Survivre sans les loups

Posté par MpM, le 29 février 2008

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Parfois, la réalité rattrape la fiction... et parfois non. Plus de soixante ans après les faits, on vient d'apprendre que le très romanesque récit autobiographique de Misha Defonseca ayant servi de base au film de Vera Belmont Survivre avec les loups est une pure invention. L'héroïne y racontait comment, âgée d'à peine huit ans, elle avait traversé l'Europe à pied pour retrouver ses parents arrêtés par la gestapo. Elle prétendait notamment avoir trouvé refuge au sein d'une meute de loups qui l'avait nourrie et protégée au cours de ce périple de plus de 3000 kilomètres.

Ainsi donc, cette belle amitié n'a eu lieu que dans l'imagination de Misha, alias Monique, dont les parents ont véritablement été arrêtés en 1941. L'écrivain explique s'être raconté une autre vie pour survivre à une telle épreuve. A vrai dire, il n'y a pas de quoi être si étonné, tant cette histoire avait de quoi laisser perplexe. On se demandait justement comment une si jeune enfant avait pu survivre à un tel périple et surtout traverser tant de frontières sans jamais être attrapée...

Malgré tout, on s'interroge un peu sur l'émotion provoquée par cette révélation. L'histoire est-elle réellement moins belle et émouvante parce qu'elle est fausse ? Doit-on se sentir lésé ou trahi parce que l'on a cru à quelque chose qui n'existait pas ? Mais c'est justement le propre du cinéma (comme de la littérature) que de nous faire adhérer à des intrigues imaginaires et aimer des personnages d'encre ou de pellicule ! Cela n'empêche ni de rêver, ni de réfléchir. Ni de hurler avec les loups, apparemment...

Le maître du polar hongkongais investit la Cinémathèque

Posté par MpM, le 28 février 2008

Heroic trioJohnnie To est partout. En l'espace d'à peine deux mois, il a réussi à sortir deux films en salle (Triangle en janvier, Mad detective le 5 mars, et l'on ne parle pas de Filatures, qu'il a simplement produit), en présenter un troisième en compétition à Berlin (Sparrow) et s'offrir une étonnante rétrospective dans le temple de la cinématographie française. Vue l'étendue de son oeuvre (près de 50 films en moins de 30 ans, bien plus si l'on considère son activité de producteur), les programmateurs de la Cinémathèque ont dû faire un choix, au détriment de ses films les plus anciens, souvent jugés comme les moins intéressants.

On verra malgré tout les inénarrables Heroic trio1 et 2 (1993), actionners musclés mettant en scène trois héroïnes sexys incarnées par Michelle Yeoh, Anita Mui et Maggie Cheung, tout de cuir vêtue. Pas franchement des chefs d'oeuvre, mais plutôt sympathiques et agréables à regarder. Pour le reste, aucune titre remontant à plus de 15 ans, et une concentration assez importante de films ultra-connus. Incontournables, ses trois oeuvres cultes : Fulltime killer (1995) , The mission (1999) et PTU (2003) ainsi que tout ce qu'il a réalisé ou produit depuis Breaking news, sélectionné à Cannes en 2004 (Election 1 et 2, Exilé, Triangle, Filatures) . Sans oublier quelques films secondaires qui permettent de l'appréhender sous un jour différent comme la vraiment charmante comédie romantique Needing you (2000) ou le parfaitement délirant Running on Karma (2003). En tout, une trentaine de longs métrages à (re)découvrir du 5 mars au 11 avril.

Un bel hiver pour Pathé

Posté par vincy, le 28 février 2008

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Pathé distribution peut pousser un gros Cocorico. La Graine et le mulet a récolté 4 César. Into the Wild a franchi le cap du million d'entrées. Astérix aux Jeux Olympiques, même s'il déçoit avec un mauvais bouche à oreilles et une position de leader déjà contestée au bout de trois semaines, se permet d'être le film français le plus populaire depuis deux ans, dépassant La Môme et Camping. Ces cinq dernières années, seuls Les Bronzés 3 (2006), Les Choristes (2004) et Taxi 3 (2003) ont été plus populaires.

