Vesoul 2014 : rencontre avec Brillante Mendoza

Posté par MpM, le 28 février 2014

Brillante Mendoza, chef de file du cinéma philippin contemporain, est régulièrement sélectionné dans les grands festivals internationaux depuis le milieu des années 2000 :  Le Masseur à Locarno en 2005, John John à Cannes et Tirador à Toronto en 2007,  Serbis à  Cannes en 2008, Lola en 2009 à Venise, Kinatay à Cannes en 2009 (avec un prestigieux prix de la mise en scène en prime), Captive en 2012 à Berlin, etc.

C’est donc fort logiquement que le festival international des Cinémas d’Asie de Vesoul lui a décerné son Cyclo d'honneur 2014, et lui a proposé de présider le jury international de sa 20e édition, qui proposait justement un regard sur le cinéma philippin.

Disponible et d’une grande simplicité, le cinéaste en a profité pour présenter une rétrospective de son travail, participer à une table ronde sur le cinéma de son pays, et aller à la rencontre des festivaliers. L’occasion de l’écouter parler avec énormément de précision de son travail minutieux de mise en scène, et de lui demander de décortiquer pour Ecran Noir sa méthode de travail habituelle :

La plupart de mes films sont basés sur des histoires vraies. J’essaye d’adapter ces histoires de la manière dont j’aimerais les voir dans la réalité.

Par exemple, si je pars de l’histoire de personnes en particulier, et si je vois les personnages en eux, j’essaye de les mettre dans le film, de transcrire leur vie dans le film. Ce n’est pas aussi simple que ce dont ça a l’air quand on regarde le film. Sur grand écran, tout simple improvisé, tout semble être exactement comme on le voit dans la réalité.

Mais pour obtenir ce résultat, et le rendre réaliste, comme un documentaire, cela demande beaucoup de travail et de patience. Il faut s’appuyer sur différents éléments de réalisation, comme le son, la direction artistique, la mise en scène, le montage, et même la musique. Même si on tourne en temps réel, il faut d’une certaine manière tout recréer lorsque l’on réunit tous les éléments.

Brillante MendozaComment procède-t-on concrètement ? Dès le casting : on mélange des acteurs professionnels avec des amateurs. Je les laisse improviser beaucoup. Je ne leur donne pas le scénario, même si j’en ai un. Je passe beaucoup de temps à faire des recherches, et j’écris avec une équipe de scénaristes, mais on ne montre pas notre travail aux acteurs. Je leur donne juste les situations et je les laisse improviser. Je ne leur dis pas où sera placée la caméra pour ne pas les bloquer.

Et pour ce qui est de la musique : je n’en utilise pas beaucoup. Si le film se suffit à lui-même, il n’y a pas besoin de musique.  Je pense que la musique sert à mettre les scènes en valeur. Mais s’il n’y en a pas besoin, s’il n’y a rien à mettre en valeur parce que ça sonne déjà tellement vrai, j’essaye d’adapter le son et l’environnement. Mais j’utilise la musique comme un son naturel de l’environnement.

Même chose avec la direction Brillante Mendozaartistique : je veux que tout semble le plus vrai possible. Je n’aime pas que les acteurs portent des vêtements qui ne sont pas habituellement portés par les gens ordinaires. Parce que la plupart de mes personnages sont des gens ordinaires. Ensuite, cela dépend. Si le personnage a vraiment besoin de porter du maquillage, alors je fais maquiller les acteurs.

Quoi d’autre… Ah oui, même dans le montage, j’essaye d’aller à l’encontre des règles. Normalement, quand on sort d’une école de cinéma, on apprend à suivre une série de règles de montage. Par exemple, si je filme votre visage, ensuite il faut montrer l’envers et filmer mon visage. Moi, je me contente de suivre mon instinct. De réfléchir à ce qui est nécessaire et à ce qui ne l’est pas.

