David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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ON RIT AVEC OURY





Gérard Oury vient au monde à Paris en 1919. Juste après la guerre. Sa mère, journaliste à Paris Soir, lui a beaucoup appris. De fait, elle vivait au milieu de nombreux artistes, comme les peintres Raoul Dufy et Foujita ou le couturier Paul Poiret. Son père, Serge Tenenbaum était un violoniste classique, un grand artiste, très cultivé. Bien que ses parents se soient séparés alors que Gérard était très jeune, il eut une enfance comblée, notamment grâce à sa mère et sa grand-mère. A 17 ans, il veut faire l'acteur et s'inscrit au cours Simon. Par la suite, il entre au Conservatoire: sur 500 candidats, il furent cinq à être reçus, dont Bernard Blier et François Perrier. Il y suivait les cours de Louis Jouvet en auditeur libre, ce qui influencera beaucoup sa vie.

Sur les planches et à l'écran, il est l'interprète de personnages souvent antipathiques. Lorsqu'il passe derrière la caméra (pour épater Michèle Morgan, sa femme, quel chanceux!), il réalise des films à dominante noire: La Main chaude (1959), La Menace (1960), Le Crime ne paie pas (1961). Sur le tournage de ce dernier, il dirige un comédien encore peu connu qui lui dira: "Tu es un auteur comique et tu ne parviendras pas à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là". Gérard Oury l'admet, car il se fie à l'intuition de... Louis de Funès!

Et Le Corniaud (1964), La Grande vadrouille (1966), La Folie des grandeurs (1971), Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) jalonneront l'irrésistible ascension vers la renommée de Gérard et de Louis dont on ne sait lequel est le Pygmalion de l'autre. On ne retient souvent que les 17 millions de spectateurs en salles pour la Grande Vadrouille, record français, deuxième film le plus vu après Titanic. N'oublions pas les 12 millions du Corniaud (leader de l'année), les 6 millions du Cerveau (2ème), les 5 millions et demi de La folie des grandeurs (4ème), les 7 millions de Rabbi Jacob (leader), les 5 millions et demi de L'as des as (2ème). Un plébiscite populaire.

Le Corniaud sera donc son premier film comique, et un vrai succès. Pourtant, rien ne le laissait présager. Au lieu d'être tourné en trois mois comme prévu, le tournage dura six mois. Les mauvaises langues racontaient qu'il allait ruiner son producteur, Robert Dorfmann. Pour La Grande vadrouille, sa fille, Danièle Thompson, participera à l'écriture de ce film légendaire.

Il aura moins de chance lors de ses deux collaborations avec Pierre Richard (un peu moins de 3 millions de spectateurs chacun). Mais il a connu un succès ininterrompu entre 1965 et 1982. Phénomène qui se dupliquait à la télévision. Talentueux entrepreneur de gags, à l'échelle industrielle et internationale, Oury est un créateur de spectacles "haut de gamme". C'est aussi un artiste qui inscrit ses films dans l'air de leur temps, comme avec Le Schpountz, son dernier film (1999). Si cet air est vicié par les relents du racisme et de l'intolérance, son comique, alors salubre, est fraternel.
Cependant, ni Coluche, ni Boujenah, ni Jugnot ou Clavier, ni Smaïn ne lui ont permis depuis son triomphe de L'As des as de retrouver les faveurs du public, qui préfère encore se régaler avec ses De Funès et ses Bébel pour se dilater la rate en matant la tévé.
Il a permis de se foutre de la gueule des allemands, des cupides, des antisémites, et de porter l'idiot du village ou le naïf et rêveur aux sommets du box office. Car finalement, nosu nous souvenons de qui avec nostalgie en revoyant les Oury? Bourvil. Forcément.

chris, vincy


 
 
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