Résultat, Pathé se classe leader des distributeurs depuis le 1er janvier 2008, avec 4 films en salles (dont 2 nouveautés). La société de la rue François 1er affiche une part de marché nationale de 28% au 19 février, soit trois fois plus que Paramount Pictures France, bon deuxième.

A cela s'ajoute la sortie tonitruante de Bienvenue chez les Ch'tis. 64 salles dans trois départements ont suffit à le placer dans les cinq films les plus vus du pays. Et lors de sa première journée, dans 780 salles, le film de Boon a réalisé le deuxième meilleur démarrage national. De quoi installer Pathé en haut du podium. La place sera vite convoitée et le "line-up" des sorties du premier semestre nous fait dire que sa position reste fragile.

Rhapsodie de Raoul Ruiz

Posté par Morgane, le 28 février 2008

Pour la dernière soirée du festival du documentaire chilien, c’est l’œuvre de Raoul Ruiz, Cofralandes (Rhapsodie chilienne), qui est projetée au cinéma Le Latina.

Raoul Ruiz, à travers ce film qui ne ressemble à aucun autre, se promène, et nous entraîne avec lui, à travers le Chili, ce pays du bout du monde. A la frontière entre le documentaire et la fiction, le réalisateur joue énormément avec la mise en scène et l’absurde. Son film s’ouvre sur une manifestation de pères Noël jurant protection à leurs barbes blanches. Puis un défilé de cafetiers survient, suivi de près par deux cortèges, l’un de portes et l’autre d’aveugles. Etrange tout cela, non ? Un homme téléphone avec sa télécommande, des visages sont cachés, un petit train traverse maisons et jardins et des publicités où il est inscrit "tenemos que hablar – Dios" sur fond noir sont placardées dans les rues. Les situations qui paraissent insensées se poursuivent entre elles. Les images s’imbriquent les unes dans les autres, l’une chassant peu à peu l’autre.

A travers ce film où les souvenirs défilent sur fond de poèmes populaires, chansons classiques du Chili, chants d’oiseaux mais aussi voix, comme celle de Pinochet lorsqu’il attaque le palais de la Moneda, Raoul Ruiz nous montre à voir un pays, son pays. Il nous propose ses différents visages, ses secrets, ses recoins. Son jeu où l’absurde se mêle à des situations du quotidien donne naissance à des situations des plus cocasses mais rend aussi le documentaire difficilement compréhensible. Toutes ces images qui se succèdent semblent accessibles uniquement aux Chiliens ou aux grands passionnés de ce pays. Dommage, les secrets du Chili ne seront révélés qu’à un public averti et connaisseur.

Bienvenue chez les Ch’tis triomphe en son pays

Posté par geoffroy, le 27 février 2008

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Incroyable succès pour le film de Dany Boon, Bienvenue chez les Ch'tis. Sorti le 20 février dans le Nord Pas-de-Calais et la Somme (qui se trouve en Picardie), la comédie de l'humoriste a engrangé plus de 555.000 entrées en une semaine dans seulement 64 salles. C'est tout simplement le meilleur démarrage historique dans la région.

chtis.jpgReste à savoir si ce véritable raz-de-marée pourra se prolonger à l'ensemble du territoire lors de sa sortie nationale, le mercredi 27 février. C'est vraisemblable vu le rouleau compresseur médiatique... Drucker, Fogiel, les JT de 20h... Kad Merad et Dany Boon ont bien répété leur numéro de duettiste, quitte d'ailleurs à le copier coller à chaque passage cathodique. Le pari est ouvert et Astérix aux jeux Olympiques doit trembler malgré ses 1020 salles sur tout le territoire. Avec près de 20 fois moins de salles, les Ch'tis devraient finir dans les cinq premiers du box office national. Un exploit.