Lire l'intégralité de notre rencontre avec Brillante Mendoza

Photos : Brigitte Arradi

Jennifer Aniston sauve un scénario maudit

Posté par vincy, le 28 février 2014

Jennifer Aniston va être la vedette de Cake, qui sera réalisé par Daniel Barnz (Sortilège). Il s'agira également de la première des cinq coproductions sino-américaines depuis la signature du partenariat financier entre After Dark Films et la télévision chinoise Shengshia Entertainment.

Cake est l'un de ces scénarios qui circulent sur la Black List d'Hollywood (Argo et Le discours d'un roi en ont fait partie durant plusieurs années). Un scénario réputé excellent mais qui ne trouve aucun studio pour le produire. Ecrit par Patrick Tobin, il raconte l'histoire d'une femme acerbe qui devient fascinée par le suicide d'une autre femme. Au fur et à mesure où elle découvre les détails du suicide, elle affronte ses propres démons.

Jennifer Aniston, qui a connu un joli succès l'an dernier en salles avec Les Miller, une famille en herbe, est attendue cette année dans Life of Crime, de Daniel Schechter, d'après un roman d'Elmore Leonard. Elle a finit le tournage de Squirrels to the Nuts, Peter Bogdanovich, avec Imogene Poots. Aniston tourne actuellement la suite de Comment tuer son boss? et s'est engagée sur une comédie avec Toni Collette, Miss You Already.

Le prix Claude Chabrol pour Laurent Cantet

Posté par vincy, le 27 février 2014

La 6e édition du Festival International du Film Policier de Beaune aura lieu du 2 au 6 avril 2014. Le 3e prix Claude Chabrol sera décerné le 4 avril à Laurent Cantet pour son film Foxfire, Confessions d'un gang de filles, sorti en janvier 2013. Il succède au palmarès à Présumé coupable de Vincent Garenq en 2012 et 38 témoins de Lucas Belvaux et Mains armées de Pierre Jolivet, ex-aequo en 2013.

Créé en 2011 suite à la disparition du réalisateur Claude Chabrol, le Prix Claude Chabrol récompense un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier, en hommage à celui qui fut le “Président à vie” du Festival du Film Policier de Cognac et naturellement le premier Président du Jury du Festival International du Film Policier de Beaune.

Cette année, le Festival de Beaune rendra hommage à Johnny Hallyday, Walter Hill et Paul Haggis. Le film d'ouverture sera Salaud, on t'aime, de Claude Lelouch. Le jury de la compétition sera présidé par Cédric Klapisch.

Bradley Cooper s’approprie une franchise potentielle

Posté par vincy, le 27 février 2014

bradley cooper berlin 2014Bradley Cooper va produire le polar American Blood, dans lequel il jouera le rôle principal.

Warner Bros a acquis pour sa société de production 22 & Indiana Pictures le manuscrit du jeune écrivain néo-zélandais Ben Sanders, qui sera publié dans un an et demi. Le studio a demandé à l'auteur et à son éditeur MacMillan de prévoir d'éventuelles suites littéraires pour une franchise cinématographique.

Le scénario sera adapté par Andrew Sodroski. Le premier script de Sodroski, Holland, Michigan, faisait parti de la Black List des scénarios considérés excellents mais toujours en quête de producteurs : il a été finalement "optionné" pour être réalisé par Errol Morris, avec Naomi Watts, Bryan Cranston et Édgar Ramirez avec une sortie prévue en 2015.

L'histoire d'American Blood est celle d'un flic de New York, infiltré dans la mafia, mais aussi indic pour le compte de la pègre, qui doit témoigner contre le crime organisé. Contraint de partir au Nouveau Mexique dans le cadre du programme de protection des témoins après sa "trahison", il renoue avec son métier et enquête sur la disparition d'une jeune femme.

Bradley Cooper vient de terminer trois tournages : Serena de Susanne Bier, avec de nouveau Jennifer Lawrence, Les gardiens de la Galaxie, de James Gunn (il sera la voix de Rocky Raccoon), et le nouveau film (hawaïen) de Cameron Crowe, avec Rachel McAdams. Le comédien sera également sur les planches à Broadway, cet automne, dans The Elephant Man.

