David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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LE DIAZ AU CORPS





Cameron Diaz. 10 ans de carrière. Et déjà parmi les stars les mieux payées conçues par Hollywood pour des fans du monde entier. Un sourire mutin, des cheveux blondinets, un corps de poupée Barbie. Bref un poster de chambre d'ado idéal. Attention, le sperme est double emploi : on peut en faire du gel pour les cheveux!
Mais il faudrait ne pas s'attarder sur le coté superficiel d'une bombe à faire fantasmer un Jim Carrey encore puceau (comprendre veuf du poignet) ou un Ben Stiller éjaculateur précoce. Car, sans être une grande actrice, Cameron Diaz est bien plus qu'une pub (Levi's, Coke, Calvin Klein...au choix).
Bien sûr elle a commencé avec un rôle de cruche. Mais The Mask est un "cartoon" qui l'a fait connaître instantanément jusque dans les pays les plus reculés. Les sites web de fans en gardent des traces (blanchâtres).
La comédienne, consciente de sa tare suprême (être belle et blonde), a donc décidé de ne prendre que des contre-emplois (l'expression la plus absurde pour un acteur). Même si son côté blonde superficielle qui adore Borat reprend vite le dessus : "Je fais mon boulot. Je tourne. Le réalisateur monte le film, et le studio le vend. Je ne perds pas mon énergie à m'inquiéter du sort du film."
Sélectionnant des films "indies", appréciés ou pas, elle joue la piqueuse de mari ou la mariée infidèle. Elle se complait dans les univers macabres et noirs, alcoolos et déjantés.
C'est en 97 qu'elle occupe toutes les couvertures : un karaoke culte face à Julia Roberts (elle y est une idiote parfaite, sympathique et riche) ou encore une Guillaume Tell en compagnie de Ewan McGregor (elle y est une riche, cupide, et cynique kidnapée).

Depuis c'est une Diaz superstar qui cartonne à Hollywood : Mary à tout prix, en jeune femme ultra-convoitée et peu choquée, dans une comédie trash. Premiers "awards" et gros cachets en dollars... Ou encore en femme mariée pas très sexy, adoratrice des animaux, et amoureuse de Catherine Keener dans Being John Malkovich. Elle sait au moins choisir ses projets. La reconnaissance de ses pairs en plus d'une côte hollywoodienne qui explose... Ou même en tueuse de tueurs dans Very bad Things. Ou pire en journaliste (de quelques scènes) dans le psycho-camé délire de Terry Gilliam, Las Vegas Parano. Diaz c'est l'alternance entre des comédies noires ou décalées et des productions blindées par le marketing d'Hollywood. C'est aussi l'humilité, au début, d'accepter des petits rôles dans des films déjantés d'auteurs barges, et le flair de squatter le bon personnage dans la bonne comédie.

Elle se fait payer une misère pour être dans un film d'Oliver Stone, arriviste parmi des machistes. Et convainc en "bos" des stades. C'est aussi le rôle-synthèse de ses premières années, où elle s'essaie à de la profondeur dans un film dopés pour les multiplexes. Jusqu'à la dernière scène où elle perd la face, en beauté. Elle s'aventure avec risque dans un films à sketches dramatique, incarnant une aveugle en quête d'amour. Ce que je sais d'elle d'un simple regard ouvre "Un certain regard" à Cannes, et nous ouvre les yeux sur une autre facette de cet ex-mannequin qui se transforme en bonne comédienne.
Elle se fait payer une fortune pour être une des Drôles de Dames, femme à flingue, et surtout adepte des arts martiaux. Pas sûr qu'avec ce film elle parvienne à convaincre les cinéphiles... Mais le grand oublic suit. Elle se réhabilitera avec Shrek (la Princesse fiona c'est elle), côté fans à épis de maïs sauteurs, et avec The Gangs of New York côté cinéphiles art et essai. Ce dernier film est un opus scorsesien, avec Di Caprio en co-star. Belle affiche, où la blonde oxygénée plongée dans une ambiance noire et sang, sans nous bluffer à la manière d'une Sharon Stone dans Casino...

Elle semble se chercher. Prend moins de risques. Se fait payer des sommes astronomiques. Mais sans nomination aux Oscars, sans hit sur son seul nom, il est possible que la Diaz soit surtout un effet de mode, une bonne vendeuse de magazines (surtout avec ses amours "people"). Ses prochains choix seront déterminants. Elle qu'on aimait enlaidie ou candide, elle qui apportait fraîcheur et folie, va devoir nous séduire de nouveau. En même temps, c'est vraiment faire la fine bouche avec une comédienne qui aura tourné avec Jonze, Gilliam, Scorsese, Hanson, Stone, les Farrelly et Crowe. Une vraie pléïade du cinéma américain contemporain.
Finalement, quand on gratte la glaçage du gateau, il y a une couche de citron, amer. On est loin de la crème brulée, ou même du jello vert fluo.

vincy


 
 
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