Les parisiens pour Klapisch, les nordistes pour Boon... Puisque le communautarisme fonctionne à plein, on attend avec hâte une comédie sur les Bretons (Independance Day?) ou sur les Auvergnats (Volcano?).

Desert Dream

Posté par geoffroy, le 26 février 2008

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Sortie: 27 février 2008

Synopsis : A la frontière entre la Mongolie et la Chine, les paysans ont quitté la terre gagnée par le désert où Hungai est déterminé à planter des arbres pour préserver la steppe. Sa fille est malade, son épouse la conduit à Oulan Bator pour suivre un traitement. Hungai accueille Soonhee, une réfugiée nord-coréenne et son fils Changho. Ils ne parlent pas la même langue, ils vont tous les trois apprendre à se connaître...

Notre avis : Plongée fascinante dans le désert de Mongolie, Desert Dream de Zhang Lu est un beau film contemplatif d’une nature en équilibre, impassible dans sa fragilité, mais qui se veut le témoin silencieux de toutes ces vies à la recherche d’un bonheur illusoire. Filmant l’environnement d’une Yourte installée en bordure de steppe, le réalisateur crée une symbiose entre cet espace naturel et ceux qui y vivent depuis toujours. Se retrouvant seul après le départ de sa femme et de sa fille, Hungai recueille deux réfugiés nord coréen. Fuyant la dictature, les pressions et la mort, ils trouveront dans la Yourte un havre de paix, escale bienfaitrice, mais seulement transitoire.

Si chacun choisit sa voie – rester ou partir – ils devront malgré tout apprendre à s’entendre, à communiquer (malgré la différence de langage) et à se faire confiance. Réceptacle de cette union de circonstance, le désert les accueille dans un quotidien aride et rudimentaire qui enracine les êtres dans un espace à part qu’il faut pourtant apprivoiser.

La qualité première du film de Zhang Lu se trouve dans la combinaison de ces trois destins. Les uns, par peur, refus ou espoir, décident de quitter leur pays au risque de leur vie. L’autre reste sur place, par certitude ou conviction, mais ne veut surtout pas qu’on lui enlève ce dernier espace de liberté. Si les choix sont différents, ils trouveront une forme de solidarité dans ce besoin de continuité (pour lui) et de mouvement (pour eux).

La mise en scène, fluide et aérienne, capte l’essence d’une nature ancestrale. Rythmée par une ritualisation des gestes, la caméra distille une authenticité très forte qui est renforcée par l’absence de musique. Film académique qui prend son temps, Desert Dream symbolise la route de ceux qui gardent l’espoir malgré la rudesse d’une vie qui demande courage et persévérance.

Un documentaire pas comme les autres

Posté par Morgane, le 25 février 2008

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Dans Ningun Lugar en Ninguna Parte, José Luis Torres Leiva ouvre grand les portes de Valparaiso. Le réalisateur, qui présente ici sa première œuvre, porte un regard très particulier sur cette ville qui ne parait ne ressembler à aucune autre.

Avec ce documentaire des plus original, sans paroles ni témoignages, le spectateur devient alors simple observateur, errant dans les rues de Valparaiso au milieu de ses habitants. La caméra, souvent posée au coin d’une rue, regarde passer les gens. Des gros plans sur des visages quasi immobiles laissent place à des photos en noir et blanc. Des rues vides succèdent à des scènes pleines de vie mais sans aucune parole distincte. Un barbier, une fac, un terrain vague ; mais la rue reste le théâtre principal de ce documentaire dans lequel déambuler semble être le principal mot d’ordre.

José Luis Torres Leiva filme le quotidien d’une manière qui surprend car sa manière est très simple. Sans discours, il fait vivre cette ville, lui rend son âme. Les scènes de tous les jours deviennent alors cocasses du fait que l’on s’y attarde un peu trop. La musique devient un personnage à part entière avec laquelle le réalisateur joue comme au temps du cinéma muet.