Vesoul 2014 : l’Asie vue par Céline Tran

Posté par kristofy, le 26 février 2014

Le Festival international des Cinémas d'Asie de Vesoul vient de fêter ses 20 ans ! Tant de passion et d'énergie à transmettre l'amour des films asiatiques depuis une vingtaine d'années, et cela est partagé : quelques cinéphiles qui aiment ces films évoquent leur rapport avec le cinéma asiatique.

Céline Tran est une actrice de la saison 4 de la série Le Visiteur du Futur (à voir en dvd ou sur internet ici) que l'on va retrouver prochainement dans d'autres projets aussi bien pour la télévision que pour le cinéma, après plusieurs années dans l'univers du charme et des films pour adulte sous le nom de Katsuni et après quelques apparitions comme dans Les Kaïra de Franck Gastambide.

Ecran Noir : Si tu devais choisir un film asiatique qui t’a le plus étonnée…
Céline Tran : Le choix est difficile the hosttellement il existe de perles dans le cinéma asiatique. Mais j'ai envie de citer The Host de Bong Joon-Ho que j'ai découvert il y a quelques mois sur Netflix aux USA, en version originale sous-titrée. A mon sens on ne peut apprécier totalement un film et la performance de ses acteurs que dans sa version originale. J'avais été bluffée par Mother et Memories of murder, il me fallait regarder The Host !

Etant donné le titre et le visuel du film je m'attendais à voir un film de monstres, un film d'horreur, mais j'ai trouvé bien plus que cela. Ce film est surprenant, il jongle avec habilité avec les émotions du spectateur rebondissant d'un genre à l'autre (horreur, drame, comédie) sans jamais perdre sa cohérence. Derrière l'aventure invraisemblable d'un parfait anti-héros (l'excellent Song  Kang-Ho) et de sa famille, il y a une critique éloquente de la société coréenne, l'incompétence et la corruption de son système, la manipulation des médias et l'hypocrisie américaine qui se présente une fois de plus comme sauveur de l'humanité.

Et au milieu de cette hystérie parfaitement orchestrée sont parsemés, comme si souvent dans le cinéma coréen, des instants de délicatesse et de poésie, inattendus, rares, touchants. Les monstres ne sont pas forcément  ceux qu'on croit. Ce film est un bijou !

EN : Est-ce que tu te souviens des premiers films asiatiques qui t’ont impressionnée ?
CT : Sans aucun doute, c’est les films de Bruce Lee et de Jackie Chan avec lesquels j'ai grandi. Le premier devait être Big Boss ou La Fureur du Dragon. La violence y est tellement belle. J'étais fascinée par Bruce Lee. Qui ne l'a pas été d'ailleurs ? Je considère comme une chance d'avoir pu voir ses films très jeune. Ce sont de très belles sources d'inspiration malgré la violence des combats. Puisqu'il y a quelque chose de très noble dans ce type d'action.

EN : Les derniers que tu as vus ?
love exposureCT : Les derniers en date sont Tetsuo the Iron Man de Shinya Tsukamoto et Naked Blood de Hisayasu Sato, quelle violence ! Tetsuo est un ovni, une œuvre absolument hypnotique. Sur ma liste à regarder dans les prochains jours : Gozu (Takashi Miike), Glory the filmmaker (Takeshi Kitano), Love Exposure (Sono Sion), Female Convict Scorpion (Shunya Ito) et beaucoup d'autres !

