregistrement des faits nous fait devenir témoin de ce qui c’est passé, mais d’autres incidents arrivent sans qu’on puisse en voir des images. Ils ne sont que racontés. Un film apporte beaucoup de proximité, voir même de l’intimité, et peut apporter d’autres éléments à mettre en perspective. Fruitvale Station a eu une certaine répercussion dans le milieu de la police, à propos des procédures de certains agents. J’espère que ce genre d’incident ne se reproduira plus.

Cannes 2013 : le palmarès d’Un certain regard n’a pas manqué le génial film de Rithy Panh

Posté par vincy, le 25 mai 2013

L'image manquante de rithy panh

Le jury de Thomas Vinterberg a été conquis, comme nous, par l'excellent documentaire, aussi inventif que juste de Rithy Panh, L'image manquante. Le film reçoit le prix Un certain regard, la plus haute distinction dans cette sélection. Le cinéaste, dans son discours, n'a pas manqué de dédier son film à un autre habitué cannois, l'invité manquant Jafar Panahi.

Durant la cérémonie, bouclée en 40 minutes, Thierry Frémaux a fait applaudir l'ensemble du personnel de la sélection, Ludivine Sagnier a servi de traductrice anglas-français, Alain Guiraudie a failli oublier de remercier ses comédiens et Thomas Vinterberg a fait la synthèse : "L’une des plus belles choses de notre métier est de créer des moments inoubliables - des moments qui demeurent en nous et dans la mémoire collective, ce miroir commun de notre existence. Figurines d’argile, beauté extrême, violence, fellations homosexuelles, humiliation systématique de la nature humaine, jambes de Léa Seydoux, formidables imitations de Brando sont les images uniques qui vont nous poursuivre pendant longtemps. Cette sélection était férocement non sentimentale mais toutefois poétique. Elle était politique, hautement originale, parfois déroutante, variée, mais avant tout inoubliable" a-t-il expliqué en guise d'introduction à la soirée.

Et le jury de récompenser un documentaire qui cherche à combler l'absence d'archives visuelles par une petite invention de cinéma, un film où des mecs niquent en pleine nature, le Grand prix de Sundance sur l'histoire vraie d'une victime d'un abus policier... La variété était au rendez-vous. Un Certain regard continue de défendre les films fragiles, et, contrairement à la Quinzaine, prime ceux qui en ont le plus besoin.

Prix Un Certain Regard : L'image manquante de Rithy Panh (dédié à Jafar Panahi)
Prix du jury : Omar de Hany Abu-Assad
Prix de la mise en scène : Alain Guiraudie pour L'inconnu du Lac
Prix Un talent certain : pour l'ensemble des comédiens de La jaula de oro de Diego Quemada-Diez
Prix de l'avenir : Fruitvale station de Ryan Coogler