David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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ALBA BELLE (?)





La dernière Jessica dont on se souvient au cinéma est une rousse incendiaire mariée à un "rabbit" du nom de Roger. Jessica Lapine? Elle n'aimerait vraiment pas l'idée. Starlette surfaite a priori, s'exhibant tous nichons pointés comme des obus agressant chaque hormone mâle hétérosexuel, elle ne goûte guère, en bonne américaine (comprendre puritaine et hypocrite) les faveurs d'un magazine comme Playboy l'affichant en couverture (mais ne dévoilant rien à l'intérieur). On la voit en Une de Maximal ou FHM, à peine vêtue d'un bikini mais pour Playboy, elle affirme que cela porte "un tort immense à sa réputation et à sa carrière".
Nous apprenons donc : 1) qu'elle a une réputation autre que celle du bimbo servant de fantasme bradé pour branleurs nocturnes ; 2) que la blonde par excellence (comprendre même par quintessance) a une carrière cinématographique.

Dark Angel en catalyseur
Banlieusarde californienne de naissance, sudiste profonde durant son enfance, fille de militaire en mouvement permanent (même le conservateur Texas, ce qui a du laisser des traces), elle est revenue au point de départ pour l'adolescence. Normal, une gamine qui rêve d'être actrice dès son plus jeune âge ne peut vivre qu'en Californie. Elle débute avec précocité, à 12 ans. Son premier rôle principal elle l'obtient en 1994. À l'origine elle devait jouer deux semaines, elle remplacera finalement le personnage principal, avec deux mois de travail. Elle avoue que ce n'est ni son talent ni son charme qui ont convaincu le cinéaste mais ses cheveux. Argument blond définitif.
En parfaite petite américaine idéale, sexy et jouvencelle, elle fait l'affaire des pubistes et de la télévision. On l'exploite pour son allure de Barbie candide. De "Flipper" à "Beverly Hills 90210", la télévision s'en sert comme ustensile aguicheur et diaphane. De Teen Magazine à Vanity Fair, les créateurs de mode utilisent sa plastique anorexique et pubère pour vanter de nouveaux styles et en faire une vedette en devenir. Pour être honnête, elle était surtout la bimbo number one pour les lecteurs de Maxim's dès 2001, à vingt ans à peine, faisant triquer le macho nouveau, ce qui n'est jamais mauvais pour convaincre un producteur.

D'ailleurs, hors récompenses pour adolescents, son seul palmarès flatteur est une longue liste de classement où les lecteurs "pornophiles" de revues dîtes masculines la placent dans leur Top 10 des filles les plus excitantes du moment, entre Maria Sharapova et Paris Hilton. C'est dire que la petite culotte attire encore les faveurs d'un certain public. Ne nous y trompons pas, la Miss Alba a eu son bac à 16 ans, joue au golf et bosse chacun de ses rôles physiques comme une perfectionniste. Connue mondialement à partir de la série "Dark Angel", tout un programme qui ne lui sied pas si mal, l'ange pas déchu s'oriente vers le cinéma fantastique et autres délires d'adolescents. "Dark Angel", série culte, s'arrête au bout de deux saisons, mais ce fut amplement nécessaire pour la propulser parmi les jeunes comédiennes populaires.

William H. Macy en professeur
Et tandis que les médias continuent de la déshabiller, elle commence à se rebeller. Elle s'avoue humble et pudique, ne souhaite jamais tourner une scène nue ou poser seins nus pour un journal. Limite scandaleux et irrespectueux pour tous les éjaculateurs qui l'ont honorée sur papier glacé. Mais soit. Elle peut jouer les danseuses lascives et dénudées dans Sin City, remonter ses seins dans des décolletés hypnotisant, mais ce n'est que mirage, illusion, cinéma. Ne la sous estimez pas : elle a étudié avec deux nommés aux Iscars, William H. Macy (Fargo, Magnolia) et son épouse Felicity Huffman (Desesperate Housewives, Transamerica) dans la compagnie de David Mamet. Rien que ça! Derrière la plastique (plus belle femme selon People en 2005), une ambitieuse professionnelle? Au-delà de l'anorexie maladive, une actrice peu exigeante mais opportuniste? En tout cas prête à se frotter là où ça pique, à être sarcastique avec les garçons pour se protéger. Jessica aime les gaffes, les farces. La fille se prend au sérieux mais n'est pas vraiment sérieuse.