EN : Isabelle Huppert en Corée du sud dans In Another Country de Hong Sang-Soo et aux Philippines dans Captive de Brillante Mendoza, Johnny Hallyday à Hong-Kong dans Vengeance de Johnnie To… Quel pays ou cinéaste asiatique te ferait envie pour un tournage ?
CT : Wow ! Sans hésiter la Corée du Sud ! Avec mes réalisateurs favoris Bong Joon-Ho, Kim Jee-Woon et surtout Park Chan-Wook que je rêve de rencontrer, ce serait juste incroyable de tourner pour lui.

tel pere, tel filsEN : En ce moment le film Tel père, tel fils de Kore-Eda Hirokazu (prix du jury à Cannes, Cyclo d'or d'honneur à Vesoul) sorti le 25 décembre est encore à l’affiche en février dans plus de 50 salles avec plus de 400 000 spectateurs en France (plus que de nombreux films français), ça t’inspire quoi ?
CT : C'est une excellente nouvelle. J'ai l'impression qu'il y a un intérêt grandissant pour le cinéma asiatique. Je trouve ça réconfortant de constater que les blockbusters américains n'ont pas forcément le monopole.

Je suis moi-même allée voir Tel Père, Tel fils, c'est drôle, le public se comportait comme lors d'une exposition d'art. Il y avait un silence total dans la salle, une sorte de respect, de recueillement devant une œuvre qui donne à réfléchir.

Le cinéma n'est pas juste un divertissement, il reprend ici ses lettres de noblesse en étant également objet d'art, fenêtre sur une autre culture, proposition d'un autre point de vue et miroir de notre propre condition.

Joseph Gordon-Levitt en funambule pour Robert Zemeckis

Posté par vincy, le 25 février 2014

Robert Zemeckis (Forrest Gump, Flight) a convaincu Joseph Gordon-Levitt de jouer le rôle principal de son prochain film To Walk the Clouds. Ce biopic sur le funambule français Philippe Petit, connu pour sa traversée sur le fil entre les deux anciennes tours du World Trade Center à New York (il y a 40 ans) se tournera à partir de mai. Le projet est considéré comme expérimental et sera tourné en 3D. Le film doit sortir en salles fin 2015.

Zemeckis promet du spectacle digne d'Avatar et Gravity avec un scénario ludique où Petit et sa bande préparent l'opération du World Trade Center à la manière d'un groupe d'arnaqueurs comme dans Ocean's Eleven. "Crime artistique du siècle", l'happening illégal de Petit, 25 ans à l'époque, a consisté à placé un câble de 200 kilos entre deux tours hautes de 410 mètres pour une balade au dessus du vide de 45 minutes.

Le cinéaste porte ce projet depuis plusieurs années et a convaincu le nouveau patron de TriStar (Sony), venu de la Fox (il avait notamment accompagné les succès d'Avatar et de L'Odyssée de Pi), persuadé, après le triomphe de Gravity, que les spectateurs attendent des films sensationnalistes. Gordon-Levitt, qui a été gymnaste durant son adolescence, ne devrait pas avoir trop de problèmes pour endosser le rôle de Philippe Petit : il ne lui reste qu'à travailler son accent français.

Le scénario, coécrit par le réalisateur et Christopher Browne, est l'adaptation de To reach the clouds : my high wire walk between the Twin Towers, autobiographie du funambule, parue en 2002 et jamais traduite en France.

Cet exploit a inspiré chanteurs, écrivains (Dans son roman Et que le vaste monde poursuive sa course folle, Colum McCann, la couverture du livre et tout le premier chapitre décrivent cette traversée au dessus du vide) et documentaristes (la télévision a consacré de nombreux films à l'artiste comme à ses "créations"). En 2008, James Marsh a réalisé Man on Wire (Le funambule), Oscar du meilleur documentaire l'année suivante. Notons enfin que Tony Gatlif a donné le rôle d'un magicien à Philippe Petit dans son film Mondo (1995).

Sylvie Pialat reçoit le 7e Prix Daniel Toscan du Plantier

Posté par vincy, le 25 février 2014

sylvie pialat berlinale 2011Traditionnellement, le prix Daniel Toscan du Plantier est décerné quelques jours avant la cérémonie des César. Lundi 24 février, pour sa 7e édition, le prix a été remis à Sylvie Pialat.