Documentaire très contemplatif, Ningun Lugar en Ninguna Parte déconcerte au début et enchante par la suite. Une belle, mais trop rare, façon de parler d’un lieu…

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Interview avec le cinéaste

César : le discours (non censuré) de Mathieu Amalric

Posté par vincy, le 24 février 2008

« (Antoine, tu le lis avec hésitation et bafouillements)

Oui bon ben... euh... alors là on frôle le n’importe quoi :
Lindon ; trois fois nommé, zéro compression
Darroussin ; deux fois... nada
Michel ; quatre fois comme acteur... résultat blanc
Et le pompon, Jean Pierre Marielle. Sept fois nommé !!! Et jamais la fève, même pas
pour les Galettes.
Chapeau ! ... De Panama, d’où je vous fait un vrai faux-Bon...D.
L’autre vilain de Lonsdale aussi il paraît.
Enfin, mouais, mais... non ce qui fait plaisir, c’est que le Scaphandre, c’est bien la preuve qu’un acteur n’existe qu’à travers, qu’en regard de ses partenaires. Parce que qui voit-on à l’image, qui fait prendre vie au Jean-Do de fiction ?
C’est Chesnais, c’est Ecoffey, Arestrup, Watkins. Ce sont Marie-José, Olatz, Consigny penchées vers lui, vers moi, vers vous, tendres, drôles et attentives.
C’est Marina en Vierge Marie, c’est Emmanuelle Seigner qui joue pas la Sainte et qui du coup donne corps, chair et souffrance à Bauby. Ta fille aussi, Emma qui carrément provoque le miracle. Et c’était Jean-Pierre Cassel, doublement.
Le Papillon c’est la preuve que, quand il y a un réalisateur, les techniciens sont des roseaux pensants. Que tout se mélange, que sur un plateau tout est dans tout, qu’on peut être, (ce joli mot), une équipe PAS technique... parce que franchement qui c’est l’Acteur quand c’est Berto, le caméraman qui fait, qui EST le regard.
C’est LUI qui, par les mouvements de sa caméra crée les mouvements de la pensée de Jean-Do.
Oui, quand il y a un réalisateur... Julian.
Je pense fort à une autre équipe. Celle, médicale, de l’Hôpital Maritime de Berck-sur-Mer où on a tourné et où Bauby a passé un an et demi. Le vrai et le faux, la réalité et la fiction... on ne savait plus. D’ailleurs c’est drôle, je me souviens. Le décor de la chambre, pour avoir plus d’espace, était reconstituée dans une grande salle au rez de chaussée de l’Hôpital, la salle des fêtes. Avec au dessus de la porte, une enseigne en grosses lettres rouges : CINEMA. Ça ne s’invente pas. »

Voici maintenant la partie non lue :

« Mais la salle de cinéma. Oui, la SALLE de cinéma, elle, doit pouvoir continuer à s’inventer.

"A lire à la lumière. Et à diriger sur notre nuit" Notre musique.
Insupportable "trompe l’œil" des multiplexes. Les chiffres comme seule ligne d’horizon. Aveuglement, brouillage, gavage, lavage. Et quelle solitude. Vous avez déjà parlé à quelqu’un dans un multiplexe ? Pas moi. D’ailleurs c’est impossible, ce qui compte c’est le flux. "Circulez s’il vous plaît, y’a rien à voir" . Au suivant ! bande de Brel.

Alors que le travail souterrain, patient, divers, dédié au public, aux écoles, aux rencontres que font et ont envie de faire tellement d’exploitants de salle se voit de plus en plus nié aujourd’hui. La Question humaine n’aurait par exemple jamais fait autant d’entrées sans le travail de curiosité des exploitants de province et de l’ACRIF. Ce tissu de salles, que le monde entier nous envie, est notre cœur, nos
poumons. Sinon...

