Cartoon Forum 2018 : nos projets de séries animées préférés

Posté par MpM, le 18 septembre 2018

Parmi les nombreux projets découverts pendant les trois jours du Cartoon Forum 2018, certains ont plus particulièrement retenus notre attention, en toute subjectivité. Il n'y a plus qu'à espérer, maintenant, qu'ils verront le jour ! Petit tour d'horizon des séries animées que l'on attend avec impatience.

*** GloboZone (Umanimation) ***


Format : 52 épisodes de 2 minutes

Pour qui ? : public adulte ou jeune adulte

De quoi ça parle ? : GloboZone se passe dans un bâtiment connecté et entièrement automatisé dont les employés ne sortent jamais. Il est un personnage à part entière, lieu aseptisé mais parfait qui pourvoie aux besoins de chacun. Les deux principaux protagonistes sont le chef de la sécurité et un chef de service qui créent de la dissidence par la musique.

Pourquoi on aime : L'épisode pilote montre les deux héros aux prises avec la machine à café qui tombe en panne. Leurs stratagèmes pour la séduire sont particulièrement drôles, et donnent le ton de la série qui se veut une satire de notre société ultra-connectée. L'absence de dialogue, la fantaisie absolue permise par l'automatisation à outrance, l'importance accordée à la musique et le format très court laissent à penser que la série peut devenir un rendez-vous décalé entre deux programmes.

*** Les qui quoi (Silex Films et Doncvoilà Productions) ***


Format : 52 épisodes de 7 minutes

Pour qui ? : les 4-5 ans

De quoi ça parle ? : Il s'agit de l'adaptation d'une série de livres pour enfants signés Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec chez Actes sud junior. Six amis (qui mêlent indifféremment animaux et enfants) se propulsent dans leur imaginaire grâce au crayon magique de l'un d'eux.

Pourquoi on aime : L'adaptation proposée par Joris Clerté (réalisateur de La nuit américaine d'Angélique) et Pierre-Emmanuel Lyet (Pierre et le loup) reprend l'esthétique épurée des livres pour se concentrer sur l'histoire et les personnages. Son ambition est d'aborder l'animation jeunesse autrement, en suivant les petits héros dans leur univers fantaisistes. Chaque épisode abordera ainsi une problématique bien concrète (un déménagement, le désir d'avoir un animal de compagnie...), explorée à travers un jeu d'aventures.

*** Notfunny (Nichtlustig) ***


Format : 25 épisodes de 15 minutes

Pour qui ? : public adulte ou jeune adulte

De quoi ça parle ? : En 2000, Joscha Sauer a publié un dessin humoristique par jour sur son site internet. Des livres, du merchandising et un court métrage ont suivi. Il souhaite désormais adapter son univers corrosif et satirique dans un format pour la télévision, dans lequel cinq personnages principaux se croiseraient à chaque épisode, réunis par un élément de l'intrigue.

Pourquoi on aime : Joscha Sauer définit lui-même son projet comme un mélange de Pulp fiction et des Monty Python, ce qui est immédiatement prometteur, d'autant que ses comic strip ironiques et parfois cruels, bourrés d'humour plus ou moins noir, correspondent on ne peut mieux à la description. Parmi les personnages que met en scène la série (dont deux épisodes sont déjà produits), on retrouve notamment une famille de lemmings qui veut tout le temps se suicider, une fratrie de yétis, ou encore la Mort, qui est en couple gay avec un mouton rose. Irrésistible.

*** Rabbit from a tin hat (Origin Tales) ***


Format : 12 épisodes de 11 minutes

Pour qui ? : public adulte ou jeune adulte

De quoi ça parle ? : Il s'agit d'un documentaire animé sur les moments forts de l'Histoire, guerre ou crises internationales, durant lesquels l’ésotérisme et la parapsychologie ont été utilisés.

Pourquoi on aime : Ce projet serbe est probablement l'un des plus singuliers présentés lors de cette édition du Forum. Loin d'être un mockumentary, il se veut une plongée documentée dans les tentatives "institutionnelles" de recourir au paranormal. Les différents épisodes, qui suivront chacun un personnage et un fait en particulier, aborderont par exemple le projet "Stargate", la recherche de mines avec des bâtons de sourcier au Vietnam, ou encore les "travaux" de l'astrologue officiel du IIIe Reich. Visuellement, la série se démarque avec le choix du noir et blanc et d'un mélange de techniques de photo-collage et de peinture.