Le prix Daniel Toscan du Plantier récompense le meilleur producteur de l'année. Sylvie Pialat, à la tête des Films du Worso, a produit L'inconnu du Lac d'Alain Guiraudie et La religieuse de Guillaume Nicloux. L'inconnu du lac a reçu le prix Un certain regard de la mise en scène et la Queer Palm au dernier festival de Cannes et il est nominé huit fois aux Césars. La religieuse était en compétition au Festival de Berlin 2013. Les films du Worso ont également coproduit Quand le soir tombe sur Bucarest ou Métabolisme de de Corneliu Porumboiu, en compétition au dernier Festival de Locarno.

Après la mort de son compagnon Maurice Pialat, Sylvie Pialat, scénariste des films du réalisateur (Police, Sous le soleil de Satan - Palme d'or et Le garçu), se lance dans la production en 2003. Depuis, les films du Worso ont produit une trentaine de fictions (principalement des long-métrages mais aussi quelques court-métrages, documentaires et téléfilms), parmi lesquelles A perdre la raison, Maman, Bouquet final ou Meurtrières.

Elle est revenue à Berlin cette année avec le film événement L'enlèvement de Michel Houellebecq, de Guillaume Nicloux, et avec l'écrivain Michel Houellebecq. Le nouveau film d'Abderrahmane Sissako, Chagrin des oiseaux, tourné durant l'automne 2013, devrait être présenté au prochain Festival de Cannes. Elle reviendra en Afrique avec le nouveau projet de Joachim Lafosse sur l'affaire de l'Arche de Zoé (lire notre actualité de décembre 2012), qui se tournera à partir de la mi-mars.

Notons enfin que Sylvie Pialat avait rencontré Maurice Pialat sur le tournage d'A nos amours, produit par Daniel Toscan du Plantier (producteur de chacun des films du cinéaste par la suite). La boucle est bouclée.

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Les précédents récipiendaires du Prix Daniel Toscan du Plantier :
- 2008 : Claude Berri
- 2009 : (ex-æquo) Pascal Caucheteux ; Thomas Langmann
- 2010 : Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat
- 2011 : Yaël Fogiel et Laetitia Gonzalez
- 2012 : Alain Attal
- 2013 : Gaëlle Bayssière et Didier Creste

Bilan 2013 : 24 multiplexes au dessus du million d’entrées en France

Posté par vincy, le 25 février 2014

ugc ciné cité logoAnnée après année, UGC continue de dominer le classement des cinémas établi par Le Film Français. 4 des 5 cinémas les plus fréquentés de France sont des UGC Ciné Cité : l'UGC Les Halles conserve sa pôle position avec 2,94 millions d'entrées (en baisse de presque 5%). Avec 3206 fauteuils, il remplit ainsi beaucoup mieux ses salles que le Kinepolis Lomme à Lille, autrefois leader, et désormais 3e (mais premier multiplexe de province) avec 1,97 million d'entrées.

L'UGC Ciné Cité de Bercy à Paris se classe 2e, celui de Rosny 4e et celui de La Défense 5e (tous deux en région parisienne).

Le plus gros Gaumont, 6e du classement, est aussi en Île de France, à Carré Sénart, juste devant le premier MK2 (Bibliothèque à Paris) et le premier Pathé (Belle Epine en banlieue parisienne), respectivement 7e et 8e.

La baisse de fréquentation a touché indistinctement tous les réseaux, toutes les régions et toutes les tailles de multiplexes. 137 complexes sur 150 ont vu leur nombre d'entrées baisser en 2013. Seulement 24 ont su attirer plus d'un million de spectateurs (contre 32 l'an dernier), dont 13 Gaumont-Pathé et 7 UGC. Notons que 14 de ces 24 millionnaires sont en Île-de-France.

