Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Oldboy


USA / 2013

01.01.2014
 



HAMBURGER À LA SAUCE SOJA





En 2006, soit deux ans après sa consécration à Cannes (Grand prix du jury, à un cheveu de la Palme d'or), Old boy devait être adapté par Justin Lin (Fast & Furious: Tokyo Drift) mais très vite le projet fut envoyé aux oubliettes jusqu'en 2013 où Spike Lee reprit le remake en mains.

Oldboy est donc l'adaptation du film coréen éponyme du grand film de Park Chan-Wook. Si le synopsis, les décors très asiatiques et la nourriture présente dans le film font office de clin d'œil à l'œuvre coréenne, le reste est radicalement différent. Relâché après 20 ans de détention par on ne sait qui, la vengeance sera son plat durant tout le film et la colère son sommeil. Durant ces 20 ans le protagoniste est nourrit par de la bouffe asiatique -raviolis entre autres- et n'a aucun contact avec l'extérieur si ce n'est une petite télévision à sa disposition. Tout ça à l'air d'être une ressemblance avec la version de Park Chan-Wook, pourtant il n'en est rien. Outre le jeux d'acteur hollywoodien des deux protagonistes, de nombreuses scènes et même le récit ont été modifiés. Reste le ton cru et violent qui émane ce ce remake.

L'éternelle américanisation du cinéma

Lorsqu'un film étranger rencontre un franc succès, le marché américain a tendance à s'en inspirer et à en un faire un tout autre film: le made in US en somme. Les exemples ne manquent pas et, hélas, ils n'ont souvent aucune utilité cinématographique. Il n'est donc pas surprenant de voir un film aussi controversé et salué par la critique tel qu'Old Boy passer entre les mains de l'Oncle Sam.

C'est sous fond de kung fu (légèrement exagéré), de baguettes chinoises, de décor coréen et d'acteurs américains (la présence de Samuel L. Jackson fait plaisir) que le spectateur est tenu en haleine jusqu'au dénouement final qui risque d'étonner (ou pas).

Oldboy de Spike Lee a beau être intense, il n'est pas innovant. Tout le problème de la cuisine fusion hollywoodienne, où l'on adapte le goût épicé d'un film original en fast-food insipide et même indigeste pour un public soi-disant formaté. L'adaptation est bâclée et dénaturée. Et s'avère un grand ratage pour le cinéaste, dont on ne comprend toujours pas les raisons de s'être attaqué à un plat trop subtil pour lui.
 
cynthia

 
 
 
 

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