*** Woolly Woolly (Normaal et Groupe PVP) ***


Format : 78 épisodes de 7 minutes

Pour qui ? : les 4-5 ans

De quoi ça parle ? : Connaissez-vous MochiMochi Land ? Sur ce site acidulé, l'Américaine Anna Hrachovec partage ses créations réalisées en tricot : animaux, décors... et des petits personnages qui ressemblent à des gnomes. Ce sont eux qui, sur une idée un peu folle de la société de production Normaal, seront les héros de la série.

Pourquoi on aime : Une série entièrement animée en laine, ce n'est pas courant ! L'univers joyeux et coloré d'Anna Hrachovec se prête particulièrement bien au ton loufoque et bourré de fantaisie de Woolly Woolly. Ainsi, les personnages sont tous identiques (hommes et femmes portent une barbe) à l'exception de leurs bonnets, qui leur permettent justement de changer de genre à volonté. Leurs aventures, forcément mignonnes et décalées, se dérouleront sur une journée unique, et les amèneront à relever le défi lancé (en voix-off) par des enfants-narrateurs. Une comédie visuelle poétique et légère parfaitement adaptée aux plus petits, mais qui pourrait aussi séduire leurs parents, charmés par tant de mignonnerie.

*** Selfish (Kazak Productions) ***


Format : 30 épisodes de 2 minutes 30

Pour qui ? : public adulte ou jeune adulte

De quoi ça parle ? : Selfish suit le quotidien de quatre poissons hyper connectés vivant à Clamville, accros à des applications comme Tuba ou SaShiMe.

Pourquoi on aime : Forcément satirique, la série est pensée comme une succession de courtes capsules qui dressent un portrait au vitriol de ces drôles de créatures étranges, esclaves de leurs smartphones et autres applications, que nous sommes en train de devenir. L'univers marin est parfaitement exploité, de la murène qui fait la police aux innombrables jeux de mots qui émaillent le récit (shellphone, squidora, crabot...), et les premières images donnent envie de devenir rapidement accro à la série.

*** Dans ta face (Doncvoilà Productions et Bridges) ***


Format : 30 épisodes de 1 minute

Pour qui ? : public adulte ou jeune adulte

De quoi ça parle ? : Chaque épisode présente un contexte d'agression ou de harcèlement, et la répartie verbale qui permet à l'agressé de retourner la situation.

Pourquoi on aime : En partant du principe que l'on est toujours le "trop" de quelqu'un, Virginie Giachino a imaginé une série intelligente et drôle qui parle du harcèlement en général, qu'il touche l'apparence, la couleur de peau, l’orientation sexuelle, l'âge ou les tenues vestimentaires. En fonction des épisodes, les lieux et les motifs d'agression varient, mais le principe reste le même : ridiculiser l'agresseur et permettre à l'agressé de partir la tête haute, mais aussi combattre les préjugés et mettre en exergue leur bêtise, le tout avec une grosse dose d'humour. Un projet qui devrait être reconnu d'utilité publique.

*** Zouk, la petite sorcière avec une grande personnalité (Bayard jeunesse animation et Normaal) ***


Format : 52 épisodes de 11 minute

Pour qui ? : les 4-5 ans

De quoi ça parle ? : Cette adaptation d'une série d'albums de Serge Bloch et Nicolas Hubrecht pour Bayard jeunesse met en scène la petite sorcière Zouk, son copain Nono, un chat de gouttière et une citrouille qui parle, qui vivent ensemble de grandes aventures magiques.

Pourquoi on aime : Dans un univers ludique et joyeux, la petite sorcière et ses copains sèment la pagaille et doivent trouver des solutions plus ou moins orthodoxes pour tout réparer. Avec ses personnages hauts en couleurs (un ogre, des lutins, un drachon, mélange de dragon et de cochon...), son vieux manoir biscornu au milieu des gratte-ciels ultra modernes de la "très grande ville" où se déroule l'histoire, et ses thématiques quotidiennes et ludiques, Zouk a tout pour plonger les enfants dans un imaginaire plein de fantaisie et d'imagination.

