Les producteurs de Frantz, Chocolat et Pattaya récompensés par le Prix Daniel Toscan du Plantier 2017

Posté par vincy, le 21 février 2017

© Salomé Oyallon / ENS Louis Lumière pour l'Académie des César 2017 Le Prix Daniel Toscan du Plantier 2017 a été décerné lundi soir à Eric Altmayer et Nicolas Altmayer, les dirigeants de Mandarin. Le prix, remis par Audrey Azoulay, Ministre de la Culture et de la Communication, et Alain Terzian, Président de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, lors du Dîner des Producteurs, récompense le meilleur producteur de l'année.

"Ce Prix décerné par l'Académie des arts et techniques du cinéma vient récompenser le travail exemplaire d'un tandem qui explore toute la diversité du cinéma français avec une exigence artistique, une prise de risque et l'ambition de s'adresser à un large public", souligne Frédérique Bredin, présidente du CNC

Mandarin a eu une année faste avec Frantz de François Ozon (sélectionné à Venise, 11 nominations aux César, 613000 entrées), Chocolat de Roschdy Zem (5 nominations aux César, 1,921 million d'entrées), Brice 3 de James Huth (1,947 million d'entrées), Pattaya de Franck Gastambide (1,945 million d'entrées), Les Innocentes d'Anne Fontaine (4 nominations aux César, 702000 entrées) et Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine (154000 entrées).

En 2017, la société a déjà sorti Sahara, en attendant Patients, Bienvenue au Gondwana, Jour J et L'amant double, le prochain Ozon. Mandarin a produit des films aussi divers que Saint-Laurent, De l'autre côté du périph, Les Kaïra, Potiche, Le petit Nicolas, les deux OSS 117, Brice de Nice, Jet Set ou encore L'étudiante et Monsieur Henri.

Ces dernières années, le Prix Daniel Toscan du Plantier a récompensé Why Not productions, Les films du Worso (deux années consécutives), Everybody on Deck et Les Productions du Trésor.

Edito: Happiest Days of Life?

Posté par redaction, le 20 octobre 2016

En ces temps un peu crispés et angoissants, le cinéma peut-être un bon décompresseur. On peut évidemment nier la réalité comme Brice (de Nice) qui préfère regarder son nombril que de s'intéresser au monde qui l'entoure. Ça a l'avantage de ne pas coûter très cher à la Sécurité sociale. On peut aussi adopter un chien, genre un teckel. Un animal fidèle, attachant. Et le film qui en découle a du mordant. Car un chien, s'il a besoin d'affection, ne compense quand même pas les souffrances personnelles et la solitude de ses propriétaires. Parlant de solitaire, Jack Reacher croit être un homme heureux en errant sans téléphone et sans carte de crédit au fil des motels. Ce mode de vie alternatif un peu radical n'est pas forcément conseillé à tout le monde.

Car on le voit bien, être heureux est un combat de tous les jours. Marion Cotillard dans Mal de Pierres n'y arrive pas, dévorée par sa lubricité et son envie de passion. Les Berken, horribles ogres, croient qu'avaler des Trolls (sans OGM mais avec un penchant pour les câlins) les comblera de bonheur. Olli Mäki espérait atteindre le nirvana avec la célébrité, la gloire, mais la surmédiatisation compromet son (seul) désir amoureux. Quant à Willy (1er), il a toutes les peines du monde à s'émanciper, malgré ses 50 ans passés.

Oui, vraiment, c'est pas facile de vivre. La meilleure preuve cette semaine est bio garantie sans gluten et gratinée à point: Ma Vie de Courgette. Malgré tous les malheurs qui s'abattent sur ce pauvre orphelin, il trouve quand même le moyen de voir la vie du bon côté. Soleil au beau fixe. On n'est jamais vraiment seul, finalement.