Sinon on va tous finir devant nos "home cinéma" à se tripoter la nouille...
Bons baisers de Panama...
Mathieu »

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Tout Mathieu Amalric sur Ecran Noir : portrait, films, interviews

Des titres usurpateurs

Posté par vincy, le 23 février 2008

Drôle de presse. Aux lendemains des César, Le Monde titre "Les Césars se démarquent du box office en récompensant La graine et le mulet". Ah? Pourtant le film de Kechiche a séduit 660 000 spectateurs, après avoir trouvé dès sa sortie un large public. C'est deux fois plus que Le scaphandre et le papillon... Selon le classement du Film Français, le film est même l'un des vingt films français les plus vus depuis un an. Pas franchement un fiasco public ni même une oeuvre confidentielle... C'est l'impression qui compte...
Le Parisien, qui avait plébiscité La Môme dans son édition de la veille, a essayé d'être beau joueur. "La graine et le mulet a créé la surprise en obtenant quatre récompenses." Ah? prix Louis-Delluc, plusieurs fois récompensé aux Etoiles d'or, aux prix Lumières, et même au Festival de Venise, on ne peut pas dire qu'il partait en outsider. Tous les professionnels, y compris les journalistes, savaient qu'il était même le favori, et de loin, dans la catégorie meilleur film. Aucune surprise donc, sauf à ne pas comprendre comment les professionnels de la profession votent depuis trente trois ans... Libération, pour une fois assez juste dans son commentaire comme dans la critique de la soirée confirme "la tendance auteuriste des votants aux césars." Parce que Dahan, Schnabel, Téchiné, Miller, Satrapi ce ne sont pas des auteurs? tsss tsss, les médias aiment cultiver les préjugés mais aussi les postulats.

Les César de la dissension

Posté par vincy, le 22 février 2008

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Passage obligé dans tous les pays, les professionnels votent pour élire les meilleurs d'entre eux. La graine et le mulet, Prix Louis-Delluc, meilleur film selon les journalistes français, primé à Venise, semble favori. Même les exploitants en ont fait leur chouchou. Comme pour les Etoiles d'or, il a récolté quatre titres (les mêmes : film, réalisateur, scénario, espoir féminin). De même Persépolis semble être, pour les exploitants aussi, le meilleur premier film français. 236 responsables de salles ont pris part au vote.

Soit à peine plus que les 200 cinémas indépendants qui s'apprêtent à suspendre leur séance de ce vendredi soir, au moment de la soirée des César. Rideau et écran noir. Cette manifestation vise à exprimer le mal être et les inquiétudes d'une filière de plus en plus fragile et dont la politique publique semble friable. En jeu : la baisse fort probable des crédits alloués par les Directions Régionales des Affaires Culturelles. Laurent Delmas (France Inter) ne disait pas autre chose lors de la soirée des Etoiles d'or. "Certaines mesures récentes risquent de mettre en péril les actions décentralisées" que mènent les festivals. Un festival ce n'est pas seulement un caprice cinéphilique d'un maire, mais avant tout une action culturelle, intégrant le jeune public, les populations défavorisées, mélangeant l'éducation à la culture. Rendre vulnérable ces festivals (nombreux sont ceux qui doivent réduire la voilure cette année), c'est aussi un danger pour le patrimoine cinéphilique. Ces baisses de crédits contredisent la politique du Président de la République dans les deux cas - la pédagogie et le patrimoine . Le patrimoine, et les valeurs de la France, sont un slogan répété en permanence. L'éducation culturelle est au coeur de son programme électoral (qui proposait même d'intégrer le ministère de la Culture à celui de l'Education nationale) ; une mission a d'ailleurs été assignée à Eric Gross pour faire des propositions en ce sens.

Ce travail d'éducation à l'image est essentiel à une époque où tout est images. Cette diffusion "désintéressée financièrement" est indispensable pour que le 7e Art ne soit pas monopolisé par les multiplexes. Des petites salles encerclées par des grosses usines à pop corn, des festivals locaux qui perdent leur soutien budgétaire. Là encore les plus précaires trinquent.