Latino mais pas trop, blonde mais pas tant que ça. Difficile de savoir qui est vraiment cette pin-up des années 2000. Allumeuse à l'écran, si sage chez elle? Elle fréquente les bars malfamés, les bodybuildés sauvages, mais en fait boit du lait? "Qu'arrive-t-il quand la beauté se fane? Si je ne m'impose pas comme quelqu'un qui peut jouer plutôt que quelqu'un qui a un look, je serai vite finie" Lucide. La tentatrice amène les spectateurs au Temple mais ne fréquente pas beaucoup les églises. "J'ai ma propre spiritualité, mais je ne fais pas partie d'une religion. La religion est propre à chacun de nous." Intègre. Elle cherche juste une voie : entre sa peau un peu plus mate qu'une Diaz et sa peau trop claire pour être une Lopez, son statut de sexy girl et son métier d'actrice. Cette fille veut de toute manière tout contrôler, et pas seulement les couvertures de Playboy. Mauvaise danseuse, grosse bosseuse, pas forcément favorable à la Guerre en Irak, ne le genre à boire des bières avec un amant du samedi soir. Alba n'est donc pas si schizophrène que ça : "comme j'étais une fille, on me demandait toujours si je me sentais garce ou sale lorsque j'étais sexuelle d'une manière ou d'une autre. Les Américains sont si prudes! C'est pour ça que nous somme si pervertis. Pas moi, évidemment. Je suis un ange." Ironique.

Diane Keaton en modèle
De la chair et de l'âme, faudrait-il parier pour cette icône des chambres d'ados et cabines de routiers? Une centaine de sites de fans se pavanant devant sa beauté. Sirène sinueuse, ondulant de son corps dans Sin City, rare rescapée du film lui-même esthétique. Ou super-héros peu crédible en savante trop crétine dans Les 4 Fantastiques (pas aidée par le script disons-le). Faire valoir où ses formes sont plus valorisées que le fond. Elle sait se vendre par ses courbes. Mais cela ne suffit pas, et il ne faudrait pas que la grâce devienne graisse, ennemie n°1 des directeurs de casting. Ces derniers préfèrent encore l'imaginer sous la douche, l'eau ruisselante sur ses seins nus. "Je ne pense pas que Natalie Portman reçoive ce genre de scénarios..."

Mais, à part son personnage dans Never Been Kissed où elle était drôle et naturelle, elle n'a jamais eu la chance de prouver qu'elle avait l'étoffe d'une comédienne. Dans Honey,elle abordait un personnage plus sombre mais toujours sensuel... Le film, raté, comme beaucoup, il ne reste donc plus que Sin City en strip teaseuse au grand coeur. Elle qui se rêve en Diane Keaton ou Goldie Hawn a encore du chemin à faire pour convaincre le public et les réalisateurs, malgré des seins normaux et pas refaits. La "good girl", souriante et chaleureuse, sature de jouer les "bad girls", désirables. La parfaite petite amie accessible et banale? Le genre de fille qui aime lire son livre tranquillement seule dans un reso, exaspérée qu'on vienne la déranger. Le genre aussi qui n'a pas froid aux yeux et qui sait ce qu'elle vaut : observatrice, réputée intelligente, adulte précoce. Adulescente mais pas trop, conduisant une BMW décapotable, parce qu'elle en rêvait petite. Obligée de faire beaucoup de gym pour entretenir un corps qu'elle malmène avec la bouffe.
Sa carrière commence à peine avec des gros morceaux étouffants (mais enrichissants) et des plats plus insipides pour ne pas dire du fast food mal digéré (Into the blue). A priori insipide et sans intérêt si ce n'est pour ceux qui vont zapper sur la galerie photo pour se rincer l'oeil, on la retrouvera en 2007 avec les suites de Sin City et Fantastic Four. L'anchois sur ces pizzas formatées : "ethniquement" correct (comprendre métissée), faisant bander le spectateur de plus de 20 ans et adorée des moins de 16 ans (comme une Lorie). Une star de franchises, entre violence sensuelle pour adultes et action grotesque pour enfants. Toujours cet entre-deux qu'elle ne semble pas vouloir quitter à 25 ans.

vincy


 
 
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