Angelina Jolie, sage-femme et veuve vengeresse

Posté par vincy, le 18 septembre 2018

Alors qu'elle vient de terminer Maléfique 2, d'enchaîner avec Come Away, prequel et crossover à la fois de Peter Pan et Alice au pays des merveilles (avec Michael Caine, Gugu Mbatha-Raw et Gugu Mbatha-Raw), Angelina Jolie semble avoir repris le goût des plateaux (rappelons qu'elle n'a pas eu un film en prises de vues réelles à l'affiche depuis 2015).

La presse professionnelle américaine a annoncé cette nuit que la star s'était engagée sur un nouveau film, l'adaptation du premier roman The Kept de James Scott (2014). En France, le polar a été publié un an après sous le titre de Retour à Watersbridge.

Alice Birch (scénariste de The Young Lady) en assure l'écriture. L'action se déroule en 1897. C'est l'histoire d'une sage-femme qui retourne en plein hiver dans sa ferme dans le nord de l'Etat de New York. Son mari et quatre de ses enfants sont morts. Seul Caleb, 12 ans, qui s'était réfugié et a assisté au drame, a survécu. La mère et le fils traquent alors les trois tueurs, reconnaissables à leurs foulards rouges.

Jolie sera aussi productrice. Le tournage ne devrait pas débuter avant cet hiver.

5 films français visent l’Oscar du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 17 septembre 2018

La France a pré-sélectionné cinq films en vue de choisir celui qui représentera le pays dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Avouons-le, on savait que la chose ne serait pas facile pour les responsables, qui a choisi cinq films réalisés par un homme malgré la prédominance des femmes dans la commission. D'une part, année après année, peu importe le genre, les prix, les critiques: la France n'est plus favorite. Le dernier Oscar dans cette catégorie remonte à 1993. On ne compte que deux films français nommés (trois avec Amour qui concourrait pour l'Autriche, qui au moins a gagné l'Oscar) et un en demi-finale depuis 2010.

A voir la liste, on se dit que ça ne va pas être plus facile face à des poids lourds comme Cold War, Une affaire de famille, Roma, Girl, Werk ohne autor, Burning... On tape dans le drame dur, la narration ou l'esthétique radicale, le sujet social. Ce qui ne retire rien à ces films, qui ont reçu de bonnes critiques y compris à Ecran Noir. Mais aucun n'a été un succès populaire, et, hormis Jusqu'à la garde, aucun n'a reçu de prix dans les grands festivals.

Climax de Gaspar Noé
La Douleur d’Emmanuel Finkiel
Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret
Les Quatre Sœurs de Claude Lanzmann

Le 21 septembre, la commission auditionnera le producteur et le vendeur international de chaque film présélectionné afin de désigner le candidat.

Teresa Cremisi, présidente de la commission d'Avance sur recettes, la cinéaste Claire Denis, Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, Nicole Garcia, réalisatrice et comédienne, Isabelle Madelaine, productrice, Alain Terzian, président de l'Académie des César, et Serge Toubiana, président d'Unifrance, composent cette commission.

L’actrice japonaise Kirin Kiki (Les délices de Tokyo, Une affaire de famille) s’est éteinte

Posté par vincy, le 17 septembre 2018

La dernière fois qu'on l'a vue, elle était une grand-mère pétillante et taquine dans Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, Palme d'or cette année à Cannes. L'actrice japonaise Kirin Kiki est morte à l'âge de 75 ans le 15 septembre, après plus de 50 ans de carrière.

Kore-eda l'avait régulièrement enrôlée ses dernières années, dans Still Walking, I wish, Tel père tel fils, Notre petite sœur et Après la tempête. En vieillissant, elle avait sur séduire d'autres générations de cinéastes, à commencer par Naomi Kawase (Hanezu l'esprit des montagnes et surtout Les délices de Tokyo) et Lee Sang-il (Akunin, Rage). Son plus grand succès reste Ritânâ (en 2002), un film SF d'action de Takashi Yamazaki.

Après des débuts au théâtre sous le nom de Yuuki Chiho, la comédienne a traversé les époques et les styles depuis Le lac des larmes de Tomotaka Tasaka en 1966. Les japonais n'ont jamais cessé de la voir que ce soit sur le grand écran ou le petit, dans des téléfilms comme dans des publicités, sans oublier tous ses témoignages intimes sur le cancer du sein qui la rongeait, ou la presse people (elle était l'épouse de la star locale Yuya Uchida, sans partager le même appartement, et la belle-mère de l'acteur vedette Masahiro Motoki).