10 multiplexes qui ont résisté à l'année de crise, avec des légères ou plus fortes hausses de fréquentation : le MK2 Bibliothèque (Paris), le Gaumont Labège (Toulouse), le Ciné Dôme Aubière (Clermont-Ferrand), le Capitole Studios (Avignon), le Rex (Paris), le Pathé Saran (Orléans), le Mégaroyal (Bourgoin-Jallieu), Le trèfle (Molsheim), le Cyrano (Versailles) et le Cap'Cinéma (Carcassonne).

Enfin, trois nouveaux multiplexes entrent dans ce Top 150, tous situés dans la grande région lyonnaise : l'UGC Ciné Cité Confluence à Lyon (616 000 spectateurs), le Pathé Les Halles à Chambéry (425 000 spectateurs) et le Ciné Marivaux à Macon (377 000 spectateurs).

Harold Ramis (1944-2014) va chasser les fantômes

Posté par vincy, le 24 février 2014

harold ramisRéalisateur et scénariste de comédies à succès bien écrites (Un jour sans fin, forcément culte, Mafia Blues), auteur également du phénoménal S.O.S Fantômes (où il jouait aussi les chasseurs de fantômes), Harold Ramis est mort à l'âge de 69 ans. Il se battait depuis 4 ans contre une vascularite inflammatoire auto-immune.

Le scénario d'Un jour sans fin avait remporté un BAFTA du meilleur scénario en 1994. Il aimait mélanger les aspects les plus fantastiques avec les gags les plus burlesques. Ramis a signé quelques uns des plus gros succès hollywoodiens entre 1980 et 2000 comme ceux cités avant mais aussi National Lampoon's Vacation (Bonjour les vacances), avec Chevy Chase. Mais il est aussi à l'origine de films moins convaincants tels Multiplicity (Mes doubles, ma femme et moi) ou Bedazzled (Endiablé).

Si Bill Murray et Robert De Niro lui doivent l'un de leurs personnages de comédie les plus drôles, l'un en présentateur blasé qui revit le même jour quotidiennement, l'autre en mafieux qui se fait psychanalyser, il a aussi tenté des incursions "comiques" dans le film noir (The Ice Harvest), l'aventure (Year One, L'an 1 des débuts difficiles) et la télévision (il a réalisé quatre épisodes de The Office).

Né et mort à Chicago, cet auteur professionnel de gags des films (comme Le golf en folie ou American College) qui ont laissé leur empreinte dans la comédie américaine des années 70 et 80, et influencé John Hugues, Ivan Reitman ou encore John Landis.

L’opération 4€ pour les moins de 14 ans démarre bien

Posté par vincy, le 24 février 2014

janvier 2014 : part de marché des 3-14 ans au cinéma

La mise en place de l'opération 4€ pour les spectateurs de moins de 14 ans semble porter ses fruits, au moins en termes de fréquentation. 21,6% des spectateurs en janvier 2014 étaient issus de la catégorie d'âge 3-14 ans selon PubliXiné - Harris Interactive. C'est la plus forte proportion depuis janvier 2005, battant le record de janvier 2010 (21%).

L'offre à destination des jeunes n'y est pas étrangère : La reine des neiges, Le vent se lève, Minuscule, Belle et Sébastien ou encore Le manoir magique. Il y avait de quoi combler un public familial.

La réduction de tarifs a sans aucun doute eu un effet dynamique sur les entrées. La fréquentation globale en janvier est en hausse de 22,8% par rapport à janvier 2013, selon les chiffres communiqués par le CNC.

Reste à modérer cet excellent chiffre : d'une part, il s'agit d'une étude basée sur une enquête et non sur des statistiques de sorties de caisse. D'autre part, si les entrées sont en hausse et contribue au boom de fréquentation du début de l'année, les recettes ne vont pas connaître la même hausse puisque le prix moyen du ticket diminue.

Si l'indicateur est positif, il faudra attendre quelques mois avant de faire un bilan réel de cette opération, et notamment ses répercutions financières chez les distributeurs.