Quoique. Les films art et essai et les salles qui sont estampillées A&E se sentent justement un peu seules. A lire la tribune signée par douze exploitants (dans Le Film Français), il y a péril. Ils sont crispés et angoissés. En regardant les statistiques, ils constatent "la désaffectation des spectateurs pour une certaine typologie de films. À l’exception de quelques-uns qui font l'unanimité, souvent repérés au cours des festivals les plus prestigieux et qui, pour cette raison, ont des plans de sortie ridiculement vastes. Les spectateurs art et essai se concentrent de plus en plus sur les mêmes titres, tendance qui se confirme aussi autour des films dits ‘généralistes’. Ce n'est pas seulement le ‘public jeune’ qui déserte les salles classées, c’est le public qui déserte les films recommandés.”

L'effet s'accentue avec la VàD: un seul film "d'auteur" se classe dans le Top 20 cette semaine. Le cinéma devient de plus en plus un divertissement de masse. Hormis quelques films chaque année, le cinéma dit "d'auteur" perd en effet ses spectateurs, et avec lui la culture cinéphile. Il est peut-être temps de limiter le nombre d'écrans par sorties, de soutenir des salles qui jouent sur la durée d'exploitation d'un film, d'aider bien mieux ceux qui font le pari d'une programmation exigeante, de remettre du carburant financier dans les festivals de cinéma (relais indispensable sur tout le territoire). Il ne faut pas désespérer: avec de vieux films ou des grands auteurs, Arte parvient à séduire un à deux millions de téléspectateurs. Il y a encore de la curiosité. Mais il faut la stimuler (politique tarifaire, animation événementielle, ...). Nous ne sommes pas obligés de finir orphelins de la cinéphilie. Par essence, le 7e art est fait pour être adopté.

Jean Dujardin de nouveau dans la peau de Brice de Nice

Posté par vincy, le 16 septembre 2015

Presque un an après avoir révélé le projet (lire notre actualité du 20 novembre 2014), Jean Dujardin tourne depuis lundi la suite de Brice de Nice, 10 ans après le carton de ce film qui en fit une vedette bankable. Retrouvera-t-il les 4,4 millions de fans (sans compter ceux qui l'ont vu à la TV) avec Brice 3... parce que le 2 je l'ai cassé?

C'est toujours un risque de produire une suite après une si longue absence. Brice de Nice avait séduit tous les publics, y compris les jeunes (qui répétaient en boucle l'expression culte "Cassééééé!". Pas sûr qu'ayant grandit, ce public soit de nouveau au rendez-vous. Il faudra un scénario solide et drôle pour que le fan de tenues jaunes conquiert la nouvelle génération.

Entre temps, Dujardin est devenu l'un des rares comédiens français très populaires. Avec 17 films millionnaires, dont 4 qui ont dépassé les 2 millions d'entrées ces cinq dernières années, son nom est associé au succès que ce soit dans le drame, la comédie ou le thriller. Désormais oscarisé, que vient-il faire à attendre de nouveau la vague?

Dans cette suite, toujours filmée par James Huth, sur un scénario du réalisateur, de l'acteur et de Christophe Duthuron (Fiston, mais aussi les récentes pièces de théâtre de Pierre Richard), on retrouvera également Clovis Cornillac alias Marius de Fréjus et Bruno Salomone alias Igor d'Hossegor. Alexandra Lamy n'est plus annoncée au générique mais Alban Lenoir, révélé par Un Français de Diastème au printemps, s'invite en nouvelle recrue.

Le producteur Eric Altmayer précisait récemment dans Gala que le "pied nickelé du surf, devenu une attrac­tion touris­tique pour Chinois de passage" allait recevoir "un SOS de son ami Marius. Il décide alors de prendre le premier avion pour venir à son secours. Ce sera le début de nombreuses aven­tu­res…"

Le tournage a commencé à Nice, où une plage publique a été en partie privatisée (il n'y a pas que les princes saoudiens qui ont ce genre de privilèges) et durera 10 semaines, voyageant vers Bordeaux, Paris et la Thaïlande. A priori le film devrait sortir en 2016.

brice 2 parce que le 2 je l'ai cassé jean dujardin