Les Asian Film Awards lui ont décerné un prix pour l'ensemble de sa carrière en 2016. Les Oscars japonais l'ont nommé 11 fois entre 1986 et 2016. Elle gagna trois fois pour Tokyo tawa de Joji Matsuoka, pour Akunin et pour Waga haha no ki de Masato Haerada.

Pour l'anecdote, la vieille dame, avant que la maladie ne l'empêche de prendre le volant, conduisait une citroën dans les rues de son quartier de Shibuya à Tokyo.

Toronto 2018: le public choisit « Green Book » de Peter Farrelly

Posté par vincy, le 16 septembre 2018

Après plus de 300 films, longs comme courts, la 43e édition du Festival international du film de Toronto (Tiff) a décerné ses multiples prix, dont ceux très convoités du public (nommés Grolsch comme la bière). Lion d'or à Venise, Roma d'Alfonso Cuaron s'est fait doublé par If Beale Street could Talk, le nouveau film de Barry Jenkins (Oscar du meilleur film pour Moonlight il y a deux ans). Mais le vainqueur est Peter Farrelly, sans son frère Bobby, dont Green Book est le premier film en solitaire depuis Dumb and Dumber en 1994. Ce Miss Daisy et son chauffeur inversé (un pianiste afro-américain célèbre, incarné par Mahershala Ali, se fait conduire par un italo-américain, interprété par Viggo Mortensen, lors d'une tournée en Amérique du sud dans les années 1960) prend une sérieuse option pour les Oscars. Le film sort fin novembre aux Etats-Unis et fin décembre en France chez Metropolitan.

Pas de Dolan au palmarès mais un Pilote. Le cinéaste québécois Sébastien Pilote (Le vendeur, le démantèlement) dresse dans La disparition des lucioles, meilleur film canadien, le portrait d'un Québec rural et prolétaire où frustrations et insatisfactions, colères et blues, poussent une jeune femme à s'enfuir.

Notons que Louis Garrel, avec L'homme fidèle, a reçu une mention spéciale de la Critique internationale.

Prix Grolsch du public : Green Book de Peter Farrelly (2e If Beale Street could Talk de Barry Jenkins, 3e Roma d'Alfonso Cuaron)
Prix Grolsch du public du meilleur documentaire : Free Solo d’E. Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin (2e This Changes Everything de Tom Donahue, 3e The Biggest Little Farm de John Chester)
Prix Grolsch du public de la section Midnight Madness : The Man Who Feels No Pain de Vasan Bala (2e Halloween de David Gordon Green, 3e Assassination Nation de Sam Levinson)

Prix de la critique internationale (Fipresci) : Skin de Guy Nattiv
Mention spéciale : L'homme fidèle de Louis Garrel
Prix de la critique internationale de la découverte : Float Like A Butterfly de Carmel Winters
Mention spéciale Twin Flower de Laura Luchetti

Prix Toronto Platform : City of Last Things de Wi Ding Ho
Mention spéciale : The River d'Emir Baigazin
Prix Netpac de la meilleure première mondiale ou internationale : The Third Wife de Ash Mayfair (Vietnam)
mention spéciale : The Crossing de Bai Xue
Prix Eurimages Audentia de la meilleure réalisatrice : Fig Tree d’Aäläm-Wärqe Davidian
Mention spéciale : Phoenix de Camilla Strøm Henriksen

Prix Canada Goose du meilleur film canadien : La disparition des lucioles de Sebastien Pilote
Prix de la ville de Toronto du meilleur premier film canadien : Roads in February de Katherine Jerkovic

Prix IWC Short Cuts du meilleur court métrage canadien : Brotherhood de Meryam Joobeur
Prix IWC Short Cuts du meilleur court métrage international : The Field de Sandhya Suri

Amy Adams va espionner Julianne Moore et Gary Oldman

Posté par vincy, le 16 septembre 2018

Joe Wright semble avoir trouvé son trio de comédiens pour l'adaptation du best-seller d'A.J.Finn, La femme à la fenêtre (The Woman in the Window) (un million d'exemplaires aux Etats-Unis). Le réalisateur des Heures sombres (Oscar du meilleur acteur pour Gary Oldman cette année) a choisi Amy Adams pour incarner Anna, docteur de profession, qui vit recluse dans sa maison de Harlem depuis le départ de son mari et de sa fille, sombrant dans l'alcool, l'ordinateur, les médicaments et la lecture, mais surtout l'espionnage de ses voisins.

