David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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C'est à l'age de 18 ans que Takashi Miike s'inscrit à l'Academy of Broadcasting and Film de Yokohama. Non pas qu'il soit particulièrement intéressé par le cinéma, mais, selon ses dires, il voulait faire ça pour passer le temps, pour retarder le moment de son entrée dans le monde des adultes. A cette époque, Takashi est un étudiant indiscipliné venant rarement en cours. Ironiquement, montre militaire homme c'est ce qui lui permit de faire ses premières classes dans le milieu : une compagnie de télévision se présenta dans son école pour chercher un assistant de production. L'école choisit le seul élève qui n'était jamais présent. Durant les années 90, le réalisateur se spécialise dans les direct-to-video à faible budget, appelés V-Cinéma au Japon, et c'est en 1995 qu'il tourne son premier film pour le cinéma : Les Affranchis de Shinjuku, un film de yakuzas, thème qui reviendra fréquemment à travers son oeuvre, comme pour la trilogie mafieuse Dead or Alive. Avec ce film, l'Association Japonaise des Producteurs de Films le proclame "Grande Découverte de l'année." Que n'ont il pas faits là!

C'est avec son drame Audition en 1999 que le culte du réalisateur se répandra en Occident. Moyennement accueilli par la critique, le film dérange par son extrême violence, marque déjà bien familière pour son public asiatique. Miike se forge rapidement une réputation de réalisateur de l'extrême (ce qui se confirmera par sa candidature dans le segment 3 extrêmes), grand provocateur, se fichant des genres au point de les mélanger dans un même film, s'attaquant à tous les tabous (la famille malmenée dans Visitor Q), et surtout nourri d'une violence difficilement supportable et perverse, complaisante pour certains, amusante pour d'autres. Ses films ne sont pas destinés à tous les publics. Il faut être capable d'opérer une distanciation face ce qu'on voit à l'écran. La singularité qu'il tire de cet humour déjanté, de cette ultra violence (Fudoh) comme de cette étrangeté (Gozu) font la force de ses productions marginales. La recette sera poussée à son paroxysme pour son film Ichi The Killer (2001), considéré à ce jour comme le plus dur de son auteur. Après Salaryman Kintaro (1999), le film est encore une adaptation d'un manga, influence majeur pour le cinéaste, qui ne cessera de vouloir reproduire les émotions et sentiments éprouvés à leur lecture.

Takashi Miike est un réalisateur extrêmement prolifique : 70 films en 15 ans. Ce qui donne une moyenne d'au moins 4 films par an ! Lorsqu'on l'interroge sur son rythmé infernal, Miike s'étonne plutôt de la non vivacité de ses collègues : «À l'inverse, je me demande pourquoi les autres réalisateurs ne font pas plus de films.» Au fil de sa carrière, le cinéaste n'a pas arrêté de naviguer entre télévision et cinéma, en passant par la vidéo. En ce sens, Miike se définit lui-même comme un enfant auquel on aurait offert des jouets de types différents.
L'attachement au monde de l'enfance est d'ailleurs un thème indissociable de ses films, Takashi Miike EST un grand enfant. La quête des petits bonheurs perdus, la recherche d'un endroit où l'on se sent pleinement en sécurité, cette tranquillité du retour au nid, tout ceci fait parti intégrante de son oeuvre.

Depuis La mort en ligne (2003), le réalisateur semble être passé à un deuxième stade de sa carrière : des oeuvres moins violentes, presque naïves, plus accessibles et gentillettes (Zebraman). Cela n'a pas empêché son « Master of Horror », Imprint, d'être interdit de diffusion sur le câble. Mais, Takashi Miike peut-il définitivement et malgré lui rejoindre son monde de l'enfance ?

ninteen


 
 
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