Les voisins, justement. Les Russell, qui viennent tout juste d'emménager, seront incarnés par Gary Oldman et Julianne Moore. Le générique affiche aussi Wyatt Russell (qui n'a rien à voir avec la famille fictive dont on vient de parler), Brian Tyree Henry, Fred Hechinger et Jeanine Serralles. Anthony Mackie (le Faucon dans Captain America et les Avengers) est entré en négociations récemment pour compléter le casting. Une fois terminé le remake américain de A bout portant pour Netflix, il devrait rejoindre le tournage du film, prévu cet automne.

Le scénario a été écrit par l'acteur Tracy Letts (scénariste notamment d'Un été à Osage County). Pour Fox 2000, il s'agit que le film soit prêt dans un an. La sortie est déjà calée au 4 octobre 2019 aux Etats-Unis.

Joe Wright, avait enclenché un autre projet cet hiver, Stoner, avec Tommy Lee Jones et Casey Affleck, projet pour l'instant reporté.

3 bonnes raisons de voir Line of Fire de Joseph Kosinski

Posté par wyzman, le 15 septembre 2018

Disponible en e-Cinéma depuis ce mercredi Line of Fire (Only the Brave en VO) est sans l'ombre d'un doute le film inspiré de faits réels à ne pas manquer cette semaine.

1. L'histoire vaut le détour. En juin 2013, les Granite Mountain Hotshots, une unité de pompiers d'élites, doivent combattre un gigantesque incendie qui menace les environs de Yarnell, une commune située en Arizona. Ecrit par Ken Nolan et Eric Warren Singer, le scénario fait évidemment la part belle aux scènes de bravoure mais permet surtout une immersion au sein de cette unité. Line of Fire nous en apprend davantage sur le quotidien de ces pompiers d'élite, sur les rapports qu'ils entretiennent entre unités ainsi qu'avec avec les forces de l'ordre. Sans spoiler, une fois arrivé au générique de fin, on ne peut que vous garantir que vous aurez envie de croquer la vie à pleines dents.

2. Le casting est dément. Si vous avez lu la presse cette semaine, vous n'êtes pas sans savoir que la tête d'affiche n'est autre que le très prolifique Josh Brolin. Longtemps considéré comme has been, il est redevenu bankable. Ainsi, après des incursions dans True Grit, Old Boy, Sicario et Avengers : Infinity War, on le retrouve dans Line of Fire en chef taciturne et exigeant. Un rôle de composition qui lui va à merveille. A ses côtés, il peut compter sur une Jennifer Connelly toujours impressionnante de magnétisme, un Miles Teller surprenant et un Taylor Kitsch agaçant au point d'en devenir touchant. Ensemble, ils donnent corps et vie à ce drame aux 38 millions de dollars de budget.

3. Le spectateur reste bluffé. Loin d'être recommandable aux plus jeunes, Line of Fire ravit par sa capacité à alterner scènes dramatiques et action survitaminée. Certains le trouveront dur dans ses propos (laissez une vingtaine d'hommes ensemble pendant plusieurs semaines et le respect disparaît) tandis que les autres, dont nous faisons partie, ne garderont qu'en tête cette claque qu'ils se sont prises. Épique et didactique durant les séquences liées aux incendies ou aux entraînements, Line of Fire n'en demeure pas moins un drame basé sur une catastrophe naturelle. Vous ne le terminerez pas indemne !

Cartoon Forum 2018 : l’animation TV entre dynamisme et incertitude

Posté par MpM, le 14 septembre 2018

Rendez-vous professionnel incontournable de la rentrée, le Cartoon Forum est le lieu idéal pour découvrir le ton et les tendances des programmes d'animation des années à venir. Pendant trois jours se succèdent en effet les présentations des projets de séries ou "unitaires" (ces programmes uniques qui ont un format court métrage) qui pourraient venir agrémenter les grilles des chaînes françaises et internationales en 2019 ou 2020. Ces présentations, qui rivalisent souvent d'humour et d'imagination, avec parfois décors, chorégraphies et même déguisements, sont destinées aux producteurs, diffuseurs et investisseurs susceptibles d'investir, et par là-même de faire aboutir les projets. Ce qui, sur ses 10 dernières années, a été le cas pour 44% d'entre eux.

Cette année, le Cartoon Forum s'est ouvert dans une ambiance pleine d'incertitude, suite à la décision du gouvernement (en juin dernier) de fermer la chaîne de télévision France 4, destinée à la jeunesse, et de ce fait toujours en demande de nouveaux programmes animés. Cette disparition annoncée d'une source importante de financement de l'animation intervient par ailleurs au moment où la chaîne Canal +, qui finance elle aussi largement le cinéma et la télévision, se porte mal, et alors que la prise de pouvoir de Netflix sur un nombre de croissant de programmes alimente inquiétudes et fantasmes.

Bien sûr, l'arrivée d'un nouveau financeur du secteur est une bonne nouvelle. Mais le statut particulier de Netflix, qui n'est pas contraint d'investir dans l'audiovisuel français, contrairement aux chaînes de télévision, fait grincer un nombre exponentiel de mâchoires. D'autant que l'on peut s'interroger sur le type de projets que la plate-forme de streaming consentira à financer : programmes formatés ou projets audacieux.

Cette tension générale, palpable dans les propos tenus par les professionnels, intervient justement à un moment où l'animation française semble ne s'être jamais portée aussi bien. Les studios recrutent pratiquement à flux tendus, et les élèves sortant de la centaine d'écoles (ou cursus) en animation sur tout le territoire viennent harmonieusement combler des besoins exponentiels. Probable corolaire de ce dynamisme, les budgets des productions semblent eux-aussi en hausse, peut-être notamment pour revoir à la hausse les salaires d'animateurs qui ont désormais le choix entre les projets, et n'acceptent plus de travailler dans n'importe quelles conditions.

Une situation florissante pour l'animation européenne en général que vient confirmer Marc Vandeweyer. "On croit dans les talents européens, dans la possibilité qu'ils ont de monter leurs propres projets, au lieu de seulement travailler pour ceux des autres." Mais lui aussi exprime son incertitude sur l'avenir. "J'espère que France Télévisions continuera de jouer son rôle de premier coproducteur européen, car une équipe de foot joue forcément moins bien sans son meilleur joueur." Quant à Netflix, dont la délégation était cette année plus forte que les années précédentes, "il faut attendre de voir ce qu'ils financent" déclare-t-il philosophiquement.

Quoi qu'il en soit, cette 2e édition a été l'occasion de constater l'arrivée d'une nouvelle génération de réalisateurs, souvent identifiés dans le monde du court métrage, comme Hugo de Faucompret (issu des Gobelins, et réalisateur d'Automne pour la collection En sortant de l'école consacrée à Apollinaire) ou Peter Vacz (réalisateur du fameux Le lapin et le cerf sorti en salles en 2015 dans le programme Les animaux farfelus), ainsi que de projets destinés à un public d'adultes ou de jeunes adultes (Selfish écrit et réalisé par Nicolas Trotignon & Mathieu Vernerie, qui se moque de nos addictions numériques ; Tufo de Victoria Musci, l'histoire vraie d'un Sicilien s'étant opposé à la mafia, ou encore Dans ta face de Ève Ceccarelli, qui lutte avec humour contre toutes les formes de harcèlement).

Reste bien sûr à savoir si les diffuseurs vont suivre cette tendance de séries animées pas forcément destinées aux enfants. Quoi qu'il en soit, on a très envie de découvrir rapidement certaines d'entre elles sur nos petits écrans, comme on vous l'expliquera prochainement dans un article sur nos différents coups de coeur.

LaCinetek démocratise les films du patrimoine avec une nouvelle offre

Posté par vincy, le 14 septembre 2018

Inaugurée en 2015, LaCinetek a lancé le 10 septembre son offre par abonnement. Les abonnés pourront découvrir 10 nouveaux chefs-d'œuvre du cinéma de patrimoine pour 2,99€ (sans engagement). A cela s'ajoute deux autres offres: un abonnement annuel de 30€ pour douze mois (soit deux mois offerts et 120 films par an) et un abonnement annuel à 59€ qui comprend un an d'accès à la Sélection du mois et 12 films à la carte issus du catalogue, dont le plus vieux film date de 1907!

Par conséquent, la nouvelle offre permet de voir 10 par mois sélectionnés autour d'une thématique, accompagnés de bonus exclusifs livrant l’analyse de réalisateurs et/ou d’extraits d’émissions sur le cinéma. Pour lancer cette offre, LaCinetek a fait appel aux internautes via Kiss Kiss Bank Bank pour assurer cette nouvelle formule. Près de 750 participants se sont ainsi pré-abonnés pour une valeur totale de 20000€, dépassant ainsi l'objectif initial.

Deux ans après son lancement, LaCinetek a séduit 20000 cinéphiles et compte 1000 abonnés. La plateforme propose déjà 62 listes de réalisateurs, de Audiard à Ozon, de Kiarostami à Kore-eda, un catalogue de plus de 925 films dont 200 inédits (introuvables sur les services concurrents.) en VàD, provenant de 60 pays, mais également 141 bonus exclusifs et 203 bonus archives. La boutique a vu son nombre de locations augmenter de 175% depuis début 2017. Les films les plus vendus sont Conversation secrète de Francis Fors Coppola, La Chèvre de Francis Veber, Les quatre cent coups de François Truffaut, Théorème de Pier Paolo Pasolini, Meurtre mystérieux à Manhattan de Woody Allen et L'Homme de Rio de Philippe de Broca.

Les films sont disponibles à la location (2,99 en SD et 3,99 en HD) et à l’achat (7 ,99 en SD et 9,99 en HD). Par ailleurs, depuis juin 2018, LaCinetek est aussi proposée aux abonnés Freebox.

Une personnalité invitée parrainera également chaque mois son film coup de cœur parmi les 10 de la liste, en le présentant dans une courte vidéo. Cette rentrée, Béatrice Dalle présente Accatone de Pier Paolo Pasolini, qu'elle considère comme un génie.

La thématique de l'offre de lancement tourne autour de la Première œuvre, "celle qui contient toutes les autres" avec au programme, outre Pasolini, Jacques Demy (Lola), Jean-Luc Godard (A bout de souffle), David Lynch (Eraserhead), Alain Resnais (Hiroshima mon amour), Jean Vigo (L’Atalante), George A. Romero (La Nuit des morts vivants), Gus Van Sant (Mala Noche), Georges Franju (La Tête contre les murs) et Barbara Loden (Wanda).

En octobre, les abonnés auront le droit à une sélection Boys Meets Girls, en novembre à l'Eternelle adolescence et en décembre à Enfance et cinéma.

LaCinetek est est une association loi 1901 fondée en 2014 par La Société des Réalisateurs de Films (La SRF) et LMC/UniversCiné, premier éditeur et prestataire technique VoD au service du cinéma indépendant. L'association est présidée par Pascale Ferran, vice-présidée par Cédric Klapisch et administrée par Laurent Cantet.

The Inn Crowd : Jim Parsons va produire une série sur un couple gay pour NBC

Posté par wyzman, le 13 septembre 2018

Actuellement au centre de l'attention depuis l'annonce de l'arrêt de The Big Bang Theory au terme de sa 12e saison, la star de la série, Jim Parsons, semble bien décidée à aller de l'avant.

Un projet adapté

Grâce à Big Bang Theory, Jim Parsons a acquis une notoriété impressionnante. Sheldon Cooper, son personnage de physicien inadapté social en a fait une star au point que CBS a lancé l'an dernier une série dérivée : Young Sheldon. Et tandis que The Big Bang Theory devrait s'achever en mai 2019, Jim Parsons, lui, ne chôme pas.

Si l'on en croit les informations recueillies par Deadline, l'acteur de 45 ans a d'ores et déjà trouvé la prochaine série qui lui permettra de briller : The Inn Crowd. Pour l'instant simplement annoncé comme producteur exécutif, Jim Parsons travaillerait en étroite collaboration avec David Holden (Young & Hungry, Shake It Up). Ce dernier est notamment l'auteur du script de The Inn Crowd, qui s'inspire d'un article éponyme de Tony Horwitz publié dans le New Yorker en 1999.

Lauréat du prix Pulitzer, Tony Horwitz raconte dans son article comment Patrick O’Connell et Reinhardt Lynch ont déclenché une polémique avec leur auberge : la population avait en effet le choix entre soutenir l'établissement qui aide les commerces locaux en attirant des stars ou s'opposer au projets d'expansion du couple.

Bien qu'aucune information n'ait été donnée quant à la distribution ou au tournage d'un pilote, nous savons déjà que le projet est produit par That’s Wonderful Productions (First in Human, A Kid Like Jake) et Warner Bros. TV (Shameless, Westworld, Riverdale). Si le projet arrivait au stade de série, cette comédie serait diffusée sur le réseau NBC.